III.1.3.4. Mise en place du cadre institutionnel
Le 16 avril 201039, le cadre institutionnel de mise
en oeuvre du processus CDMT ou DPPD en Côte d'Ivoire a été
créé par l'arrêté du Ministre de l'Economie et des
Finances. Il comprend un comité de pilotage (présidé par
le directeur de Cabinet du Ministre de l'Economie et des Finances), une
commission de supervision (présidée par le Directeur
Général du Budget et des Finances), un secrétariat
technique (comprenant des membres permanents et non permanents) et des
comités sectoriels (cf schéma 6 ci-après).
Schéma 6: Cadre institutionnel de mise en oeuvre
du processus CDMT en Côte d'Ivoire
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Niveau 1
Organe de décision
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COMITE DE PILOTAGE
Mission principale : superviser la mise en oeuvre du CDMT
dans le
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Structures représentées : MEF, MEMPD,
ministères sectoriels,
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processus de la GAR
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DGDI, PARFP/UF, STP-DSRP, Cour des Comptes
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Niveau 2
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COMMISSION DE SUPERVISIONStructures
Mission principale : cordonner,
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représentées : MEF,
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Organe d'aide à la prise de e décision
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superviser et valider les travaux du Secrétariat
technique
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PARFP/UE, STP-DSRP, CC,
Comités sectoriels
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Niveau 3
Organe technique central
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SECRETARIAT TECHNIQUE Mission principale : veiller à al
mise en oeuvre du processus CDMT et de la méthode GAR
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Structures représentées :
Permanents : CRBMGP, DTI, DBE DAS, DPSB.
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Non DCP, DPIP,
permanents :
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DP, DCPE, BCEAO, INS
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COMITE SECTORIELS
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Niveau 4
Organe technique
ministériel/sectoriel
i
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Mission principale : Elaborer les
projets CDMT sectoriels et
des budgets-programmes et les mettre en oeuvre
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Structures représentées et fnet d sad
Ministères sectoriels, points
dans le ocessu e la gestio
focaux, DSRP, Secrétariat
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a
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Source : adapté par l'auteur
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Ce nouveau cadre institutionnel fait cependant l'objet de
critiques notamment de la part des structures non permanentes qui estiment que
leur rôle dans la chaîne d'élaboration du budget n'est pas
suffisamment perçu par le MEF. Toute chose qui mette en relief la
persistance des incompréhensions qui ont eu cours au début de la
mise en place du CDMT ou DPPD.
III.1.3.5. Elaboration des CDMT ministériels
En général l'élaboration des CDMT
ministériels ou DPPD suit le schéma suivant : l'équipe au
sein du ministère s'organise pour faire les travaux selon une approche
besoin (sans cadrage budgétaire contraignant) sur la base d'une
méthodologie de travail. Le consultant national ou international est
sollicité pour un appui technique. Les travaux font ensuite l'objet de
restitution interne (au niveau de chaque ministère) pour la validation
des axes stratégiques, des objectifs, de la nomenclature des programmes
et des indicateurs de résultats. La validation interne est suivie par
l'élaboration des tableaux financiers qui sont ensuite transmis au MEF.
Le délai pour finaliser les CDMT ministériels ou DPPD
était fixé au 30 juin 2010.
Les travaux ont nécessité la mise à
disposition des données issues de la Direction de la Solde
(données sur le personnel), du SIGFIP (qui contient 80% des informations
sur les dotations et l'exécution budgétaires), des plans
d'actions prioritaires du DSRP (mesures nouvelles), du RICI-EPN (données
sur les EPN gérées par la Direction du Contrôle
Budgétaire de la DGBF ), du SINAPSE (données sur le PIP
gérées par la DPIP), des plans et comptes nationaux sectoriels
(PNDS, RESEN, CNS), de l'INS, de la Direction de la Comptabilité
Publique et Para Publique (DCPP), les comptes comptables des EPN et des
partenaires techniques et financiers (PTF), données non retracées
dans le cycle budgétaire.
Cette collecte d'informations a été
facilitée par la bonne collaboration des structures, cependant des
difficultés sont apparues en ce qui concerne (i) les données
prévisionnelles en matière du financement extérieur des
projets et activités du ministère ; (ii) les données du
personnel (elles ne sont dans la forme souhaitée) ; (iii) la
fiabilité des données.
Par ailleurs des instruments techniques ont été
confectionnés par les consultants (notamment de l'UE) pour
réaliser le travail demandé : à l'aide du logiciel ACCESS,
un système de gestion de données a été
élaboré pour loger les données importées du SIGFIP.
De même par le biais du tableur Excel, les projections ont
été possibles à travers des tableaux financiers contenant
les hypothèses et formules de calcul.
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