Problèmes majeurs de gestion des ressources humaines dans une entreprise publique. cas de l'office national des transports de 2001 à 2009( Télécharger le fichier original )par Chiron MAMBUNGU NGEMI Université protestante au Congo - Licencié en Administration des Affaires 2010 |
B. Modes de coordination de travailMintzberg identifie également cinq modes de coordination du travail. Il s'agit de: Ø L'ajustement mutuel : il consiste à s'accorder à une communication informelle entre deux artisans dans un atelier, personne ne disposant d'une autorité sur l'autre ; Ø La supervision directe : par laquelle un responsable hiérarchique donne des instructions à des subordonnés et contrôle leur travail ; Ø La standardisation des procédés : les procédures de travail sont consignées d'avance, l'exécutant suit la programmation sans le concours d'une tierce personne ; Ø La standardisation des résultats : au lieu de spécifier des procédés de travail, on fixe seulement les résultats à atteindre ; Ø La standardisation des qualifications : cela est d'application pour les travaux nécessitant une qualification élevée, et une large autonomie de l'exécutant. Il est difficile de prévoir au départ les résultats et les procédures. C. Types d'organisationsPour Mintzberg, « l'objectif principal de la structure est de coordonner les travaux repartis de différentes manières ; et c'est la manière dont cette coordination est assurée -par qui et avec quoi - qui indique à quel type d'organisation on a à faire »18(*). Il distingue d'abord cinq types d'organisation qui suivent : Ø L'Organisation entrepreneuriale ou Structure simple : la coordination est assurée au sommet stratégique par un commandement direct, c'est le chef qui donne des ordres. Cette organisation fonctionne avec un minimum de personnel au centre opérationnel et un élément médian ; Ø L'Organisation mécaniste ou bureaucratie industrielle : la coordination dépend de la normalisation du travail, travail dont les normes sont établis par la technostructure (standardisation des procédés) ; Ø La Bureaucratie industrielle : la coordination se fait par la normalisation des compétences des membres du personnel, notamment dans le centre opérationnel, et d'un personnel fonctionnel considérable pour faire marcher l'ensemble ; Ø L'Organisation divisionalisée : l'entreprise ici est décomposée en plusieurs divisions dont les responsables de chaque division jouissent d'une autonomie de gestion. La coordination est assurée par la normalisation de la production et de la performance ; Ø L'Organisation innovatrice ou l'Adhocratie : la coordination se fait par ajustement mutuel. Elle concerne des activités tournées vers l'innovation avec des personnels hautement qualifiés. On peut ranger ici l'industrie aérospatiale, la pétrochimie, l'informatique. Il en ajoute par la suite deux autres types dont : Ø L'Organisation missionnaire : centrée sur l'idéologie de l'organisation. La coordination est fondée sur la standardisation des normes et des croyances. Ces types mettent en avant-plan la culture ; Ø L'Organisation politique : elle est centrée sur le conflit de pouvoir et d'intérêt. En somme, le modèle de contingence est basé sur l'idée importante d'adapter le facteur humain à son contexte. « L'organisation est considérée comme un Organisme et les Ressources Humaines sont un sous-système de cet organisme »19(*). D'après les artisans de ce modèle dont Mintzberg, le Modèle mécaniste prôné par Taylor est une forme d'organisation, mais ne constitue pas une meilleure voie pour escompter valablement les résultats prévus car, l'organisation en soi est fonction de plusieurs éléments homogènes qui dépendent de l'environnement dans lequel ils évoluent, dont les paramètres de conceptions et les facteurs contextuels qui permettent de donner lieu à telle ou telle autre forme d'organisation. En fait, dans le raisonnement mécaniste, l'organigramme consisterait à une étude descriptive de ce qui existe, ou de ce qui a été conçu et qui, peu importe les mouvements sociaux et économiques, ne peut être modifié. Par contre, dans le raisonnement contextuel, on va comprendre pourquoi cette structure existe comme telle, elle peut ne pas fonctionner comme elle est décrite. * 18 H. MINTZBERG, «The Structuring Of Organisations», In Havard-L'Expansion, n°1, 1981, p. 115 * 19 P. BAKENGELA, Op.cit. |
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