2.2.4. Logement commun
Au cours de notre travail nous avons cherché à
savoir si le logement commun ne peut pas jouer le rôle dans
l'intégration psycho-social des étudiants vivant avec handicap.
Le tableau suivant nous donnera des éclaircissements.
Tableau No 14 :
Répartition des enquêtés selon leurs avis sur le logement
commun
Réponses des enquêtes
|
Fréquence
|
Pourcentage(%)
|
ESHA
|
EVH
|
Total
|
ESHA
|
EVH
|
Total
|
Le logement commun est très important
|
46
|
67
|
113
|
31,3
|
45,5
|
76,8
|
Le logement commun est important
|
15
|
17
|
32
|
10,2
|
11,6
|
21,8
|
Le logement commun est sans importance
|
2
|
0
|
2
|
1,4
|
0
|
1,4
|
Total
|
63
|
84
|
147
|
42,9
|
57,1
|
100,0
|
Source : Résultats de notre enquête, mai 2011
Parmi 147 enquêtés sur la question du logement
commun ,113 soit 76,8% disent que ce logement est très important.32
étudiants qui représentent 21,8% affirment que ce logement est
important. 2 représentants 1,4 % affirment qu'il est sans
importance.
Ces données montrent que la majorité des
enquêtés qui représentent 76,8% affirment que le logement
commun entre les étudiants vivant avec handicap et ceux dont l'handicap
n'est pas visible est d'une grande importance au moment où 1,3%affirment
qu'il est non important. Même si leurs conceptions diffèrent, la
majorité des enquêtés s'accordent sur l'importance de ce
logement.
Ceux qui disent que ce logement commun est sans importance,
disent qu'ils ne profitent rien ce logement commun.
Quant à ceux qui affirment qu'il est important ;
ils disent que leur amitié devient de plus en plus renforcée et
la communication entre eux s'améliore. C'est un atout pour
l'intégration psychologique car les étudiants vivant avec
handicap ne se sentent plus discriminés et isolés. Au point de
vue sociale, ces étudiants découvrent la capacité des
autres et s'entraident mutuellement.
2.2.5. Développement
de l'interdépendance.
Lors de notre recherche, nous avons voulu analyser s'il y
avait une interdépendance entre les étudiants vivants avec
handicap et les étudiants sans handicap apparent. Les réponses
à cette préoccupation sont détaillées dans le
tableau suivant.
Tableau No
15:Réparation des enquêtés selon leurs avis sur
l'état de l'interdépendance entre les étudiants vivant
avec handicap et leur camarades sans handicap apparent
Réponses des enquêtés
|
Fréquence
|
Pourcentage(%)
|
ESHA
|
EVH
|
Total
|
ESHA
|
EVH
|
Total
|
L'interdépendance est très
développée
|
52
|
62
|
114
|
35,3
|
42,3
|
77,6
|
L'interdépendance est développée
|
10
|
22
|
32
|
6,8
|
15
|
21,8
|
L'interdépendance est sans développée
|
1
|
0
|
1
|
0,6
|
0
|
0,6
|
Total
|
63
|
84
|
147
|
42,9
|
57,1
|
100,0
|
Source: Résultats de notre enquête, mai 2011
Parmi les 147 enquêtés, 114 soit 77,6% affirment
que l'interdépendance entre les étudiants vivant avec handicap
et d'autres sans handicap apparent est très développée. 32
qui représentent 21,8% disent que cette interdépendance est
développée. 1 représentant 0,6% affirme que cette
interdépendance est sans développée.
L'analyse de ces données indique que le plus grand
nombre des répondants affirment que l'interdépendance entre ces
étudiants a fait des progrès significatifs. Ceci découle
des capacités acquises par les étudiants vivants avec handicap
qui ont permis leurs participations à différentes
activités comme études en groupes.
Cette situation est un facteur favorisant l'intégration
psycho-social car la dépendance a fait place à l'entraide
mutuelle.
Pour le cas d'un répondant qui a nié le
développement de cette interdépendance, il était
débutant et n'avait pas encore découvert les capacités des
étudiants vivant avec handicap qui sont a la base de cette
interdépendance. L'existence de cette interdépendance
était encore renforcée par le témoignage d'un de nos
répondants présenté comme suit :
« Comme vous le voyez, je n'ai pas de bras qui
fonctionnent, mon handicap est le résultat d'un accident biologique car
je suis né ainsi. Lors de mon enfance une question revenait toujours
dans ma mémoire, Comment est ce que je parviendrai à aider
les autres une fois que je serai à l'école. Lors de mes
études primaires et secondaires j'avais développé le sens
d'écrire avec des orteils. Ceci m'a permis de faire brillamment mes
études jusqu'à l'université où je continue
à utiliser les orteils même à l'ordinateur. Au
départ j'étais aidé par mes camarades et je me demandais
si je serai a mesure de les rendre aussi service un jour. Mes rêves sont
maintenant réalisés car je suis capable et je donne chaque fois
des explications aux collègues qui ne comprennent pas la matière
aussi vite que moi. Actuellement, je suis le président de
l'association des étudiants vivants avec handicap, et durant la
période de ma présidence le progrès significatif a
été réalisé notamment la plaidoirie sur les
problèmes que nous rencontrons ; nous avons fait des voyages
d'amitié dans différentes écoles comme TTC GACUBA-
GISENYI, GS de KABARE - NGOMA, TTC DE GICUMBI ». La photo de cet
étudiant se trouve à l'annexe No4.
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