1.2.
Milieu d'étude
1.2.1. Historique et localisation
de la Réserve de Biosphère de luki
La Réserve de Biosphère de Luki a
été créée par ordonnance coloniale du Gouverneur
Général n° 05/Agri du 12 janvier 1937 comme réserve
forestière de la RDC, Congo belge.
Sa mission consistait à l'exploitation
forestière avec la sylviculture, c'est-à-dire, concilier la coupe
des bois d'oeuvre avec la gestion durable des écosystèmes.
Au début, cette réserve constituait un domaine
boisé de l'Etat dont la gestion était confiée à
l'Institut National pour l'Etude Agronomique du Congo (INEAC). Ainsi, l'INEAC
institua une exploitation méthodique qui visait essentiellement la
connaissance de la dynamique forestière et l'identification des normes
permettant une sylviculture tropicale rentable dans les conditions
écologiques locales (Donis, 1948a).
En 1960, après l'accession du pays à
l'indépendance ; la gestion était transférée
à l'Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomiques (INERA)
ayant comme missions fondamentales :
- la création des parcelles expérimentales
appelées «blocs » pour besoin d'inventaires, de
relevés pédo-botanique et d'études
forestières ;
- l'élaboration des méthodes de conversions des
futaies afin d'accroitre la valeur marchande de la forêt (Kapa et
al. 1987). Conformément à l'ordonnance n°77-022 du 23
février 1977 la gestion de ce domaine boisé fut retirée de
l'INERA et concédée au Ministère de l'Environnement,
Conservation de la Nature et Tourisme par le canal du comité national
MAB Congo, sous le projet MAB Luki.
En Mai 1979, l'UNESCO intégra ce domaine dans le
réseau mondial des Réserves de Biosphère. De 1980 à
2006, la gestion de la Réserve de Luki, assurée par le MAB, a
été caractérisée par l'instabilité
d'animateurs et l'exploitation forestière dans les blocs de recherche,
l'installation des postes de contrôle, l'installation des cultivateurs
par un système de fiche qui a eu comme conséquence
l'intensification du sciage, de l'agriculture sur brûlis, de la
carbonisation et du braconnage. Actuellement la gestion est assurée par
un comité local de pilotage installé le 12 janvier 2007. Ce
comité est composé de six membres :
- L'INERA à la présidence ;
- Le MAB à la vice-présidence ;
- Un membre représentant les bailleurs de fonds
(WWF) ;
- Un membre représentant les ONGD intervenant dans la
réserve (GRAED) ;
- Un membre représentant les chefs traditionnels.
Le comité de pilotage a pour objectif la gestion de la
réserve qui se présente comme suit :
1. La conservation
2. La recherche
3. Le développement des populations riveraines,
cependant à l'heure actuelle, les activités se limitent à
la conservation.
4. La surveillance assurée par une Brigade de 13
Eco gardes équipée et payée par le WWF. Ce nombre est
très insuffisant pour une réserve d'une superficie de 32.714
ha.
Actuellement, la station de l'INERA a
bénéficié d'un financement du Projet de Relance de la
Recherche Agricole et Forestière en République
Démocratique du Congo en sigle « REAFOR ». Ce projet
financé par l'Union Européenne et géré par la Fao,
a pour objectif de relancer la recherche agricole et forestière pour
répondre, par transfert de technologie, aux besoins urgents des
utilisateurs en phase de démarrage économique à Luki,
comme un des sites.
Il y réalise les activités principales
suivantes : bilan des expérimentations, dynamique des forêts
naturelles, interactions populations-Forêts, plantations et
Agroforesterie, réhabilitation des infrastructures. INERA travail en
synergie avec d'autres partenaires tels que le MAB, le WWF, l'ERAIFT et le
Musée Royale pour l'Afrique centrale en sigle
« MRAC » pour échange des résultats de
recherches menées sur le terrain (communication personnelle, 2009)
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