Figure1 :
Schéma classique d'une Réserve de biosphère (Source :
Science en Afrique, 2007, UNESCO).
Dans cette perspective,
les réserves de la biosphère, en tant que notion et en tant
qu'instrument, ont un rôle précieux à jouer (Di Castri et
Loope, 1997 ; UNESCO, 1984). Leur philosophie et leurs
caractéristiques sont proches, en effet, de ce que l'on appelle
aujourd'hui les « projets de conservation et de
développement intégrés » (Brown et
Wyckoff-Baird, 1992).
Les Réserves de la
Biosphère constituent un nouveau type de la zone protégée
qui doit son existence au Programme de l'UNESCO sur l'homme et la
biosphère (MAB). Elles datent du début des années 70.
Comme le nom du programme l'indique, l'objectif était de trouver un
moyen de concilier la protection de la nature et la satisfaction des besoins
humains, et d'appuyer le tout sur la coopération scientifique
internationale.
Les Réserves de la
Biosphère sont donc, avant tout, une entreprise pragmatique et
scientifique. Lorsqu'elles fonctionnent correctement, elles remplissent trois
rôles principaux :
i) conservation in
situ de la diversité des écosystèmes et des paysages
naturels et semi-naturels ;
ii) création de zones de
démonstration d'utilisation écologiquement durable des terres et
des ressources ;
iii) fourniture d'un appui
logistique à la recherche, au suivi, à l'enseignement et à
la formation en matière de conservation et de durabilité.
Ces fonctions sont
associées grâce à un système de zonage consistant en
une ou plusieurs zones centrales, où l'ingérence humaine est
minimale, puis une zone concentrique qui sert de tampon et accueille davantage
d'activités humaines, comme la recherche, l'éducation à
l'environnement et la formation, ainsi que des activités de tourisme et
de loisirs.
La zone de transition vers
l'extérieur sert de lien avec le reste de la région dans laquelle
se trouve la réserve de la biosphère et permet de promouvoir
notamment des activités de développement, par exemple la
recherche expérimentale, l'utilisation traditionnelle ou la
modernisation, les établissements humains, l'agriculture. La gestion de
cette zone exige par conséquent des mécanismes de coordination
novateurs.
En conclusion
« les réserves de la biosphère » sont
à la fois un concept et un instrument qui visent à associer la
protection de la biodiversité avec un développement durable et
une meilleure connaissance du fonctionnement des systèmes
écologiques et de leurs utilisations potentielles. Les deux principaux
défis qu'il a fallu relever pour mettre en pratique ce concept ont
consisté, d'une part, à mettre à profit les
résultats des recherches scientifiques pour élaborer des projets
d'amélioration et de diversification économiques.
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