1.2.2.
Situation géographique de la Réserve de Biosphère de
Luki
D'après Nsenga
(2001), la réserve de biosphère de Luki se situe à l'ouest
de la R.D.C, plus exactement au sud-est du Mayombe Congolais (R.D.C), dans la
Province du Bas-Congo, à 120 km environ à l'est de la côte
de l'Atlantique et à 30 km au nord de la ville portuaire de Boma. Elle
s'étend entre 5°35' et 5°43' de latitude Sud, et entre
13°07' et 13°15' de longitude Est ; l'altitude varie entre 151
et plus de 500m. Elle est l'une de trois Réserves de biosphère
de la République Démocratique du Congo. Elle s'étend aux
confins de trois territoires administratifs suivants:
- Le secteur Patu dans le
territoire de Lukula, où se trouve la grande partie de la
réserve, notamment le nord-ouest, l'ouest, le sud-ouest et l'aire
centrale;
- Le secteur Bundi dans le
territoire de Seke-Banza, où se localisent la partie septentrionale et
le nord de la réserve;
- Le secteur Boma-Bundi
dans le territoire de Muanda, où s'étendent l'est et le sud-est
de la réserve.
Cette aire couvre une superficie de 32.714 ha et
occupe tout le bassin hydrographique de la Luki, sous-affluent du fleuve Congo,
au sud-est de la forêt guinéenne du Mayombe congolais.
Sa position d'intersection dans ces trois territoires
en fait la convoitise des populations des territoires précités et
constitue un handicap sérieux à sa bonne gestion. Au sud-est,
elle est traversée par la route nationale Matadi-Boma. La route
Boma-Tshela longe la limite ouest à une distance d'environs 1 km. Une
grande partie de l'axe routier Lovo (Materne)-Kinzao-Mvuete, traverse la
Réserve et est le passage obligé des véhicules. Cela
explique en partie la croissance rapide des villages situés sur cette
route. Il est à signaler aussi que beaucoup d'exploitants clandestins de
la Réserve habitent dans ces villages.
Enfin, depuis une dizaine d'années, la
Réserve fait l'objet d'incursions villageoises
répétées qui compromettent son avenir.
Figure
2 : Localisation de la Réserve de Biosphère de Luki sur la
carte de la R.D.C (WWF, 2009)
Figure 3 : Carte de la
Réserve de Biosphère de Luki (WWF, 2009)
Cette Réserve
considérée comme étant aire protégée, fut
organisée en 3 zones classiques ; à savoir : une aire
centrale (11.931 ha), à protection intégrale, une zone tampon
(20.783 ha), dans laquelle se situent les enclaves villageoises, la station
INERA/MAB et les sites d'interventions forestières (blocs UB et UH), et
une zone de transition où sont exercées les activités des
paysans riverains et de certaines sociétés d'exploitation
forestière ou agricole (AGRIYUMBE, AGRIFOR, SOFORMA, etc.).
La zone tampon,
destinée à la recherche expérimentale et à la mise
au point des méthodes de gestion pouvant garantir la durabilité
des ressources naturelles et la protection de l'aire centrale, est aujourd'hui
victime d'une pression anthropique qui la voue à la dégradation.
Elle est l'objet des activités incompatibles aux normes premières
des aires protégée, Toirambe (2005).
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