2.1.1.5. Marques du niveau de mesure
La méthode la plus répandue et qui nous
paraît la plus efficace, consiste à indiquer, à l'aide d'un
trait de peinture, l'emplacement exact où le mètre-ruban doit
être positionné sur le tronc : perpendiculairement à
l'axe du tronc et généralement à 1,30 m de hauteur
(hauteur de référence) à partir du pied de l'arbre.
Certaines personnes utilisent un double trait de peinture, ou, lorsqu'elles ont
recours aux étiquettes, ne matérialisent pas le trait : lors
de l'inventaire le ruban de mesure est, par convention, positionné juste
au-dessus ou juste au-dessous de l'étiquette. Cette dernière
pratique est dangereuse, car aucun repère ne subsiste lorsque
l'étiquette disparait.
Outre la présence de figuiers étrangleurs, cinq
types de problèmes peuvent être rencontrés à la
hauteur de référence :
1. L'arbre est fourchu, et la fourche démarre en
dessous de 1,30 m : dans ce cas, les traits de peinture sont posés
à 1,30 m sur chaque brin issu de la fourche et deux numéro
consécutifs leur sont attribués (les coordonnées des deux
brins seront les mêmes).
2. L'arbre est fourchu et la fourche se trouve proche de la
hauteur de référence : dans ce cas, le trait de peinture
doit être décalé vers le bas, si possible dans la limite de
50 cm, sur le tronc principal.
3. L'arbre présente une déformation locale du
tronc (genou, loupe, blessure ou bourrelet cicatriciel consécutif
à une blessure : dans ce cas, le trait de peinture doit être
remonté jusqu'à trouver une zone cylindrique
dégagée de l'influence de la déformation. Il est
préférable de descendre le trait de mesure, dans une limite de 50
cm, plutôt que de le remonter de plus de 50 cm.
4. L'arbre présente des racines-échasses ou
contreforts. Ces deux structures peuvent se développer sur le tronc
jusqu'à 4 ou 5 m de hauteur et même davantage en ce qui concerne
les contreforts. Selon Alder & Synnott, cités par Picard &
al. (2008), les consignes habituelles sont de poser le trait de peinture
au-dessus des racines ou des contreforts, à une hauteur variant entre 50
cm et 1,50 m. cela conduit inévitablement à remonter le trait, au
fur et à mesure du développement des structures. Par ailleurs,
les racines et contreforts étant à des stades de
développement différents sur les arbres mesurés, la
hauteur de référence perd son sens et cela pose problème
en particulier pour les calculs de surface terrière.
5. L'arbre n'est pas cylindrique, et la déformation
touche tout le tronc (ou s'étend au-delà de 4,50 m) : dans
ce cas, il faut poser le trait de mesure à hauteur de
référence et il est inutile de le déplacer par la suite.
À noter que si des lianes et des plantes grimpantes sont
présentes à l'endroit où l'on doit poser le trait de
mesure, il vaut mieux essayer de les écarter du tronc que de les couper
systématiquement. La même remarque s'applique pour les mesures
ultérieures de circonférence.
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