2.2.2. Relevés
phytosociologiques
Après avoir identifié et
caractérisé des diverses toposéquences, les travaux sur le
terrain qui constituent la phase analytique, se sont focalisés sur les
relevés phytosociologiques selon la méthode sigmatiste de
Braun-Blanquet (1932). Celle-ci a été choisie dans le souci de
caractériser cette végétation sur base des critères
floristiques purs et physionomiques, mais aussi sur la base des
considérations écologiques. Le choix porté sur cette
méthode est justifié par sa rigueur dans la description et la
compréhension de la végétation dans une prospective
à la fois phytoécologique, phytogéographique et
d'aménagement (Gilbert et al. cité par Habyaremye, 1997).
En plus, elle garantit également la connaissance fine de la
végétation (Devred et Dero, cités par Belesi, 2009).
D'où son usage accru dans l'évaluation botanique des territoires.
En effet, les travaux phytosociologiques ont donné une impulsion
à l'aménagement des territoires (Lebrun, Ozenda, cité par
Belesi, 2009).
Par ailleurs, nous disons qu'un relevé
phytosociologique est une mesure qualitative et semi-quantitative d'une
communauté végétale localisée dans le temps et dans
l'espace (Decocq, De Foucault et al. cité par Belesi, 2009). Les
relevés ont été effectués dans les sites de
végétation homogènes à toposéquences
différentes (facilement discernables) au sein de ces phytocénoses
et ce, afin d'obtenir un échantillonnage représentatif de
l'ensemble des formations végétales de ce territoire. Le maximum
de relevés est effectué dans chaque type forestier ou groupement
végétal selon les prescriptions du Code International de
nomenclature en phytosociologie (Greuter & al cité par
Belesi, 2009) dans le respect du principe de la structuration verticale et des
variations spatiales (étendue du territoire sous l'étude) et en
mettant en évidence les tendances diachroniques et synchroniques de la
végétation fondamentale pour la compréhension de la
dynamique de la végétation.
2.2.2.1. Surfaces des
relevés phytosociologiques et aires minimales
De nombreux travaux phytosociologiques réalisés
sur l'ensemble de l'Afrique tropicale, particulièrement dans l'ex-Congo
belge ont mis en évidence des superficies minimales pour
différents types de végétation. Fort de ces informations,
nous avons adopté la superficie standard admise pour les
différents types de végétation. Selon Frontier et
al. cité par Belesi (2009), il est très difficile
d'apprécier avec certitude l'aire minimale pour les formations
végétales forestières de l'Afrique tropicale. Leur flore
étant riche et diversifiée présente des structures
mosaïques et hétérogènes avec parfois des reliefs
accidentés :
- 10 - 25 m² pour les relevés des champs,
plantations et milieu rudéral;
- 25 à 100 m² pour les formations herbeuses
(Decocq, 2001) et jachères herbeuses et
- 225-625 m² pour les relevés des jachères
et recrus forestiers, forêts secondaires jeunes et forêts
édaphiques liées aux sols hydromorphes.
- 625 m² et plus pour les forêts denses
sempervirentes et semi-caducifoliées de terre ferme.
Mais à ce qui concerne notre étude, pour chaque
placeau ou parcelle d'un hectare, nous l'avons subdivisé en 4 placettes
de 50 m x 50 m chacune. Des perturbations d'origine naturelle ou humaine et
l'exposition des placeaux de pente qui n'étaient pas orientés
à l'est par rapport au vent venant de l'océan nous ont contrait
de ne pas mettre notre dispositif permanent sur un même endroit comme
prévu, c'est-à-dire installer tous les 9 ha sur un même
site. Ce dispositif a été installé d'une façon
inégale, dont le site1 (S1) avec 4 ha répartis comme suit :
Placeau de crête1 (C1) d'1 ha subdivisé en 4 placettes ou
quadrants de 50 m x 50 m chacune, placeau de crête2 () d'1 ha
subdivisé aussi en 4 placettes de 50 m x 50 m chacune, placeau de pente1
(P1) d'1 ha réparti en 4 quadrants de 50 m x 50 m chacune et placeau de
dépression1 (D1) d'1 ha réparti également en 4 placettes
de 50 m x 50 m chacune ; le site2 (S2) avec 2 ha tout près de
campement répartis comme suit : placeau de dépression2 (D2)
d'1 ha subdivisé en 4 placettes de 50 m x 50 m chacune, placeau de
pente2 (P2) d'1 ha subdivisé aussi en 4 placettes de 50 m x 50 m
chacune ; le site3 (S3) avec 2 ha répartis aussi comme suit :
placeau de crête3 (C3) d'1 ha subdivisé en 4 placettes de 50 m x
50 m chacune, placeau de dépression3 (D3) d'1 ha réparti en 4
placettes de 50 m x 50 m chacune et le site4 (S4) avec seulement un placeau de
pente3 (P3) d'1 ha réparti en 4 placettes de 50 m x 50 m chacune. Pour
chaque relevé, une liste exhaustive des taxons des Spermatophytes a
été établie sur terrain.
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