1.2.5.3. Enrichissements
Les enrichissements sont des méthodes extensives qui
s'adressent à des peuplements appauvris en essences commerciales, mais
dont le couvert est continu. Elles sont assimilables à une conversion.
Les peuplements concernés ne sont pas justifiables par des techniques
d'amélioration des forêts naturelles, eu égard à
leur pauvreté en essences commerciales préexistantes (Foury,
1956 ; Catinot, 1965). L'enrichissement consiste donc à
compléter le capital d'essences commerciales préexistantes par
complantation avec des espèces commerciales. Pour donner des
résultats escomptés, il doit porter sur un nombre
d'espèces commerciales préalablement identifiées (Alba,
1953).
Dans la Réserve de Biosphère de Luki,
l'enrichissement consistait à l'ouverture des layons et des placeaux.
Par des layons, on procédait au nettoyage complet du sol sur 2m de
largeur, à l'abattage de la strate arbustive sur une largeur de 10m dans
l'étage de 15 à 25m et à l'annélation des arbres
à couvert épais dont la cime vient surplomber le layon. La
méthode des placeaux servait à ouvrir totalement une superficie
donnée de la forêt et à planter les essences de valeur.
C'est le cas avec Pericopsis elata (Afromosia).
1.2.5.4.
Régénération naturelle
Elle permettait à choisir un semencier en dessous
duquel se fait un nettoyage. La dissémination par ptérochorie a
été installée au pied et à quelques mètres
de l'arbre- mère des individus qui vont se développer pour former
un peuplement équien, c'est-à-dire un peuplement de même
âge (Maudoux, 1954). Cette expérience a été
pratiquée au bloc 10 avec le Prioria balsamifera (Tola) et les
résultats ont été très satisfaisants.
1.2.5.5. Installation des
arboreta
L'installation des arboreta dans la réserve de
biosphère de Luki est réalisée dans le cadre de
l'aménagement forestier. En se référant au code forestier
de la RDC (2002), il ressort que l'aménagement forestier
détermine l'ensemble des opérations visant à
définir les mesures d'ordre technique, économique, juridique et
administratif de gestion des forêts en vue de les pérenniser et
d'en tirer le maximum de profit.
En guise de constat, il y a une interaction entre les arboreta
et les Réserves de Biosphère dans la mesure où ils
concourent tous à offrir des régions propices aux chercheurs sur
l'écologie, la botanique, l'environnement, le climat et à
permettre les activités éducatives. Nous tenons à
préciser les arboreta sont assimilables aux petites aires centrales de
la Réserve de Biosphère du fait de leur statut de protection, de
la conservation de la diversité biologique et dans la mesure où
ils servent d'outils de recherche.
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