1.2.5.
Techniques sylvicoles réalisées
A sa création, l'INEAC organisa une gestion
méthodique qui était basée sur le zonage et sur les
considérations à la fois sylvicoles et agricoles de la
réserve forestière. Les considérations sylvo-ager
aboutirent à l'élaboration des méthodes de conversion de
futaie dites « Uniformisation par le bas » et
« Uniformisation par le haut ». Le travail de Donis (1951)
a été la première étude réalisée sur
la sylviculture du Mayombe référence à la Réserve
forestière de Luki.
1.2.5.1. Uniformisation par le
haut (UH)
La méthode d'uniformisation par le haut, en sigle UH
vise d'abord à la conversion de futaies d'arbres d'âges multiples,
répartis par groupes ou pieds d'arbres, en une futaie tendant vers la
régularité en vue d'en améliorer les conditions de
productivité et d'exploitation (Donis & al. 1951). Elle
repose sur l'identification du potentiel d'avenir le mieux
représenté (brins, baliveaux, moyens). Ensuite, une
éclaircie est réalisée au profit de ce peuplement d'avenir
par régulation de la structure et réduction des écarts
d'âges. Les espèces secondaires, une fois identifiées,
sont éliminées lorsqu'elles sont un obstacle à la
croissance des espèces commerciales. L'éclaircie est
accompagnée d'un délianage systématique. Cette
intervention entraîne une modification de la composition floristique et
de la structure dans le sens de simplification au sein d'une parcelle. La
sélectivité des interventions peut, en outre, corriger la
composition floristique et favoriser certaines essences. En principe
l'uniformisation par le haut a pour objectif de créer la situation
suivante :
- une absence de gros bois, sauf en ce qui concerne les
espèces commerciales ;
- la présence de bois moyens d'âges
divers ;
- l'uniformisation de la lumière destinée
à favoriser les régénérations existantes et
nouvelles. Cette méthode avait concerné sept blocs dans la zone
tampon couvrant une superficie moyenne estimée à 225 hectares
chacun.
1.2.5.2. Uniformisation par le bas
(UB)
L'uniformisation par le bas était
développée dans les concessions octroyées aux paysans ou
fermiers considérés comme locataires dans un système de
métayage. Cette méthode fut pratiquée dans la zone tampon
qui couvre 14 blocs d'une superficie moyenne de 1631 hectares. La
méthode utilisée a consistée à faire une coupe
à blanc étoc de la forêt en vue d'effectuer des plantations
de limba (terminalia superba) par des techniques sylvo-agricoles. Elle
fut exécutée en 1950 (Toirambe, 2001).
En ce qui le concerne l'INEAC signa de 1949 à 1955 des
conventions avec des privés pour des blocs sylvo-bananier à Monzi
(bloc 1 à 8). Ainsi furent appliquées les techniques
agroforestières de types sylvo-bananier, sylvo-cacaoyer et
sylvo-caféier qui visaient à planter des essences
forestières dans les bananeraies et plantations de cacao et de
café.
Les essences forestières utilisées
étaient selon l'importance, terminalia superba (limba),
Milicia excelsa (Kambala), Entandrophragma angolense (Tiama),
Entandrophragma utile (Sipo), Nauclea diderrichii (Bilinga),
etc. (N'landu, 1999).
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