Essai de modélisation de la fonction de production dans une entreprise industrielle. Cas du complexe théicole de Butuhe "CTB SPRL" de 2003 à 2008( Télécharger le fichier original )par Eugide Lalé MBUNDA Université du CEPROMAD - Licencié en Gestion Financière et Comptable 2008 |
SECTION II. : GENERALITES SUR LA THEORIE DE PRODUCTION ET DEFINITION DES CONCEPTSII.1. NOTION DE PRODUCTION DES BIENS ET SERVICESLa production est la source principale de biens et services que les hommes utilisent. « En effet, mis à part quelques biens qui proviennent d'un don de la nature et qui peuvent être parfois offerts aux humains sans qu'ils aient à faire des efforts (cas de l'air qu'ils respirent ou de paysage qu'ils admirent...) la quasi-totalité des biens et services correspondent à une activité de production20(*) ». La notion de production peut se comprendre en deux sens21(*) : - la production peut désigner le processus général par lequel, à partir de la combinaison du travail, capital et de maintes ressources diverses sont élaborés des biens et services. Cela correspond à l'activité habituelle de produire. - la production peut aussi désigner l'ensemble même des biens et services auxquels l'activité des hommes aboutit. Elle correspond donc cette fois au résultat de cette activité et peut être mesurée par la valeur de ces biens et services. La fonction de production, que l'on pourrait également désigner sous le nom de gestion des opérations, concerne l'agencement et la conduite des flux physiques entre poste de transformation d'inputs en outputs de façon à atteindre des objectifs mesurables exprimés en terme de quantité, qualité, délais et coûts. Cette définition englobe la fabrication proprement dite des produits et les activités associées d'approvisionnement en matières premières et composantes, de gestion des stocks, de contrôle de la qualité des produits d'entretien et de gestion administrative. Eu égard à ce qui précède, on peut déduire que la production désigne l'activité humaine traduite par la création et la fabrication des biens ou services à satisfaire les besoins. Elle comprend des opérations de transformation et celles de transfert des ressources économiques. Aussi, elle concerne soit les biens matériels, soit des services immatériels susceptibles d'utilité dès qu'ils sont effectivement désirés par un consommateur. On en distingue deux sortes : - les biens et services de consommations ou finaux - les biens et services de production ou indirects La plupart des biens et une partie des services peuvent être échangés sur le marché contre un prix. Ils sont dits, dans ce cas marchands. Ceux fournis gratuitement ou à un prix inférieur aux coûts de revient sont, par contre, dits non marchands ou gratuits. L'entreprise peut évaluer sa production c'est-à-dire déterminer sa valeur ajoutée. Cette dernière représente la richesse créée par l'entreprise du seul fait de ses opérations de production et de distribution, et que se partagent le personnel, l'Etat, les prêteurs et l'entreprise elle-même. Elle mesure, selon F. BLANC et J.L. CORDON, la contribution de l'unité ou de la branche à la production nationale1. La somme des valeurs ajoutées correspond exactement à ce qui est sorti du circuit de production : c'est le Produit Intérieur Brut (P.I.B.). La valeur ajoutée est donc une donnée de la comptabilité nationale et des fiscalistes. La notion de la Valeur ajoutée est en train de prendre de plus en plus de l'importance au niveau de l'entreprise et dépasse même le concept du chiffre d'affaires. La valeur ajoutée se détermine de deux manières : par la formule additive et par la formule soustractive. a) Méthode additive : La valeur ajoutée est la somme des consommations internes et du résultat de l'exercice b) Méthode soustractive : la valeur ajoutée soustractive paraît comme la conséquence de la vraie définition de la valeur ajoutée, c'est-à-dire la définition additive. Valeur Ajoutée = Production - Consommations externes22(*) La transformation du milieu naturel en milieu économique exige la mise en oeuvre des moyens appropriés appelés facteurs de production. L'analyse économique permet d'en distinguer quatre : - Le milieu naturel : Il est un amalgame d'input nécessaires à la fabrication d'un bien. Il fournit essentiellement la matière première et la matière consommable. - Le travail : il constitue l'effort humain consenti dans la création et la distribution des productions réalisées : travail de recherche et de conception, travail d'organisation et de direction, travail d'exécution et travail de contrôle, ... - Le capital : ce mot est familier et ambigu. Il peut avoirs des nombreux sens qui correspondent à des réalités différentes. On en distingue : le capital technique, le capital comptable, le capital financier, ... - Le progrès technique : ce dernier constitue, pour certains économistes comme Jean FOURASTIE, un facteur de production qui permet d'utiliser ou mieux les trois premiers. C'est le progrès technique qui permet d'accroître les qualités de production sans augmenter la part des autres facteurs. Bref, il permet d'accroître la productivité des facteurs, celle du travail et celle du capital technique. * 20 BERANGER P., Les nouvelles règles de la production vers l'excellence, Dunond, Paris, 1987 * 21 idem * 22 A. VERHULST, comptabilité analytique d'exploitation, CPR, Kinshasa 1984, p. 64 |
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