Essai de modélisation de la fonction de production dans une entreprise industrielle. Cas du complexe théicole de Butuhe "CTB SPRL" de 2003 à 2008( Télécharger le fichier original )par Eugide Lalé MBUNDA Université du CEPROMAD - Licencié en Gestion Financière et Comptable 2008 |
I.4. INDICATEURS ET VARIABLES DE L'ENVIRONNEMENTL'environnement a ses indicateurs et ses variables. Ce sont des indicateurs que l'entrepreneur doit prendre à compte pour décider d'une stratégie adéquate. I.4.1.Indicateurs de l'environnementSelon le dictionnaire universel, un indicateur est un élément significatif particulièrement important d'une situation économique et sociale qui permet d'établir l'évolution16(*). Les indicateurs de l'environnement constituent un outil utile pour l'aide à la décision, indispensable pour le suivi de l'évolution de l'environnement, précieux pour l'information publique. Dans cette optique, certains auteurs proposent de définir des indicateurs durables qui auraient pour objectifs d'évaluer dans quelle mesure une évolution constatée de l'état de l'environnement et des ressources naturelles nous approcherait ou nous éloignerait des conditions d'un développement durable. Dans la pratique, on s'efforcera d'élaborer, d'une part des indicateurs qui mesurent l'état de l'environnement et d'autre part des indicateurs descriptifs des actions menées en faveur de l'environnement. Ainsi, deux catégories d'indicateurs sont utilisées à savoir : les indicateurs de résultat et les indicateurs sectoriels. Les indicateurs de résultat référent, ici, à des statistiques environnementales, stricto sensu, destinés à mesurer l'état de l'environnement et son évolution17(*) alors que des indicateurs sectoriels, en cours d'élaboration par l'OCDE, ont pour objet de mettre en relation les données économiques et environnementales relatives à des secteurs sensibles tels que l'énergie, le transport, l'agriculture. Il s'agit notamment de sélectionner les variables économiques du secteur considéré qui peuvent expliquer l'impact sur l'environnement des activités de secteur ainsi que des résultats des mesures des protections mises en oeuvre. I.4.2. Variables de l'environnementL'environnement n'est pas constitué de tout ce qui est extérieur à l'entreprise ; mais seulement des facteurs ou éléments ayant une influence sur son fonctionnement et sur sa stratégie notamment le marché de l'Etat. En effet, l'entreprise rencontre les autres agents économiques d'abord sur les marchés. Les principaux marchés sur lesquels se présente une firme sont : Ø Les marchés des produits (marché aval et marché en amont) ; Ø Les marchés financiers sur lesquels elle se procure des moyens de financement et/ou elle emploie ses excédents financiers ; Ø Les marchés de travail. De ce fait, le marché est lieu de rencontre, mieux de
confrontation de l'offre et de la demande d'un bien18(*). Il est pour l'entreprise,
l'ensemble des débouchés possibles19(*). Il y a autant des
marchés qu'il y a des biens et des clientèles différents.
Les différents marchés ne sont pas indépendants de toute
l'activité de l'entreprise. L'étude y afférente a pour
but de collecter, d'exploiter de manière méthodique toutes les
informations pouvant décrire le marché sur lequel on souhaite
exercer une influence. L'entreprise se procure des matières premières et les matières qui lui sont nécessaires sur les marchés de produit situé en amont ; elle écoule ou distribue ses produits sur un marché situé en aval. L'entreprise peut distribuer sa production sur un ou plusieurs marchés selon qu'elle a soit un ou plusieurs produits, soit un ou plusieurs clientèles aux caractéristiques différentes. Les clients pouvant être des ménages, des entreprises ou des administrations sur le marché situé en amont ou marché des approvisionnements. L'entreprise se procure deux types des ressources, à savoir : § Les équipements destinés à servir à un grand nombre d'opérations productives ; ce sont les investissements ; les achats courants constitués des denrées qui vont être incorporés à la production (matières premières) ou disparaître au travail du processus de production (énergie) ; ces achats courants portent le nom de « consommation intermédiaire » En outre pour fonctionner, l'entreprise a besoin de ressources financières destinés à assurer l'exploitation courante et la réalisation des investissements. Elle rencontre les institutions d'intermédiaires financières, telles les banques qui sont les entreprises de nature particulière fournissant des services (tenue des comptes, encaissements de chèque, achat en bourse, réalisation d'opérations financières, ...) rémunérés par des commissions, et capitaux à court terme, à moyen terme et à long terme sous forme de crédits et des prêts rémunérés par des intérêts. Sur le marché financier, les firmes sont donc principalement des emprunteurs, ce qui leur coûte le paiement des frais financiers. Cependant, lorsqu'elles ont des excédents de trésorerie, elles deviennent des prêteurs et perçoivent alors des revenus financiers. Selon le cas, les relations entre les banques, les institutions financières et les entreprises sont des rapports de coopération ou de domination. Par ailleurs, il y a le marché de travail. Il fournit
à l'entreprise la main d'oeuvre nécessaire. Dans les
économies du marché la main d'oeuvre échange sa force de
travail sur un marché où se détermine le prix de travail
ou salaire. Sur les différents marchés de travail, les
entreprises sont en concurrence, notamment en ce qui concerne les
rémunérations proposées. Certaines entreprises sont
même spécialisées dans la recherche des spécialistes
hautement qualifiés qu'elles recrutent chez les concurrents. En plus du marché, l'entreprise se confronte avec les autres face à face à l'Etat. Celui-ci est le pilier institutionnel de l'Economie d'une nation en ce sens que sa politique influence largement les activités économiques. Plusieurs modalités s'offrent au pouvoir public pour son intervention dans les organisations économiques. Elles sont qualifiées des politiques économiques. L'Etat joue un rôle essentiel dans la vie des entreprises au travers ses politiques. Toute stratégie d'entreprise doit tenir compte des mesures prises par l'Etat. Ainsi, la politique de l'Etat et stratégies de l'entreprise doivent être compatibles. L'Etat constitue une contrainte majeure pour l'entreprise. Ainsi au niveau des charges de l'entreprise, les impôts payés par ces entreprises constituent de l'encaissement de fonds qui correspond au prix de services rendus par l'Etat et les administrations publiques à l'Entreprise. Ces impôts constituent une fuite hors du circuit de l'entreprise et des cotisations sociales pèsent sur les encaisses. Au niveau des conditions de travail des salariés, l'entreprise doit respecter la législation du travail (durée du travail, les normes de recrutement, ...). En sus, au niveau de la protection du consommateur, l'Etat fixe un prix minimum, c'est-à-dire un prix inférieur au prix d'équilibre que tous les vendeurs doivent respecter. C'est pour la protection du pouvoir d'achat des consommateurs menacé par la hausse excessive de prix. Aussi au niveau de la protection des épargnants, l'entreprise doit fournir à ses actionnaires ses documents comptables et financiers. L'Etat constitue, par ailleurs, une opportunité pour l'entreprise en ce sens que ses actions peuvent présenter des avantages pour les entreprises. Dans cette optique, l'on peut signaler : · Le financement des entreprises : la création par les pouvoirs publics du second marché a permis aux entreprises de taille moyenne de s'introduire en bourse et de trouver ainsi des fonds plus facilement ; · L'innovation : l'Etat favorise le comportement innovateur des entreprises en leur accordant des aides financières, crédits d'impôts ; · La formation de la main d'oeuvre : par l'intermédiaire de l'éducation nationale, l'entreprise bénéficie d'une main d'oeuvre plus cultivée et plus qualifiée ; · La communication : l'amélioration du réseau routier ; développement des télécommunication rendent les entreprises plus performants ; · Les débouchés : l'Etat par ses marchés publics soutient l'activité des entreprises en augmentant leur volume de vente. En plus de cela, l'Etat protège les entreprises nationales contre la concurrence étrangère. Le protectionniste est une doctrine ou une politique économique reposant sur un ensemble des mesures favorisant les activités nationales et décourageant la concurrence étrangère sous diverses formes, soit par les droits de douanes qui rendent plus coûteux les importations ; soit par les contingentements d'importation consistant à fixer un certain volume d'importations ; soit encore par le dumping qui permet à certains pays de vendre moins chers leurs produits à l'étranger qu'ils ne les vendent chez eux. Mais ces barrières entraînent des conséquences tant avantageuses que néfastes. Il avantage les industries nationales dont les coûts de production sont plus élevés et maintient le plein emploi des facteurs de production. Par contre, souvent, les avantages que l'on retire du protectionnisme sont inférieurs aux dommages qu'il occasionne : réduire la concurrence à l'intérieur du pays, peut conduire à des situations de monopoles nationaux exploitant cette branche industrielle à de hausse de prix qui amenuisent le bien-être et la satisfaction des consommateurs et provoquent un retard dans la pénétration du progrès ; tant il est vrai que la concurrence augmente le niveau de recherche et celui d'innovation pour les entreprises. * 16 M. GUILLON, Dictionnaire Universel, Hachette, Paris, 1988, p. 604 * 17 J. PHILIPPE BARDE, économie et Politique de l'environnement, p. 130-132 * 18 P. DARBELLET & J.M LAUGINIE, économie d'entreprise, éd Foucher, Paris, 1986 * 19 F. GESPACH & M. MELLOULI, économie d'entreprise, (étapes BTS), éd Foucher, Paris, p. 30 |
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