23. 2. La campagne de recrutement
La campagne de recrutement à l'ISTDI est une pratique
fort ancienne dans ladite maison. Il va de soit qu'elle à toujours
contribuer au recrutement des étudiants. Aussi, la façon de
procéder nous interpelle un tout petit peu.
Nous avons précédemment vu que c'est au service
de la communication qu'incombait cette mission. C'est un service qui ne dispose
aucun employé de formation initiale en communication, mais d'une
personne ressource de niveau BTS en Marketing. Cette dernière partage
son temps de travail entre le CEFTI, l'ISTDI et les entreprises. C'est une
personne de terrain qui consacre généralement peu de temps
à la réflexion, ce qui va un peu à l'encontre du
marketiste, qui lui s'oppose à l' « action
commerciale ».
Au regard de cette analyse, on serait tenter de croire qu'un
problème d'hommes et de qualifications se pose à ce niveau
surtout si l'on espère un rendement plus élevé.
La maison a toujours disposé de moyens suffisants pour
une campagne à sa dimension se chiffrant en termes de millions de francs
CFA. C'est pourquoi par exemple elle fait diffuser des publi-reportages, spots
et synthé sur des périodes plus ou moins longues sur des
chaînes de télévision camerounaise. Le problème
c'est qu'elle ne sait pas toujours utiliser cet avantage financier à
l'efficience. Le choix des canaux de diffusion, des horaires et durées
de diffusion restent problématiques. Le contrôle n'en demeure pas
moins. La définition des objectifs de la campagne de recrutement, la
distinction ou la nuance entre la promotion de la structure et la promotion du
recrutement à proprement parler reste imperceptible, notamment au niveau
des enjeux.
Au vu de ces problèmes inhérents en particulier
au service Communication, l'on peut aisément comprendre qu'en
réalité, le véritable problème réside dans
le fait que cette campagne se déroule de façon peu
conventionnelle : les principaux concepts marketing et communicationnel
appropriés sont marginalisés, l'expérience des acteurs de
ce service et les routines organisationnelles font obstruction à la
science qui régi le métier, mettant ainsi en péril les
chances d'un recrutement efficace et efficient.
3. L'intégration
L'ISTDI publie ou laisse séjourner parfois sur son site
Internet des informations en contradiction avec celles fournies à son
service « Secrétariat et Services aux
Étudiants ». Bien évidemment que le contrôle
à ce niveau n'intervient qu'en cas de problème ! Ainsi, les
étudiants étrangers une fois sur place sont parfois surpris de
constater que ce dont il avait une certaine certitude et une preuve
évidente s'avérait caduc. D' où les premières
frustrations. En outre, le relâchement, ou l'implication
omniprésente de l'institut dans la gestion des cités
universitaires contribue à développer un sentiment de
marginalisation chez certains qui envisagent alors sérieusement de
regarder ailleurs. L'accès au campus de l'ISTDI, surtout en saison
pluvieuse est source de beaucoup de frustration pour certain. L'inexistence
d'un centre des oeuvres universitaires à même de développer
et organiser des activités sportives et culturelles contribue au
renfermement sur soi des individus qui n'éprouve alors aucun
intérêt à demeurer dans une telle ambiance.
L'insécurité grandissante n'en demeure pas du reste, même
si des efforts remarquables sont fournis à ce niveau.
Le suivi des étudiants sur le plan disciplinaire,
académique et professionnel reste un point sensible dont
l'administration malgré tout, s'efforce de comprendre l'urgence et la
nécessité. Toutefois la visibilité à ce niveau
reste floue, du fait des lenteurs dans le déploiement des moyens. La
démission cependant ne résulte pas toujours de ces facteurs, car
certains étudiants avant leur entrée à l'ISTDI ont
présenté des concours ailleurs, et quand les résultats
sont satisfaisants, ils partent.
En réalité, même si les principaux
dirigeants de l'institut essayent d'agir, il demeure en fin de compte, un
problème de maîtrise des enjeux. Les opportunités sont
quelques peu sous- évaluées et du coup, la priorité
bascule vers d'autres centres d'intérêts causant ainsi la perte de
ce qu'on pouvait considérer comme acquis.
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