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Management des opérations de recrutement des étudiants dans les institutions privées d'enseignement au Cameroun: cas de l'ISTDI

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par Clovis Kamer TAKOUTSAP
Université de Douala - MBA 2009
  

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Chapitre III - Analyse de la démarche de recrutement à l'ISTDI

Nous avons précédemment vu que, la définition de la filière ou de la spécialité, l'intégration et surtout, la campagne de recrutement, avaient une grande part de responsabilité dans la non atteinte des objectifs de recrutement en termes de satisfaction de la capacité d'accueil de l'institut en « bons étudiants ».

Aussi, nous nous posons plusieurs questions avec entre et autres celles de savoir pourquoi la définition de la filière ou de la spécialité n'est pas sujette à étude de marché ? Pourquoi le choix et la sélection des medias, la planification et le contrôle des annonces, la planification médiatique dans son ensemble ne s'opèrent pas de façon formelle ? Pourquoi les mécanismes d'intégration des nouveaux étudiants ne sont pas suffisamment efficaces pour restreindre le taux de démission à sa simple valeur nulle ? Est-ce un manque de moyens en personnel ? Financier ? Un problème de compétence ? Ou serait ce un manque de volonté ? Quelles conséquences ?

Ces interrogations nous conduisent dès lors dans un champ exploratoire : d'abord analyse des problèmes sus évoqués (Section 1), puis Essai de formalisation du processus de recrutement des étudiants en milieu IPES (Section 2).

Section I - Analyse

Le marché de l'ISTDI est chaque année partagé avec de nouveaux concurrents, contraignant ce dernier à redoubler d'ardeur dans le recrutement des étudiants. Cependant, ce recrutement n'est pas toujours efficient. Principalement mis en cause, la définition de la filière ou de la spécialité, l'intégration et surtout, la campagne de recrutement apparaissent comme étapes critiques de la démarche de recrutement des étudiants à l'ISTDI.

21. I - Analyse des étapes critiques de la démarche de recrutement de l'ISTDI

22. 1. La définition de la filière ou de la spécialité

En 2002, l'ISTDI naît dans le prolongement du CEFTI et propose des formations diplômantes sur 2 ans (BTS) dans « la Technique et les Technologies ». C'est ainsi que de nouvelles spécialités sont crées légalement : TIC (Technologies de l'Information et de la Communication), Génie Civil, MAVA (Maintenance Après Vente Automobile), Froid et Climatisation, Électronique, Électrotechnique, Design Industriel).

Des sources de l'entreprise, on apprend que, grâce sa belle expérience, avec le CEFTI, son fondateur a été fortement sollicitée par les parents et élèves de ce centre, des opérationnels, des dirigeants d'Entreprises, des décideurs économiques pour poursuivre le même type de formation à un niveau de compétence et de responsabilité supérieure. Ce qui se concrétise en 2002 sans autre forme d'étude que ce soit. L'ISTDI nouveau né débute donc avec moins de 300 inscrits dans la totalité des spécialités. La Spécialité Froid et Climatisation a du mal à démarrer et ne survit qu'à travers la détermination pour son promoteur de la faire fonctionner. Pour causes, peu d'étudiants sont intéressés par cette offre. On enregistre à peu près 06 à 08 étudiants inscrits. En 2006, on peut totaliser près de 500 âmes dans l'institut. Ce qui encourage son promoteur.

En 2007, les licences professionnelles en cours du soir et les filières commerciales démarrent à l'ISTDI dans les mêmes conditions. On totalise près de 1250 inscrits sur les 34 spécialités désormais disponibles. Soit une moyenne de 37 étudiants par spécialité à prendre avec beaucoup de pincettes, car la réalité en est tout autre.

Certaines spécialités meurent (exemple de la Spécialité Assurance) en début de rentrée 2008 pour des raisons on ne peut plus complexes que les précédentes (les forces de la concurrences et l'environnement ont évolués) tandis que de nouvelles ont du mal à démarrer (licences professionnelles, Cisco surtout et quelques spécialités commerciales) avec des effectifs de moins d'une dizaine d'étudiants.

En réalité, certaines de ces formations s'adressent particulièrement aux travailleurs et se déroulent en soirée aux environs de 17 heures. Or l'ISTDI se situe dans la banlieue de Logbessou, à deux taxis des bureaux et des entreprises les plus proches. Et pourtant, ses concurrents qui proposent la même offre, sont plus proches de ces derniers, en centre urbain.

Comme on peut le constater, le lancement des filières et des spécialités se fait de façon intuitive, c'est-à-dire ne découle d'aucune étude de marché ou stratégie marketing élaboré que ce soit, de sorte que, l'adéquation filière marché demeure formellement un point en suspens. La stratégie de lancement découle du prisme de l'expérience unique du Fondateur.

Cette absence d'étude de marché serait, pourrait-on oser de dire, imputable à la personnalité du fondateur. En effet, ce dernier fonde son choix d'ouvrir une filière ou une spécialité sur sa vision personnelle du secteur, sa première et longue expérience en matière d'enseignement au CEFTI, après une longue Carrière de Cadre Technique dans l'aviation Camerounaise. De ce fait, n'aime pas trop  les «études », et préfère volontiers l'« action ».

Une des conséquences de cette routine organisationnelle se traduit évidemment par une faible contribution des cibles stratégiques (étudiants) aux objectifs de recrutement.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein