20. 3. L'intégration
C'est une mission initialement partagée entre service
de la discipline et le service du suivi des programmes et des statistiques,
mais la plupart des services notamment celui de la Communication et la
Direction Générale y participent activement. En effet, pour
faciliter l'insertion du nouvel étudiant dans l'institution, le service
de la communication met à la disposition de ce dernier des
dépliants et des prospects. Le service de la discipline quant à
lui distribue le code de règlement intérieur extrait du guide de
l'étudiant. Certains acteurs de l'Institut sous la diligence du chef
d'établissement font le tour des salles où ils renseignent les
étudiants sur le fonctionnement de l'institut dans son ensemble. Ensuite
vient la rentrée solennelle pour reprendre dans les détails les
explications sur la discipline et le fonctionnement de l'institut en
général. Le parrainage des nouveaux étudiants par leurs
aînés de spécialité et par un de leur professeur est
souvent évoqué, mais mis en pratique difficilement pour des
raisons de prudence vis-à-vis d'éventuels dérapages. Le
guide de l'information qui fournit des informations sur le fonctionnement
général de l'institut est malheureusement dans les placards. Bien
que cette façon de faire soit à décrier, l'institut essai
tant bien que mal de faire de l'accueil des étudiants une forme de
publicité éthique auprès de ceux-là même
qu'il considère comme ses premiers ambassadeurs.
Nous avons constaté que les étudiants quoique
bien accueilli dans l'institution n'étaient pas encadrer et motiver au
travers de la pratique des activités culturelles et sportives. Hors mis
la participation aux défilés (fête de la jeunesse et
fête Nationale), ils étaient en marge des Jeux Universitaires, du
Festivals Universitaires des Arts et de la Culture, des Olympiades, etc.
Notre passage au service du suivi des programmes et des
statistiques nous a permis d'observer un taux de démission de 9,2% se
répartissant comme suit : 7,7% pour les nouveaux étudiants
(les premières années) et 1,5% pour les étudiants des
niveaux intermédiaires toutes spécialités confondues. Ce
qui en d'autres termes signifie que les étudiants en première
année de formation abandonnent ou démissionne plus que ceux des
niveaux intermédiaires. Ce constat nous a conduits à la question
de savoir si des facteurs liés à l'intégration
justifieraient ces départs.
Activités
exercées dans le cadre de notre stage à l'ISTDI
Notre stage a débuté le 1er
août 2008 au sein de la cellule de changement organisationnelle (OCPRO)
de l'ISTDI, pilotée par le président de L'ISTDI. Les
activités effectuées au cours de celui-ci ont portées
principalement sur la collecte d'informations afin de réaliser une
analyse de l'existant, en particulier en matière de recrutement des
étudiants. Nous avons ainsi eu l'occasion d'assister et d'apporter une
modeste contribution :
· à l'élaboration d'un spot
publicitaire ;
· à l'élaboration du plan de communication
annuel ;
· à des manifestations
évènementielles telles que la remise des diplômes des
TIC ;
· à l'organisation du concours d'entrée
à l'ISTDI ;
· d'assister à diverses réunions.
Il était question dans ce chapitre de décrire la
démarche de recrutement à l'ISTDI. À la suite de cette
description, nous avons constaté que :
· L'ouverture de certaines filières se faisait
sans qu'aucune étude élaborée de marché ait
été faite au préalable ;
· Certains canaux identifiés comme canaux de
recrutement ne prenaient pas en compte les qualifications des employés
desdits canaux, le cas du service communication ;
· Les sources de provenance des candidatures
étaient identifiées intuitivement, la segmentation
clientèle n'étant d'aucune utilité ;
· Certains prescripteurs importants (parents et
enseignants) étaient en marge des cibles visées par la campagne
de recrutement ;
· Les choix et la sélection des médias ne
procédaient d'aucune étude élaborée, mais reposait
davantage sur l'intuition ;
· Le suivi et le contrôle de la publication des
annonces, de la diffusion des spots, publireportages et synthés
n'étaient pas toujours effectif, le site Internet un peu
marginalisé ;
· La conception du plan média manquait un peu de
professionnalisme ;
· la campagne de recrutement accentuait davantage la
publicité sur l'institution dans sa globalité que le concours,
principal voie d'accès à l'institution ;
· certaines contingences pesaient sur les outils de
sélection ;
· la gestion de l'intégration des nouveaux
étudiants était quelque peu défaillante, d'où le
taux de démission observé.
Ce qui, dans une certaine mesure contribue à
restreindre les possibilités de satisfaire à l'idéal
d'engager et de conserver un nombre de « bons »
étudiants qui satisfasse à la capacité d'accueil de
l'institut et par le même fait, de maximiser la création de la
valeur. Aussi avons-nous remarqué la forte implication du service
communication dans la démarche de recrutement et sa grande contribution
aux problèmes sus évoqués.
Dans le chapitre qui suit, nous essayerons d'analyser ces
problèmes. Afin de leur apporter quelques éléments de
solutions.
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Dans cette partie, nous avons constaté que l'ISTDI
dispose de nombreux atouts sur le plan humain et matériel pour se
positionner en leader incontesté dans le marché de l'ESP au
Cameroun. Cependant, il subit une concurrence exacerbée qui du coup ne
lui confère pas la quiétude et cette certitude de pourvoir ou
d'honorer à sa capacité d'accueil de façon efficiente,
c'est-à-dire en quantité et en qualité d'étudiants.
Les raisons à l'origine de cette profonde
inquiétude sont multiples et impliquent certaines phases du processus de
recrutement, notamment la définition de la filière ou de la
spécialité, la campagne de recrutement et l'intégration
pour ne citer que l'essentiel. Ces étapes s'avèrent en effet
critiques. La maîtrise de ces dernières devient donc indispensable
pour un recrutement efficace et efficient.
C'est pourquoi, dans la partie qui va suivre, nous
canaliserons nos énergies à une analyse de ces problèmes
(Chapitre III) afin de proposer des remèdes aussi
opérationnalisables que possibles (Chapitre IV).
Deuxième partie - Analyse de la démarche
de recrutement des étudiants á l'ISTDI et proposition de
solution
L'ISTDI grandit en ressources matérielles tout en
élargissant ses filières de formation. La nécessité
d'équilibrer la balance du côté des ressources humaines
devient une préoccupation. Au coeur de cette préoccupation, le
recrutement des étudiants avec sa part d'anomalies, notamment au niveau
de l'élaboration de la démarche de recrutement d'une part et
d'autres part de la méthode de recrutement.
En réalité, la définition de la
filière ou de la spécialité, l'intégration et
surtout, la campagne de recrutement se sont révélées comme
principales étapes du processus susceptibles de freiner l'augmentation
quantitative et qualitative des étudiants visée. En raison de
cette évolution à la traîne des effectifs que la non
maîtrise de ces étapes pourrait engendrer, une analyse des
principaux problèmes observés dans leur déploiement
s'impose avec acuité. En réalité, de cette analyse
pourrons naître des remèdes permettant de résorber ne
serait-ce qu'en partie ce crucial problème.
C'est pourquoi, dans cette partie, nous procéderons en
premier lieu à une analyse du recrutement tel que pratiqué
à l'ISTDI (chapitre III) avant de nous jeter dans un essai de
solutionnement (chapitre IV).
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