Proposition d'une méthode d'évaluation du capital humain : cas de la filière riz pour le district de Mandoto et de Betafo( Télécharger le fichier original )par Ndriakita SOLONIONJANIRINA Université d'Antananarivo, Madagascar - DEA 2008 |
Liste des encadrésENCADRÉ 1. EXEMPLE D'ITEM EN CULTURE MATHÉMATIQUE PISA2003 17 ENCADRÉ 2. EXEMPLE D'ITEM EN CULTURE SCIENTIFIQUE PISA2003 18 ENCADRÉ 3. SPÉCIFICATIONS DES ÉQUATIONS POUR LES SIMULATIONS 68 Liste des équationsÉQUATION 1. CALCUL DU TAUX DE CROISSANCE MOYEN DU RENDEMENT DU PADDY 33 ÉQUATION 2. MÉTHODE DE CALCUL DES INDICES 46 ÉQUATION 3. INDICE CULTURE SCIENTIFIQUE 65 ÉQUATION 4. INDICE CONNAISSANCES PRATIQUES 66 ÉQUATION 5. INDICE DE CAPITAL HUMAIN 67 ÉQUATION 6. TAUX DE FIABILITÉ DE LA MESURE DU CAPITAL HUMAIN 67 Liste des annexesAnnexe 1. La fonction de gain de Mincer Annexe 2. Questionnaire Annexe 3. Données des simulations IntroductionSi le capital humain est assimilé à des notions de compétence, de savoir, de qualification ou à d'autres capacités qu'un individu possède à des fins productives1(*), il est habituellement mesuré par le nombre d'années d'instruction. Etant donné que l'instruction sous entend une éducation formelle, cette mesure tend à négliger les autres formes d'acquisition du capital humain dont l'individu dispose, notamment dans les pays sous développés où l'éducation est très hétérogène en terme de qualité, de quantité et de forme. Il est alors évident que la mesure du capital humain par le niveau d'instruction d'une façon exclusive risque de comporter un terme d'erreur, en partie à cause de cette hétérogénéité. La question est alors de savoir si effectivement le nombre d'années d'instruction peut refléter fidèlement le niveau de capital humain et s'il n'en est pas le cas, quelle mesure alternative peut-on proposer ? En orientant l'étude vers un cadre plus théorique, nous pouvons nous apercevoir que cette mesure du capital humain par le niveau d'instruction a une base théorique : la théorie du capital humain. Dans le cadre de cette théorie, la principale hypothèse que nous devons vérifier est la prééminence de l'éducation dans l'investissement en capital humain. Tout en reconnaissant que le capital humain concerne l'éducation, la santé et la nutrition des enfants, nous allons limiter notre travail au champ de l'éducation. En effet, les deux autres champs relèvent plus du domaine de l'économie de la santé. Le concept de capital humain est intimement lié à la productivité et l'intensité de ce lien diffère probablement d'un type d'emploi à l'autre. Par conséquent, nous allons adopter une approche filière et dans ce travail, nous allons traiter la filière riz. L'intérêt de notre étude réside dans son utilité pratique pour les projets de développement intégrant dans leurs activités l'amélioration du capital humain. En effet, nous sommes conscients que nombreux sont les acteurs dans ce domaine pour qui l'évaluation du capital humain reste soit intuitive, soit limitée à l'éducation formelle, ou encore pour qui le concept de capital humain est trop vague pour qu'une mesure puisse être envisageable. De plus, dans la lutte contre la pauvreté, l'amélioration du capital humain constitue l'un des piliers de l'amélioration de revenu des plus pauvres. En effet, l'amélioration du capital humain en milieu rural et dans le secteur informel urbain a un potentiel important en matière d'impact sur la pauvreté. La plupart des pauvres travaillent pour leur propre compte en utilisant une quantité faible de capital sans avoir la qualification requise et réalisent des investissements risqués2(*). Dans une optique plus positive, une mesure adéquate du capital humain est nécessaire pour poursuivre les recherches sur le capital humain. En effet, une mauvaise mesure peut induire à une conclusion erronée quant au rendement du capital humain et à une mauvaise spécification de la fonction de gain salarial. Notre travail est organisé en cinq chapitres regroupés en deux parties. Dans la première partie, nous entamons une approche théorique afin de mieux répondre à notre problématique. En effet, dans cette première partie, nous allons essayer de mettre en relief le soubassement théorique de la mesure du capital humain par des mesures relatives au niveau d'instruction. Ce sera à travers l'analyse des limites théoriques et des littératures empiriques que nous pourrons estimer dans quelle mesure l'éducation peut être utilisée pour mesurer le capital humain et comment peut-on améliorer cette mesure. A cet effet, le chapitre premier montre le fondement de cette mesure classique du capital humain. Le deuxième chapitre met en exergue les limites de cette mesure, ce qui nous ramène en chapitre trois à une proposition d'une méthode pour évaluer le capital humain afin de concevoir une mesure alternative qui pourrait être plus appropriée pour refléter le capital humain. Quant à la seconde partie, elle sera consacrée à une mise en application de cette méthode. Dans un souci de clarté et dans le but de capitaliser au mieux les données de terrains, cette partie sera nettement plus longue que la première. Elle sera composée de deux chapitres. Le premier chapitre (Chapitre IV) aura pour objectif de contextualiser cette mise en application et en même temps de décrire notre méthodologie afin que dans le dernier chapitre, nous puissions nous focaliser sur l'analyse des résultats de l'application de ladite méthode. Ce dernier chapitre s'achèvera par une illustration via des simulations du gain de fiabilité de mesure du capital humain et de la portée de cette méthode du point de vue pratique. Partie I Analyse de la littérature sur la mesure du capital humain La mesure du capital humain par des indicateurs de niveau d'instruction a un fond théorique. Dans le premier chapitre, cette partie met en exergue le contexte dans lequel le concept de capital humain a pris naissance et présente brièvement la thèse de la théorie du capital humain ainsi que les méthodes et les hypothèses qui la soutiennent. Le second chapitre montre d'une part que cette théorie comporte quelques faiblesses et d'autre part, que les résultats des études empiriques sur la robustesse de cette mesure nous renseignent sur la nécessité d'une mesure alternative, ce qui nous conduit dans le dernier chapitre de cette partie à proposer une méthode pour mesurer le capital humain en se basant sur un fond théorique plus souple, tout en adoptant une démarche pragmatique. * 1 Gary Becker in : The Concised Encyclopedia of Economics, http://www.econlib.org/ * 2 John M., Andrian Z., Avril V.A, "Skills for Productivity: vocational education and training in developping contries", 1997, P.219 |
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