c) Les apprenants
J'ai suivi deux groupes d'apprenants : dans le premier,
composé d'une dizaine de personnes venant des Etats-Unis, de
Norvège, d'Italie, d'Espagne, de Suisse tandis que le second groupe avec
lequel j'ai effectué les enregistrements était beaucoup plus
restreint : quatre apprenants venant de Suisse, d'Allemagne (2) et d'Italie.
C'étaient des groupes de débutants (A1), mais au cours de mon
stage le premier groupe est passé au niveau supérieur avec un
autre enseignant, c'est pour cette raison que je me suis retrouvée
à observer un autre groupe. Au cours de l'observation du second groupe,
Philippe Perez et moi-même avons observé qu'une étudiante
progressait très rapidement au point qu'il a fallu adapter ses exercices
à son niveau.
d) La leçon
Le cours commençait toujours par une mise en situation.
Ensuite l'enseignant choisissait de commencer la leçon ou de corriger
les exercices de la veille : si c'étaient des exercices d'expression
écrite ils étaient corrigés au début, si
c'était de la grammaire, ils étaient corrigés dans la
seconde partie du cours, la grammaire étant toujours à la fin. Il
n'y avait pas de manuels : si besoin était il distribuait des feuilles
polycopiées. Il prenait les leçons et les exercices dans des
manuels qu'il photocopiait : c'est ainsi qu'il s'est créé un
porte-tarif rempli de polycopiés et de transparents qu'il utilise tout
au long de son cours.
Malgré le manque de temps pour développer des
points de la langue, l'enseignant s'assurait toujours qu'un point était
acquis, non par une évaluation à rendre mais par une constante
interrogation sur des documents (dessin, texte, documents sonores).
Je n'ai pas fait d'intervention en cours j'observais la
manière dont la leçon était dirigée.
Les salles de classes suivaient le schéma n° 1 qui
est présenté pour l'IEFE. Selon l'enseignant un cours ne peut pas
être bien mené s'il y a une estrade et si les apprenants ne se
voient pas. Nous sommes loin des méthodes traditionnelles ; les
professeurs le disent : nous sommes dans la proximité et la
priorité est donnée à l'interaction pour optimiser
l'apprentissage.
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