L'IMEF
a) Le contexte
Ne connaissant ni de nom ni de réputation les instituts
linguistiques privés de Montpellier ma démarche a
été, je l'avoue, très conventionnelle : je suis
allée sur Internet, j'ai recherché l'adresse de tous les centres
de langue française et j'ai fait du porte-à-porte. Le directeur
de l'institut montpelliérain de langue française, M. Ribot a eu
la gentillesse de me proposer un entretien « de stage » le 21
janvier. M. Gérard Ribot dirigeant un institut très important et
par conséquent étant très occupé, il m'a fait
savoir fin février que mon stage commencerait en mars. Le stage a
duré jusqu'à la fin du mois d'avril. Durant le mois
de mars je n'assistais qu'à deux matinées par
semaine (6h30 de cours par semaine) puis quand mon stage à l'IEFE s'est
terminé j'ai passé toutes mes matinées à l'IMEF
(sauf le jeudi matin, j'avais cours) je pense que c'est à partir de ce
moment que le stage a été le plus productif : j'ai pu suivre la
progression de la leçon et des élèves durant leur
séjour à Montpellier. Le système est très
particulier : les apprenants font des séjours linguistiques de une
à plusieurs semaines par conséquent toutes les semaines, dans la
classe, des élèves arrivent et d'autres partent. L'enseignement
est très axé sur l'acquisition d'une compétence de
communication : on utilise des enregistrements audio, des images
dessinées, des documents authentiques tirés de manuels, des plans
etc...
Les objectifs sont très différents et
dépendent des apprenants. Certains viennent d'un même pays en
groupe pour des raisons professionnelles (ils sont souvent envoyés par
l'entreprise), d'autres viennent passer des vacances dans le sud de la France
et prennent des cours de français.
b) L'enseignant
Philippe Perez est le seul enseignant dont j'ai suivi les
cours, il est âgé d'une trentaine d'années et enseigne le
français depuis douze ans. Son approche du cours, peut-être estce
dû à la nécessité d'un enseignement rapide, est
beaucoup plus dynamique, je n'hésiterai pas à dire que son
comportement se situe à l'opposé de celui de Mme Arnihac. Avec
lui je dirais que tout cela s'enchaîne dans une dynamique qu'il est
parfois difficile à suivre, il ne laisse pas de temps mort, il sollicite
constamment la parole et surtout la paraphrase (« mais encore ? comment
est-ce que l'on peut dire ? » dixit) les différents niveaux de
discours (comme lui-même le dit : il y a le discours « formel »
et ce que l'on dirait à un ami), si un niveau manque il est de suite
sollicité. Je crois qu'à un moment les apprenants n'ont plus fait
la différence entre les niveaux, on le voit dans les jeux de rôles
ils leur arrivent de placer les deux niveaux dans un même discours. Il a
souvent recours à d'autres langues, pour traduire un mot ou par jeu avec
l'apprenant parlant cette langue. Je le trouve trop proche desdits apprenants
et cela peut être un obstacle dans l'apprentissage et
l'évaluation.
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