b) L'enseignante
L'enseignante, Mme Arnihac, est d'origine française et
a suivi un cursus de lettres modernes, elle a une très grande
expérience de l'enseignement, ce qui a motivé mon choix.
Après son cursus de Lettres Modernes elle s'est
spécialisée en sciences du langage, discipline dans laquelle elle
a passé une thèse en parallèle de son DUT de technique de
commercialisation. Dans le cadre de l'enseignement elle a suivi une formation
avec le CREDIF (Le cursus de FLE étant récent). Ces deux cursus
lui ont permis de donner des cours de français des affaires.
Mme Arnihac a une règle à laquelle elle ne
déroge pas : selon sa conception de l'enseignement il ne faut pas
recourir à la langue de l'apprenant. Il ne faut pas oublier que nous
sommes avec un public hétérogène. Bien qu'elle parle
plusieurs langues (anglais, espagnol et néerlandais) il n'est, de toute
manière, pas possible de recourir à des comparaisons dans la
langue mère (dixit).
Mme Arnihac a cependant une attitude très
différente de celle du second professeur, Philippe Perez (IMEF) : elle
est très calme, ne fait jamais de mimique, de grands gestes. Les
élèves guettent son approbation orale, il est difficile de lire
sur son visage si la réponse est juste ou pas, un peu comme un flegme de
l'enseignant (l'attitude est très importante ici car les deux
professeurs sont en totale opposition).
J'apprécie beaucoup sa manière de traiter avec
les élèves un texte nouveau (une thématique est choisie en
début de semaine et ce texte est en rapport direct avec ladite
thématique) : un apprenant commence par lire un paragraphe puis
l'enseignante pose des questions sur ledit paragraphe qui développent
à la fois une compétence de compréhension (ont-ils compris
le texte ?) et une compétence d'expression : les élèves
cherchent et se créent un lexique de synonymes, font en lien entre le
texte et le monde qu'ils connaissent, ainsi un petit dialogue est
instauré pendant quelques minutes, nous sommes loin des méthodes
traditionnelles de lecture/traduction. Lors d'une pause nous avons parlé
de son cursus, puis des élèves, de leur progression, de leur
participation surtout des étudiants chinois qui ont un fort taux
d'absentéisme, elle m'a conseillée pour mon projet de
français sur objectifs spécifiques étant donné
qu'elle a elle-même donné des cours de français des
affaires.
Les apprenants
Les apprenants, au nombre de douze, sont de
nationalités différentes : il y a des chinois, un chilien, deux
brésiliennes, deux japonaises, deux suédoises, une
norvégienne, une vietnamienne. Ils sont dans une classe de « langue
française » de niveau A2. Il y a un réel problème
d'assiduité pour les étudiants chinois : ceux-ci ne venant en
cours que sporadiquement ils ne peuvent pas apprendre au même rythme que
leurs camarades. Je pense que les méthodes d'enseignement
françaises sont trop différentes de celles de la Chine et que
cela gêne les apprenants. Les apprenants se sont inscrits à l'IEFE
soit pour des raisons professionnelles (une étudiante vietnamienne
faisait son stage au CIRAD) soit pour le plaisir d'apprendre la langue
française.
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