B°) La promotion du
financement décentralisé
Il s'agit de la promotion du secteur de la microfinance
qui englobe un certain nombre de systèmes et de structures de
financement distincts du système bancaire et qui se caractérisent
fondamentalement par la souplesse de leurs dispositifs d'octroi de
crédits
1- La diversité des structures de micro
finance
La micro finance regroupe une grande diversité de
structures, telles les institutions mutualistes d'épargne ou de
crédit, les institutions de crédit direct, certaines
organisations non gouvernementales (ONG) qui poursuivent des projets à
volet crédit etc. Elles sont régies pour la plupart par la loi
n° 95-03 du 5 janvier 1995 portant réglementation des institutions
mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit. Elles
bénéficient du soutien des pouvoirs publics et des partenaires au
développement, selon qu'elles sont installées en zone urbaine ou
rurale. En l'occurrence, les différents services et directions autrefois
rattachés au ministère des PME et de l'entreprenariat
féminin et de la micro finance ne cessent de ménager aucun effort
pour favoriser l'essor des structures financières
décentralisées quelles que soit leur nature et leur forme. Il
s'agit de la Direction de la micro finance (DMF), du Fonds d'impulsion de la
Micro finance (FIMF). Ces organes ont été institués pour
appuyer la professionnalisation et le refinancement des structures de micro
finance, parmi lesquelles on retrouve les Crédits Mutuels, la PMECAS
etc.
Elles constituent de véritables
intermédiaires financiers de proximité, qui financent dans la
plupart- du temps les micros et petites entreprises. Elles leur offrent de
réelles facilités de crédit susceptibles de couvrir leurs
besoins de financement de leur implantation (création et fonds de
roulement de départ).
2- La souplesse du dispositif d'octroi de
crédit aux entrepreneurs
Le dispositif d'appui au financement de la
création d'entreprise se caractérise par un formalisme lié
au contrat de crédit et de taux d'intérêt et une
périodicité du remboursement du crédit, beaucoup moins
contraignant que ceux en vigueur dans les institutions financières
classiques. Les procédures d'accès au crédit sont assez
simples, les garanties matérielles allégées, les taux
d'intérêts supportables, pour tous les clients, de toutes les
catégories sociales.
En effet, les plafonds d'octroi de crédit sont
variables. La grille des montants appliqués varie souvent entre moins de
100.000fCFA à plus de 3.000.000fCFA.
Aussi, les garanties mises en oeuvre au sein de ces structures
recoupent plusieurs réalités. Tandis que certaines institutions
réclament après négociation, des nantissement de
matériel d'exploitation, des gages de biens meubles (bijoux), d'autres
par contre privilégient les sûretés personnelles telles une
caution solidaire ou l'aval des dirigeants ou alors des hypothèques, des
biens immeubles. Il est apparu que ces systèmes trouvent leur fondement
dans les valeurs de solidarité et d'entraide, surtout que le secteur
privé englobe la majorité des pauvres, notamment les petits
exploitants.
Ceux-ci ont besoin de crédit pour financer leurs
activités productives, de transformation et de distribution. Ce besoin
est particulièrement aigu chez les femmes qui ont prouvé leur
dynamisme dans la direction, l'exécution de projets agricoles,
artisanaux et la gestion de d'entreprise de commerce et de services.
En tout état de cause, l'octroi de ces
crédit par les institutions de micro finance, même modeste est un
moyen vital de stimulation du secteur privé et voire de contribution
à la lutte contre la pauvreté. L'enjeu est tel que les pouvoirs
publics ont institué des régimes d'aides directes aux
opérateurs économiques, à même d'appuyer le
financement de la création d'entreprise.
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