1.5.4. Un service en constante mutation du fait des
ré-organisations des collectivités
Des éléments de contexte sont à
évoquer concernant le fonctionnement de ces services que sont les
fusions d'intercommunalités en 2015 et 2017 conséquences de la
loi NOTRe du 7 août 2015 portant sur la nouvelle organisation
territoriale de la République.5 Les limites de
l'intercommunalité se sont agrandies, les compétences sociales
des communes fusionnées sont transférées de plein droit au
CIAS existant. Ceci n'en modifie pas les territoires d'intervention, mais les
modalités de gestion des services et activités reviennent
à l'EPCI, ainsi que la coordination des services d'action sociale. Au
1er janvier 2015, le SPASAD a donc fusionné avec un autre
SAAD d'un territoire limitrophe. Ces 2 services fonctionnaient auparavant avec
2 conseils d'administrations distincts, le SAAD « absorbé » a
donc du intégrer la dynamique SPASAD. Ces fusions successives ont
entraîné une augmentation de l'effectif, un élargissement
du secteur d'intervention, une hétérogénéité
des profils professionnels, un questionnement des pratiques afin d'harmoniser
les pratiques et les outils vers le mieux disant, le plus abouti d'un point de
vu réglementaire, notamment concernant les outils de la loi
2002-2.6 Les tensions politiques ont cristallisé les
fonctionnements respectifs et engendré une inertie les mois
précédents la fusion effective, ainsi que les mois suivants. Du
point de vue des administrateurs, de la direction et des équipes de
terrain ces réorganisations ont mobilisé du
5 Loi n°2015-991 du 7 août 2015 portant sur la
nouvelle organisation territoriale de la République (dite Loi NOTRe).
6 Loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action
sociale et médico-sociale.
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temps et de l'énergie, de toute évidence au
détriment du développement du fonctionnement attendu pour un
SPASAD autorisé.
2. Une équipe pluri-professionnelle issue des champs
sanitaire et social : une richesse et une difficulté.
Les métiers de l'aide à domicile offrent une
palette très étendue : aide-ménagère, auxiliaire de
vie sociale, assistante de vie, aide-soignante, aide
médico-psychologique, etc. Or, au début des années 1950,
pour les gens qui travaillaient auprès des personnes âgées,
la notion de métier n'existe pas. Ils se considèrent issus d'une
tradition religieuse charitable, s'occuper des vieux n'étant pas un
travail, pas un métier, c'est une vocation et une tradition de
bénévolat, donc de dépourvue de salaire et de
qualification. Il suffisait alors de bonne volonté et de patience pour
s'occuper des « vieux ». La plupart sont des femmes, il était
acquis que ce travail était naturellement dévolu aux femmes,
puisqu'il s'agissait de prendre soin à domicile et que les femmes en
tant que « maitresse de maison » savait forcément s'occuper
des personnes âgées au même titre qu'elle savait s'occuper
de sa famille.
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