INTRODUCTION GENERALE
Le contexte dans lequel ce travail s'inscrit interpelle le
professionnel de Jeunesse et Animation au plus près. Le
développement territorial apparaît comme un développement
fédérateur des efforts d'amélioration du cadre de vie de
populations au niveau local. Pour donner plus de clarté à notre
sujet, nous interrogerons à juste titre le contexte et justifications du
sujet (1), la problématique (2), l'objet de recherche (3) et les
objectifs de recherche (4). Aussi, nous déterminerons la question de
recherche (5), les hypothèses liées à cette question(6),
l'intérêt de l'étude (7), le domaine d'étude (8), la
délimitation d la recherche (9), l'approche méthodologique (10)
pour aboutir à l'ébauche d'un plan (11).
I- CONTEXTE ET
JUSTIFICATIONS
Il est important dans le cadre d'une étude de
présenter le contexte dans lequel elle s'inscrit tout en justifiant son
choix. Il s'agit donc de faire ressortir le contexte (I.1) avant de donner les
justifications qui motivent notre choix (I.2).
I.1. Contexte de l'étude
Le développement en Afrique est le plus souvent
perçu comme une arlésienne. Ceci en raison du fait qu'on en parle
assez mais les effets en restent problématiques. En 2016, l'aide au
développementà l'endroit des pays en voie de développement
a atteint le seuil de 27 milliards de dollars. Pourtant, cette augmentation n'a
pas eu un effet sur la réduction de la misère, au contraire on
observe un enlisement des conditions de vie des populations en
général et de celles des zones rurales en particulier.On pourrait
penser dans cette lancée que « le développement est en
panne, sa théorie en crise, son idéologie objet de
doute » (Amin, 1989). Face à l'impératif de
développement, les pays africains ont inscrit dans leur cadre
législatif et ce jusqu'au niveau de la constitution, la création
des collectivités territoriales et les transferts de compétences
et de ressources correspondantes à partir de l'idée de
décentralisation. Le but étant d'accroître l'efficience de
la fourniture des services publics au niveau local, tout en donnant plus de
possibilités de choix et d'expression aux populations, rendant ainsi les
autorités locales redevables de leur gestion (Minepat, 2015). Ce choix
s'est accentué avec le passage de l'Etat providence à celui de
l'Etat régulateur où, de plus en plus, l'Etat partage ses
fonctions d'acteur principal de développement avec d'autres
entités. L'approche qui prévoyait entre autre une diminution de
l'Etat et un renforcement du rôle de la société civile
était considérée comme le moyen à la fois de
renforcer l'influence des citoyens ordinaires et les populations rurales en
particulier tout en promouvant des formes de développement plus durables
(Tapscot&Thomson, 2013). La décentralisation apparaissait alors
comme cette dynamique permettant l'introduction de la démocratie locale
et de la responsabilité politique (accountability), mais aussi
la libération des dynamiques de développement
" à la base". Tributaire de la loi portant révision
constitutionnelle du 18 janvier 1996, la décentralisation prend corps
avec la loi N°2004/017 du 22 juillet 2004 portant orientation de la
décentralisation qui dispose en son article 2(é) que «
la décentralisation constitue l'axe fondamental de promotion du
développement, de la démocratie et de la bonne gouvernance au
niveau local ». Dans l'esprit du législateur, le
développement à partir du niveau local occupe une place
prioritaire. Les collectivités locales jouent dès lors un
important rôle dans la régulation des dynamiques
socio-économiques (Ndeye, 2014).La commune devient ainsi un espace,
voire « le lieu privilégié
d'élaboration, d'exécution et d'évaluation des politiques
publiques »(Ibid. :90). En effet, la loi N° 2004/018 du 22
juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes relève en
son article 3 (1) que: « la commune a une mission
générale de développement local et d'amélioration
du cadre et des conditions de vie de ses habitants ». Cela renforce
l'idée selon laquelle « le dessein de la politique de
décentralisation est résolument de favoriser le
développement des territoires et garde en perspective les
caractéristiques sociales,économiques géographiques et
sociétales des territoires » (Ibid.: 2). A cet effet, outre la
mission générale de développement local et
d'amélioration du cadre et des conditions de vie de ses habitants, elle
est chargée de :
- la création et l'entretien des routes rurales non
classées et des bacs ;
- la création de zones d'activités
industrielles ;
- la contribution à l'électrification des zones
nécessiteuses ;
- l'autorisation d'occupation temporaire et de travaux
divers.
- la création et l'entretien de voiries municipales
ainsi que la réalisation de travaux connexes ;
- l'aménagement et la viabilisation des espaces
habitables ;
- l'éclairage des voies publiques ;
- l'élaboration et l'exécution des plans
d'investissements communaux ;
- la passation, en association avec l'Etat ou la
région, de contrats-plans pour la réalisation d'objectifs de
développement ;
- l'élaboration des plans d'occupation des sols, des
documents d'urbanisme, d'aménagement concerté, de
rénovation urbaine et de remembrement ;
- l'organisation et la gestion des transports publics urbains
;
- les opérations d'aménagement ;
- l'alimentation en eau potable ;
- le nettoiement des rues, chemins et espaces publics
communaux ;
- les opérations de reboisement et la création
de bois communaux ;
- la promotion des activités de productions agricole,
pastorale, artisanale et piscicole d'intérêt communal ;
- la mise en valeur des sites touristiques communaux ;
- la construction, l'équipement, la gestion et
l'entretien des marchés, gares routières et abattoirs ;
- la création, l'équipement, la gestion et
l'entretien des centres de santé d'intérêt communal,
conformément à la carte sanitaire ;
- l'assistance aux formations sanitaires et
établissements sociaux.
Dès lors, la commune est le principal levier de
développement aussi bien urbain que rural, car le développement
qu'elle est censée prôner doit s'étendre sur tout le
territoire qu'elle couvre.
Compte tenu de cette réalité, il est important
d'observer de près les actions communales à la faveur du sujet
relatif aux : « Actions communales et
développement territorial dans la commune d'Abong-Mbang, Région
de l'Est-Cameroun ».
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