B- Le renforcement des coopératives agricoles.
L'étude de l'histoire africaine avant les programmes
d'ajustement structurel révèle l'action des gouvernements dans la
sauvegarde de la sécurité alimentaire par les moyens de la
production agricole. Cette action gouvernementale se faisait à travers
les coopératives agricoles qui étaient créé dans
toutes les régions rurales. Une méthode qui a montré ses
preuves pendant le temps qu'elle a durée et que nous pensons être
nécessaire de remettre sur pied en Afrique Centrale afin de relancer
l'agriculture dans la sous-région. Dns cette partie, il sera donc
question de donner des perspectives qui vont dans ce sens. Tout d'abord nous
montrerons pourquoi dans un contexte comme celui-ci, c'est crucial que les
coopérative soient réintégré dans le
développement de l'agriculture en suite il sera présenté
une nouvelle forme de coopérative qui pourrait répondre aux
besoins des cultivateurs tout en échappant du phénomène de
détournement des fonds alloues à l'agriculture.
1-La mise sur pieds des coopératives agricoles
à caractère spécial.
Le contexte actuel de la sous-région Afrique centrale
étant marqué par le détournement des finances publiques et
de la corruption, entraves au développement du secteur agricole, il se
trouve qu'un des moyens de contournement de ces actes antipatriotiques passe
par la mise sur pied des coopératives agricoles. Il ne s'agit pas dans
ce cadre de constituer de simples coopératives qui se chargeront de la
gestion des activités agricoles au sein de chaque Etats mais des
coopératives compétentes capables d'innover et de s'adapter
à toute situation.
Il est fait état de ce que les coopératives des
années 60 se chargeaient de distribuer aux agriculteurs les moyens
nécessaires (outils de travail : machettes, houes ;
intrants ; semences etc.) pour améliorer les rendements et
collectaient ensuite les produits des champs pour les redistribuer sur les
marchés tout en fixant les prix qui étaient assez bas pour
permettre aux populations urbaines de s'en procurer. Au Cameroun par exemple,
l'histoire raconte que les prix des différentes cultures étaient
fixés par le gouvernement qui achetait aux agriculteurs affilés
aux coopératives leurs produits et le revendait sur le marché
internationale tout en veillant que ces derniers soient
constammentrémunérés (donc disposaient d'un statut) et ne
subissaient pas les incertitudes du marché internationale. Pour cela il
était créé des caisses de coopératives qui
s'arrangeaient à payer aux agriculteurs les prix préalablement
fixé que les ventes sur le marché international soit bon ou pas.
En cas d'inflation, le supplément des prix étaient
reversés dans la caisse et en cas de chute de prix, il servait à
couvrir les frais reversés aux paysans. Seulement en ce temps, la
corruption et le détournement de fonds n'était pas aussi intense
que de nos jours.
Pour pallier à ces problèmes au sein des
nouvelles coopératives agricoles avec une assurance d'au moins 90% que
cela se fera dans la transparence et à l'abri des détournements,
les nouvelles technologies peuvent être mises à profit. Pour cela,
il suffira d'informatiser les coopératives qui seront chargés de
la gestion des finances (les caisses de coopératives) ainsi que les
fichiers des agriculteurs qui seront affiliés à chaque
coopérative dans son arrondissement. Un mécanisme de
suivi-évaluation devra accompagner les grands chantiers mis en place
chaque année, afin de vérifier si les fonds qui sont sortis ont
véritablement été utilisé pour faire ce que de
droit. Aussi, les agriculteurs qui s'affilieront devront être
inspectés pour se rassurer de leur véritable identité
ainsi que leurs plantations, qui se fera tous les mois et pendant le traitement
ou l'utilisation des intrants afin de limiter toutes fraudes. Le personnel en
charge de la gestion de ces coopératives devra avant toute prise de
service faire une déclaration de leurs biens. Toutes opérations
financières devront être justifiées et 2fois par an les
caisses de coopérative devront faire l'objet d'un audit.
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