L'afrique centrale face a la problematique de la securite alimentaire: la lutte contre l'insecurite alimentaire dans la zone cemac pendant la periode 2003 a 2015( Télécharger le fichier original )par Ghislaine Stéphanie PEFOUWO TSAMO Institut des Rélations internationales du Cameroun - Master en Rélations Internationales 2016 |
2-Les habitudes alimentaires de l'Afrique centrale.L'étude des habitudes alimentaires de l'Afrique centrale s'avère essentielle dans le cadre de cette étude. Traiter de la question de la problématique de la sécurité alimentaire en Afrique centrale, nous incombe de connaitre ou de mettre un accent sur les habitudes alimentaire afin d'établir d'autres pronostics sur les raisons de la prédominance de l'insécurité alimentaire dans la sous-région Afrique centrale et de vérifier si la prédominance de cette situation n'est pas aussi une conséquence du mode alimentaire des populations. Des études faites sur les habitudes alimentaires des populations de l'Afrique centrale, ont révélé des importantes similitudes que l'on parte d'un pays à l'autre dans la région et en Afrique en générale. En effet, les populations d'Afrique centrale se nourrissent en majorité des racines et des tubercules tels que le macabo, le manioc, les pommes de terre, etc. mais suite à la forte demande et à une insuffisance de production, en plus de la forte urbanisation, les demandes alimentaires des populations d'Afrique centrale, sont de plus en plus extraverties. On a noté une forte demande des céréales qui ne sont produit qu'à environ 30% dans la région, le reste provenant des importations. En Afrique centrale, il a été constaté que seul le Tchad a une population qui s'alimente le mieux mais encore, cela devrait être suffisant. Il est aussi le pays qui enregistre le plus grand pourcentage de population sous alimentés. Les populations de la Centrafrique ont comme principale met le manioc qui est un aliment très pauvre. Bien qu'ils essaient de jumeler avec des légumes et des arachides, la malnutrition y reste une réalité. Mais, il faut dire que les régimes alimentaires africains en générale et d'Afrique centrale en particulier sont basés d'ordinaire sur un plat glucidique qu'accompagnent des soupes, des assaisonnements et des sauces, pimentées ou non, où l'on retrouve une grande variété d'autres aliments. Les céréales de base, comme le maïs, le sorgho, les mils et le riz, fournissent de 40 à 60 pour cent de l'apport énergétique total de la plupart des régimes alimentaires africains. L'assaisonnement fournit des lipides, des protéines, des vitamines et des minéraux, donne de la saveur au plat de base et comble l'appétit. Les composants et l'origine du plat de base glucidique demeurent assez constants dans la communauté, tandis que l'assaisonnement, habituellement composé de légumes verts, de légumes secs ou de noix et de viande ou de poisson s'il s'en trouve, varie dans sa composition, son goût et sa consistance, selon la saison, les ressources de la famille et ses habitudes alimentaires24(*). De ceci, nous comprenons que même si les Etats de l'Afrique centrale ne sont pas comptés parmi les Etats qui s'alimentent le mieux dans le monde, ils ont qu'à même une habitude alimentaire équilibré. En plus, du fait d'une insuffisance de production pouvant couvrir les demandes, les populations urbaines dont le taux va constamment croissant du fait de l'exode rural, tendent à se pencher vers la main extérieure pour assurer leur nutrition. Il est dommage de constater que les produits majoritairement consommé, ne sont que très peu produit dans la sous-région. Connaissant le niveau de vie des populations, très peu de ménages sont capable de suivre le rythme, le reste vivant dans un état de précarité alimentaire. Il est tout de même étonnant de voir l'Afrique centrale sombré dans une telle difficulté à alimenter proprement ses populations lorsqu'on connait son potentiel agricole qui sera présenté un peu plus bas. Déjà, il est important que nous marquions un arrêt sur les différentes crises alimentaires qu'a enregistré la sous-région pendant la période allant de 2003 à 2015. * 24 FAO, Op. Cit. p. 12. |
|