III.3.2 Bourrage par densification
du bâti parcellaire
Avec la pression démographique que connaît
l'entité urbaine de Lingwala, il se fait remarquer plusieurs
constructions d'annexes dans les parcelles qui naissent spontanément
sous l'oeil impuissant des autorités urbaines qui n'effectuent aucun
suivi ni contrôle, comme prévu dans l'article 20 du décret
du 20juin 1957 et l'article 23 de l'arrêté 012 du 22 octobre 1988,
relatifs à l'obtention de l'autorisation de bâtir.
Ce mode de bourrage se manifeste aussi par le
phénomène des morcellements parcellaires. Dans la commune de
Lingwala, nous avons enregistré 283 parcelles morcelées (Carte
III.3). Cela a comme conséquence L'entassement humain, la
promiscuité, les nuisances sonores, etc.
Dans certains endroits, au lieu de construire beaucoup
d'unités bâties dans la parcelle, l'on préfère
construire un seul immeuble qui, dans la plupart des cas, occupe même les
100% de la parcelle.
CARTE III.3. LES ILOTS TOUCHES PAR LE MORCELLEMENT
PARCELLAIRE DANS LA COMMUNE DE LINGWALA
III.3.3 Bourrage par violation des
servitudes d'utilité publique
Ce mode de bourrage concerne la zone qui se situe le long de
la rivière Gombe et celle le long du chemin de fer qui traverse la
commune de l'Est à l'Ouest.
En ce qui concerne la zone le long de la rivière,
plusieurs textes légaux tel que l'ordonnance n°52/443 du 21
décembre 1952 portant mesures propres à protéger les
sources, nappes aquifères souterraines, lacs et cours d'eau, à
empêcher la pollution et le gaspillage de l'eau et à
contrôler l'exercice des droits d'usage et des droits d'occupation
concédés, stipule l'interdiction de toute occupation, toute
construction et tout lotissement le long des rives de cours d'eau allant
jusqu'au moins 10 mètres à partir de la ligne formée par
le niveau le plus élevé qu'atteignent les eaux, dans leur
période de crues normales. Cette zone comprend 74 parcelles.
Rail
Rivière Gombe
Quant à la zone le long du chemin de fer, les
décrets du 10 octobre 1903 et 16 juin 1947 instituent les servitudes
spéciales des voies de chemin de fer, avec comme but de protéger
l'emprise de la voie ferrée et de préserver les riverains des
dangers propres à la circulation des trains. L'élément
principal de la règlementation réside dans l'interdiction
d'établir le long de la voie ferrée sur une distance de 20
mètres du franc-bord de la voie, des plantations d'arbres, des
clôtures, des bâtiments et autres constructions. Il est
également nécessaire de noter qu'aux termes de
l'arrêté interministériel n°0021 du 29 octobre 1993,
relatif aux servitudes que toute occupation ou toute construction dans
l'emprise des voies de chemin fer est interdite. Alors qu'en plus des logements
qui arrivent jusqu'à 2 mètres du rail, plusieurs
activités s'exercent telles que le commerce sur cette zone.
|