4°LE PACTE INTERNATIONAL
DES DROITS CIVILS ET POLITIQUES
L'article 7 du pacte stipule : « nul ne
sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels,
inhumains ou dégradant, en particulier il est interdit de soumettre une
personne sans son consentement à un expérience médicale ou
scientifique ».
Donc en commun ces instruments internationaux prônent la
protection de la vie humaine, d'où l'abolition de la peine de mort.
§.3. CRITIQUES POSITIVES
SUR L'ABOLITION DE LA PEINE DE MORT
A regard des raisons avancées pour l'abolition de la
peine de mort, nous dessinons notre point de vue sur cette peine dans plusieurs
volets.
Par rapport à la justice humaine en
générale et congolaise en particulier, vu le taux
élevé de la criminalité et la considération que la
constitution attribue à la vie humaine, il nous semble qu'il est
impérieux d'éviter les conséquences de l'application
stricte de la peine de mort sur notre société en l'abolissant.
Nous prenons un simple exemple mais considérable sur le
fait que la réalité sociologique du pays fait que ce soit le
père de la famille qui en soit le vrai responsable. Si on arrivait
à le condamner à mort pour le cas d'un meurtre ou d'assassinat,
nous conclurons que la justice est rendue. Alors que vraisemblablement la
solution n'est pas donnée en ce que : il pourrait être
innocent mais condamner pour cause d'une justice humaine qui n'est pas en
mesure d'avoir la vérité absolue sur le fait.
Du fait aussi que c'est celui-ci qui prend la charge de toute
la famille, à son absence ses enfants auront du mal à subvenir
à leur besoin et ce qui pourra les amener à devenir criminels eux
aussi.
La meilleur solution serait celle de le condamner à
perpétuité avec les travaux dont le montant sera
transféré, pour ceux dont les enfants sont mineurs à sa
famille jusqu'à la majorité du dernier enfant et pour ceux qui
n'ont pas d'enfants, le fruit du travail sera versé au trésor
public.
Aussi condamner à mort pour le simple fait que le
criminel a commis l'infraction interdite sans penser aux causes qui ont conduit
à cette infraction sera de l'injustice et non le contraire en ce qu'on
peut trouver un homme sans famille, sans parents, sans adhérant dans ce
monde. Et dans ce cas, il n'a reçu ni éducation, ni instruction,
ni soins pour son esprit, ni soins pour son coeur.
Quel droit tuer ce misérable orphelin ? Le punir
de ce que son enfance a rampé sur le sol sans tige et sans tuteur ?
Et surtout que le système de resocialisation en R.D.Congo demeure
inexistant ; lui imputer l'isolement ou la mort c'est commettre un crime
de sa part.
Donc abolir la peine de mort pour ce dernier tout en
envisageant sa resocialisation et sa réintégration sociale sera
pleinement louable que d'appliquer la peine de mort à son encontre.
Tout cela pour cause que personne ne lui a appris à
savoir ce qu'il faisait, il est ignorant, sa faute est sa destinée, non
à lui.
C'est ce qui nous pousse à remettre en cause le
principe « nul n'est censé ignorer la loi » car
au Congo, la sensibilisation sur la loi reste à considérer comme
fiction avec toutes ses conséquences sur la population surtout pour les
enfants qui ont perdu leur parents suite aux guerres que connait notre pays et
autres circonstances indésirables.
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