A. Situation politique
Le premier président de la Cote d'ivoire est
Félix Houphouët BOIGNY. Il instaura un
système de parti unique au pays, le quel système prendra fin en
1990 ou son parti : « le Parti Démocratique de Cote d'ivoire
», a laissé place au multipartisme.
Apres l'indépendance ,l'une des taches essentielles du
Parti(PDCI-RDA) et de son gouvernement est de lutter contre les
disparités régionales héritées de la colonisation
en créant des écoles et des emplois à l'intérieur
du pays et en organisant les fêtes anniversaires de la
République
39 Cf. Jeune Afrique, Art.cit, p.62-63
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respectivement dans les différents chefs-lieux de
préfectures. Grace à la politique clairvoyante du
Président Houphouët, la Cote d'ivoire offrait l'image d'un pays en
plein expansion.40
Mais le climat politique social s'était
détérioré et les conflits interrégionaux et
intercommunautaires se multiplièrent. C'est dans cette atmosphère
dégradée que Félix BOIGNY fut décédé,
le 07 décembre 1993.
Henri Konan BEDIE succéda
constitutionnellement à BOIGNY, à la fin de 1993. Il fut
renversé le 24 décembre 1999 par un coup d'Etat conduit par
le General Robert GUEI, propulsé à la
présidence du comité national du salut public. L'élection
présidentielle d'octobre 200 opposa le General GUEI au leader du Front
Populaire Ivoirien (FPI), de Laurent GBAGBO. Ce dernier
l'emporta mais il doit imposer le résultat des urnes en faisant appel
à la rue au prix d'affrontements meurtriers.
La crise politique se doubla d'une crise économique.
Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, éclata une insurrection
militaire contre le président GBAGBO. Tandis que les putschistes mis en
échec à Abidjan, se retranchèrent dans le Nord du pays, le
gouvernement demanda à la France et la CEDEAO de s'interposer entre les
combattants. Le cessez-le feu fut signé le 17 octobre de la même
année. Depuis des accords ont été conclus et des
nombreuses avancées, ont été enregistrées sur le
chemin d'une paix définitive.
Par contre, le processus fut déraillé. Au moins
3000 personnes ont été tuées et plus de 150 femmes et
filles violées lors des six mois de violence politique et de conflit
armé qui ont suivi le second tour du scrutin présidentiel tenu le
28 novembre 2010 et ayant mis en présence le dirigeant de l'opposition
Alassane OUATTARA et le président Laurent GBAGBO. En dépit des
résultats reconnus internationalement et proclamant OUATTARA vainqueur,
GBAGBO a refusé de céder le pouvoir. Les violences
perpétrées à grande échelle ont pris fin en Mai,
après la capture de GBAGBO et d'Abidjan, la capitale commerciale, par
les troupes pro-OUATTARA en Avril.41
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