2.5.1.2. Divorcés
remariés
BOUCHAUD, (2007) dit que l'expérience quotidienne
montre que ceux qui ont recours au divorce envisagent presque toujours de
passer à une nouvelle union, évidement sans
cérémonies religieuses catholiques. Et comme il s'agit là
d'un fléau qui, comme les autres s'attachent de plus en plus largement
aux milieux catholiques, il faut d'urgence affronter ce problème avec la
plus grande sollicitude.
Dans la situation du divorce, l'église catholique
recommande aux prêtres qu'ils doivent savoir que, par l'amour de la
vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses
situations. Il y a en effet, une différenciation de ceux qui se sont
efforcés, avec sincérité de sauver un premier mariage mais
qui ont été injustement abandonnés, et ceux qui, par une
faute grave, ont détruit leur mariage canoniquement valide. Il y a enfin
ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de
leurs enfants et qui ont parfois, en conscience, la validité de leur
union.
Le pape J. Paul II exhorte chaleureusement les prêtres
et la communauté des fidèles dans son ensemble d'aider les
divorcés remariés. Avec une forte charité, tous feront en
sorte qu'ils ne se sentent pas séparés de l'église car ils
peuvent et même ils doivent participer à sa vie. Que
l'église prie pour eux, qu'elle les encourage et montre à leur
mère miséricordieuse et qu'ainsi, elle les maintienne dans
l'espérance (BOUCHAUD, 2007, p. 36).
L'église réaffirme cependant sa discipline
fondée sur l'écriture sainte selon laquelle elle ne peut plus
admettre à la communion eucharistique des divorcés
remariés. Cela implique concrètement que lorsque qu'un homme et
une femme ne peuvent pas, pour de graves motifs, par exemple l'éducation
des enfants, remplir l'obligation de la séparation, ils prennent
l'engagement de vivre en complète séparation, c'est-à-dire
en s'abstenant des actes réservés aux époux.
De la même manière, le respect dû au
sacrement de mariage aux conjoints eux-mêmes et à leurs proches et
aussi à la communauté des fidèles, interdit à tous
les prêtres pour quelques motifs ou sous quelque prétexte que ce
soit, même d'ordre pastoral de célébrer, en faveur des
divorcés qui se remarient.
En agissant ainsi l'église professe sa propre
vérité et en même temps elle se penche avec un coeur
maternel vers ses enfants en particulier, vers ceux qui sans faute de leur part
ont été abandonnés par leur conjoint légitime.
Remarquons que pour les catholiques, le mariage n'est pas un simple constat
juridique, il crée un lien plus ou moins inséparable entre
époux, ce lien engage pour toute la vie et il est durable. Autrement
dit, les liens de mariage religieux ne peuvent pas être rompus.
L'église catholique accepte malgré tout qu'un couple marié
religieusement soit amené à se séparer ou même
à divorcer. Le fait de vivre séparé de son conjoint n'est
pas un péché, un motif d'exclusion.
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