2.4. Origines
étymologiques du mot divorce
Le mot divorce a plusieurs origines étymologiques.
Pour ROSSEL (1979), dans la période ancienne et plus
précisément en Grèce, on employait le terme
«repudiare» pour designer la dissolution du mariage par
l'homme sans la consultation de sa femme. Ce mode de divorce
représentait bien la place de la femme dans la société
patrimoniale rigide. Ensuite, l'usage du mot «divertere»
anciennement «divortere», s'est appliqué à la femme
initiant une procédure de divorce. Le terme impliquait l'intention de la
femme de se séparer du chemin de son mari. Enfin, on vit
apparaître «dimeltere» (dissoudre) qui avait le
même sens que «divertere» mais d'un usage plus neutre
ce qui signifie à cette époque que la dissolution de la vie
conjugale n'engage que la femme uniquement. Dans un temps très ancien,
le divorce était donc unilatéral de la seule volonté d'un
de deux conjoints alors que plus tard, il pourrait aussi être
qualifié de bilatéral, contracté par deux époux.
2. 5. Position de
différentes églises sur le divorce
Il nous semble intéressant et nécessaire de
rappeler la position des différentes églises en face de ce
phénomène social qu'est le divorce. Nous avons choisi de
présenter quatre courants différents qui nous semblent
résumer les points de vue. Nous avons développé
successivement la pensée catholique, la pensée orthodoxe, celle
de la fédération protestante de France et celle des
églises protestantes évangéliques non membres de la
fédération protestante de France. C'est BOUCHAUD & al (2007)
qui donne la position de ces différentes églises sur le
divorce.
2. 5. 1. Position de
l'église catholique
2.5.1.1. Personnes
séparées et divorcées non remariées
Divers motifs tels l'incompréhension
réciproque, l'incapacité de s'ouvrir à des relations
interpersonnelles, etc., peuvent amener à une blessure douloureuse,
souvent irréparable du mariage civil. Il est évident que l'on
peut envisager la séparation comme un remède extrême
après que l'on ait vraiment tenté tout ce qui était
raisonnablement possible pour l'éviter.
La solitude et d'autres difficultés encore sont souvent
le lot du conjoint séparé même s'il est innocent. Dans ce
cas, il revient à la communauté environnante de le soutenir plus
que jamais, de lui apporter estime, solidarité, compréhension,
aide concrète afin qu'il puisse rester soutenu même dans la
situation difficile qui est la sienne.
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