3.2.9.2 Financement des associations et
coopératives
Sur la question de financement, le financement de
l'agriculture est un des points névralgiques du développement
rural. Il convient de bien dissocier les financements utilisés pour la
réalisation d'activités auxquelles sont associées les
organisations (fonds pouvant être gérés plus ou moins
directement par ces organisations), des moyens financiers alloués
directement au financement du fonctionnement de la structure, et
d'activités propres à l'organisation. Néanmoins, il faut
une structure de financement adaptée à la situation des
associations et coopératives (associer appui techniques et au niveau des
compétences tout en accordant du financement correspondant à
l'évolution des associations et coopératives par exemple).
3.2.9.3 Accompagnement des interprofessions
Par ailleurs, l'accompagnement d'une interprofession (comme
le MDB) est toujours nécessaire pour maîtriser progressivement la
filière dans l'intérêt des producteurs. L'objectif est de
créer des cadres de concertation et de contractualisation se rapprochant
de formes interprofessionnelles. Une interprofession pourrait jouer un
rôle actif dans :
· L'information sur les cours des produits pour assurer une
plus grande transparence de la filière.
· L'évaluation du prix du produit aux
différentes étapes de la filière,
· La négociation des prix aux producteurs
· Les mécanismes de contrôle de la
qualité des produits.
? L'établissement de relations constantes et
étroites entre les acheteurs et les vendeurs de produits.
3.2.9.4 Renforcement des pouvoirs des associations et
coopératives
Il est aussi indispensable de renforcer les pouvoirs des
associations et coopératives. Il s'agit de la construction d'une
représentation dans la société civile, capable de peser
dans les décisions et les orientations prises pour la filière.
Elle pourrait s'appuyer sur des associations et coopératives multiples,
représentatives des intérêts des acteurs des
différentes régions et catégories sociales et
structurées à un niveau régional ou national. A cela peut
s'ajouter un appui spécifique aux coopératives
faîtières qui permettra de donner la possibilité de
participer à la formulation des politiques et de servir de protecteur
efficace des intérêts coopératifs. Les coopératives
faîtières ont besoin de perfectionner leurs capacités de
recherche, de planification et de suivi. (PESCHE, 1995)
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