3.1.1.4 Méfiance vis-à-vis des institutions
financières plus ou moins justifiée
Les entreprises (63% des entreprises étudiées)
font preuve de méfiance vis-à-vis des institutions bancaires ou
de microfinances. Cette méfiance s'explique, dans la plupart des cas,
par la méconnaissance de l'effet de levier30 que pourrait
occasionner le financement extérieur. Mais, également, la
lourdeur des procédures, les garanties excessives exigées, et
l'insolvabilité (manque de garantie pour l'hypothèque ou sur la
rentabilité de l'activité) auprès des banques primaires,
ainsi que le taux d'intérêt exorbitant pratiqué par les
IMF, démotivent les entreprises (MAEP, 2004). D'ailleurs, une
étude réalisée dans le cadre du Programme de Promotion des
Revenus Ruraux (ou PPRR) financé par le Fonds International de
Développement Agricole (ou FIDA) a démontré que les taux
d'intérêt pour des crédits la plupart du temps à
court terme oscille entre 40 et 120% annuel. Ces pourcentages sont
incompatibles avec le financement à long terme et le financement
d'activités agricoles sauf les cultures d'exportation (MAEP, 2004).
3.1.1.5 Besoin d'assurance dans la filière
Par rapport au Malagasy Dairy Board, 17% des
entreprises membres semblent ne pas avoir assez de connaissance et
d'information sur ce groupement et sa raison d'être. Le blocage
relève, probablement, d'un besoin d'assurance dans la filière de
ces entreprises ; une
30L'effet de levier mesure
l'impact de l'utilisation d'apports de capitaux de la part de tiers de
l'entreprise par rapport aux capitaux propres à l'entreprise. En effet,
les actionnaires et associés de l'entreprise attendent une certaine
rentabilité de l'entreprise. S'ils acceptent l'endettement, ils
attendent un retour encore plus important en bénéfice
relativement au risque supplémentaire pris. Cette différence de
bénéfice comparée au total des capitaux de l'entreprise
(endettement compris) est l'effet de levier attendu.
principale motivation qui les poussent à adhérer
dans cette entité. Pourtant, vue l'absence de structure stable qui
opèrent dans la filière depuis quelques années(à
part le MDB et/ le LOL), certaines entreprises témoignent des attentes
qui dépassent les attributions du MDB. Tandis que d'autres (la plupart
sont des membres inactifs), s'y sont inscrites en espérant une
activité qui répondent à leurs besoins particuliers.
3.1.2 Problèmes selon le type d'activitéCette
partie résulte de l'analyse qui se rapporte aux types d'activités
(élevage, transformation et collecte de lait).
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