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Diagnostic des entreprises de la filière lait - défis, opportunités et perspectives- Cas de la région d'Analamanga - Madagascar

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par Olinantenaina Miharisoa RAKOTOARINOSY
Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) de l'Université d'Antananarivo, Madagascar - Ingéniorat 2012
  

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3.1.2.1 Pour les éleveurs

Tout d'abord, la plupart des éleveurs optent pour des bovins de race, du fait de leur production plus élevée. Ils sont, ainsi, plus tournés vers la race Pie Rouge Norvégienne (PRN). Effectivement, la Pie Rouge Norvégienne s'adapte mieux aux conditions climatiques à Madagascar ; avec une production de lait d'une quantité plus ou moins constante durant la période de traite. Par contre, la race Holstein est plus exigeante, avec une production plus élevée que celle de la PRN ; mais, qui chute plus ou moins considérablement, au bout de 5 mois de traite (MAEP, 2008). Aussi, les éleveurs de PRN bénéficient plus d'encadrement grâce à la collaboration avec la PRN National. Tandis que ceux de la race Holstein (dont une grande partie ont acquis leur cheptel à l'occasion de l'importation de la race l'année 2006) n'ont pas, spécifiquement, obtenu de l'appui ni de structure d'accompagnement.

Par ailleurs, en se référant au Diagramme de Pareto, l'obtention de ces problèmes hiérarchisés est traduite par plusieurs points. Une relation de causalité et un cercle vicieux existe, tout de même, entre ces différents problèmes.

a. Par rapport au problème de financement

Tout d'abord, la question de financement s'explique de la même façon que précédemment: méconnaissance, insolvabilité, taux d'intérêt, etc.

b. Par rapport au problème vétérinaire

Les problèmes vis-à-vis des services vétérinaires peuvent provenir de l'éleveur luimême. En effet, par exemple, l'échec d'une insémination génétique peut provenir de la non-

maîtrise de la détection de la chaleur. Il y a également une confusion entre les attributions des techniciens, inséminateurs, assistants vétérinaires, Docteurs Vétérinaires, etc. Ces professions sont souvent appelées sous le terme de « Vétérinaire ». Cette situation fait que certaine association/coopérative se permet d'effectuer des services vétérinaires elles-mêmes auprès du troupeau de leur membre ; ce qui pourrait être à la fois bénéfique et risqué.

c. Par rapport au problème de fourrage

Pour le problème de fourrage31, il relève, en premier lieu, du manque de terrain pour la culture fourragère. En effet, un bovin laitier requiert environ une surface de 1ha pour la culture fourragère. Alors, pour pouvoir élever plusieurs têtes de bovin, il en faut plusieurs hectares. Pourtant, Analamanga est une zone urbaine qui, normalement, n'est pas, ainsi, destinée pour l'activité Agricole ; qui manque d'espace et connaît une promiscuité marquante du fait de la perpétuelle urbanisation. De ce fait, il est assez normal que l'élevage bovin à Analamanga soit, généralement, répercutés à un problème de fourrage. Ce qui limite le nombre de cheptel à 14 têtes, en moyenne (1 tête à 21 têtes ; sauf pour Bevalala : environ 130 têtes). Tout de même, beaucoup d'éleveurs ne maîtrisent pas vraiment le fourrage (par exemple, toute plante de couleur verte est dénommée fourrage), ne s'investissent pas assez en matière de fourrage (achat, culture, ensilage, foin, etc.) ; et, n'ont pas encore conscience de l'importance de la culture fourragère (tant du point de vue qualité que quantité et rentabilité).

d. Par rapport au problème de matériels

En ce qui concerne le matériel, les éleveurs font face à des problèmes d'incapacité d'autofinancement et de réinvestissement, et ne peuvent s'investir dans des matériels de qualité. Ce problème touche plus les matériels de transport et/ou de stockage de lait. En effet, les éleveurs qui ont une capacité de production de lait plus élevée ont du mal à transporter le lait auprès des clients, sans que la qualité ne soit détériorée quelquefois; ceci entrave la relation de confiance avec les clients.

31Fourrage : Plantes herbacées utilisées pour nourrir les herbivores domestiques. Les fourrages sont obtenus à partir de prairies naturelles ou artificielles. Certaines cultures sont spécifiquement destinées à servir de fourrage, tels le ray-grass, le maïs fourrager (graminées), la luzerne, le trèfle, le sainfoin (légumineuses). Le fourrage peut être utilisé frais ou après ensilage, fanage ou déshydratation.(Microsoft Corporation, 2009)

e. Par rapport au problème d'espace

La question d'espace ramène au nombre de cheptel limité, à la faible pratique de la culture de fourrage.

f. Par rapport au problème technique

Enfin, le problème technique, qui se place en dernier lieu, concerne la zootechnie. Pour la conduite d'élevage, certains éleveurs associent, par exemple, l'étable et poulailler ; ce qui peut être à la cause des maladies. La plupart des éleveurs reconnaissent aussi avoir des difficultés à maitriser la détection de chaleur des vaches et l'alimentation. Pourtant, ce dernier problème a aussi des répercussions sur la capacité de production, et sur la qualité du lait (ce qui explique la facilité de l'écoulement du lait).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius