2.4 Les pistes de réflexion
Convaincue de l'efficacité d'un management participatif
dans une démarche d'accréditation, et en tant que futur cadre de
santé « vraisemblablement » de laboratoire, il me semble
essentiel, au regard de ces résultats, de revoir mon positionnement et
m'interroger davantage sur les stratégies adéquates à
mettre en oeuvre pour ce type de projet. Différentes pistes de
réflexion se présentent.
2.4.1 Les moyens
Tout d'abord, les personnes sollicitées pour
l'enquête ont le sentiment qu'il y a un réel manque de moyens,
tant humains que matériels, au sein des laboratoires hospitaliers.
L'adéquation entre la mise en place d'une démarche qualité
et le budget d'un laboratoire semble délicate à
appréhender. Le coüt d'une démarche d'accréditation
est difficilement chiffrable. Mais les difficultés rencontrées
sont-elles réellement liées à un problème de moyens
? La situation économique permet-elle de repenser la dynamique
d'équipe de façon nouvelle ? Faut-il revoir l'organisation
générale du laboratoire, en passant par un remaniement des
horaires ? La présence d'un qualiticien dans le service suffit-elle pour
que les techniciens s'impliquent davantage dans le projet
d'accréditation ?
L'analyse des questionnaires met en avant une autre
donnée très pertinente : dans leur quotidien, les TLAB consacrent
moins de 3% de leur temps de travail à la démarche
qualité. Comment le cadre peut-il faire augmenter ce pourcentage ?
Comment réussir à dégager du temps pour les agents afin
qu'ils investissent davantage la démarche qualité ? Est-ce un
challenge réalisable ?
2.4.2 Les biologistes
Dans un second temps, ma réflexion se porte sur la
place des biologistes dans la démarche qualité. Ils ont une
légitimité naturelle d'autorité auprès des
équipes, conférée par leur statut et leur expertise dans
le domaine analytique. Ils sont force de proposition dans la démarche
d'amélioration continue. Ils s'inscrivent essentiellement dans le projet
d'accréditation en tant que responsables qualité ou pilotes de
processus. Cependant, leur formation initiale ne comporte pas d'enseignement de
management. La place du cadre de santé est donc primordiale dans
l'organisation générale des laboratoires. En tant que leader, il
est garant de la dynamique de groupe et en tant que manager, il cherche
à optimiser les ressources, tant humaines que matérielles.
Alors, comment réussir à trouver un consensus
entre cette situation et la gestion des équipes ? En tant que futur
cadre de santé, quel peut être mon positionnement devant
ce constat ? Le cadre de santé peut-il inscrire
l'investissement des biologistes parmi ses missions ?
Il serait intéressant d'interroger les biologistes sur
ces thématiques afin de cerner au mieux leur positionnement et leur
ressenti dans la démarche d'accréditation. En effet, il faut
« informer et impliquer l'encadrement dans la durée
»133 pour aider à la réalisation d'un projet
qualité.
|