Il est nécessaire de noter que
le développement sans précédent
\u9314B qu'a connu l'institution
muséale tunisienne à partir des années quatre vingt ne
s'est traduit ni accompagné d'une reforme ou d'un texte d'ensemble qui
organise les responsabilités, les fonctions et les privilèges
dont bénéficie la dite institution, même les relations
qu'elle doit entreprendre avec son environnement.
En Tunisie ,comme ailleurs , l'Etat est
le premier et le principal des partenaires privilégiés des
institutions muséales ,par la réglementation, les aides
financières ,scientifiques et techniques ,les dispositions fiscales ,les
plans sectoriels. Il intervient directement et indirectement au niveau de
l'élaboration des choix stratégiques des musées et les
relations avec ses représentants .C'est le cas lorsqu'il a
constitué des réseaux de musées ou lorsqu'il a
lancé des expositions itinérantes
\u9315C.
En France et par voie d'amendements, les
députés ont noté que la nomination des partenariats
muséaux est possible dans la loi relative aux musées de France,
ainsi et selon l'article 8 de la dite loi, les musées de France peuvent
établir sous formes de convention des relations de partenariat avec les
personnes morales du droit privé à but non lucratif qui se
fixent pour objectif de contribuer au soutien et au rayonnement des
établissements muséaux de France.\u9316D
1-surtout le 10éme plan.
2-la création de 43 bibliothèques
nationales ,17 maisons de cultures dont 8 sont des projet présidentiels
(le 9éme plan de développement) et la création de 38
nouvelles bibliothèques pour le 10éme plan.
3-également au niveau du nombre des
musées.
4-CHATELAIN Stéphanie ;
op.cit.p.60.
5-GALAN Pierre, op.cit.p.278.
La survie, le développement et la
pérennité de l'établissement muséal et de toutes
activités ou services culturels, surtout à l'heure actuelle
nécessitent le développement de certaines "stratégies
relationnelles" qui apportent à l'institution une plus grande
sécurité en lui permettant de nouer des relations sûres et
stables avec son environnement et de développer en plus un projet
à long terme. \u9312@
La spécificité des
activités invite les institutions culturelles à développer
leurs propres outils dans l'intérêt de dépasser d'une part
la lourdeur des règles et des procédures de gestion publiques et
d'autre part à créer de nouvelles structures stratégiques
avec leur environnement. Ainsi et comme toute autre chose vivante, le
musée nécessite de bouger, de communiquer et de chercher de
nouvelles relations avec son environnement.
Qu'il soit régional ,national ou local
,le service muséal nécessite d'être partagé ,soit
entre l'Etat ou les collectivités locales dans la mesure ou il n'y a pas
de véritable vie culturelle que s'il existe ,simultanément ,des
services publics culturels à la fois nationaux et locaux
\u9313A Soit sous formes de réseaux
entre les musées publics ou avec les musées privés -
association et entreprise dans la mesure ou "la participation
à la vie culturelle suppose l'association des différents
partenaires sociaux tant aux prises des décisions relatives à la
politiques culturelle qu'à la mise en oeuvre et l'évolution des
activités"\u9314B.
Il est nécessaire d'encourager le
recours au mécénat comme étant une des sources de
financement qui peut largement aider les musées à surmonter et
à faire face à leurs charges financières.
Le musée tunisien est en besoin, outre
que la révision et la réorganisation de son espace, ses fonctions
et les textes qui l'organisent, de la contribution des personnes du droit
privé dans son financement ; qui peut être non seulement des aides
financières ou en nature, mais plutôt un soutien moral, une
confiance et "une découverte d'un nouveau milieu, d'une
autre rationalité"\u9315C. Pour la
réalisation de pareille ambition une Certaine forme de partenariat
nécessite d'être établie aujourd'hui avec la presse, les
médias, les associations, particulièrement les associations de
sauvegarde des médinas.
1-GALAN Pierre, Op.Cit.p.278.
2-PONTIER Jean Marie,"le service public culturel
existe-t-il? , op.cit.p.14.
3-recommendation de l'UNESCO, concernant la
participation et la contribution des
Masses populaires à la vie culturelle,
UNESCO .Nairobi 76, art.3.
4-RIGAUD Jacques,"Service public culturel
et mécénat" in .Ac .Ju. Dr. ad. N°spécial
2002. p.32.
Ainsi, la culture, en tant que principal
secteur d'intervention du mécénat d'entreprises surtout dans les
pays développés, nécessite, dans les pays dits en voie de
développement, dont la Tunisie y fait partie, un véritable
soutien de la part du mécénat d'entreprises, des association et
surtout de médias, parce que l'Etat tout seul ne peut pas s'occuper de
toutes les charges financières nécessaire pour la promotion du
dit secteur.