C- LE FINANCEMENT DES MUSEES PRIVES :
Si la situation financière des
institutions muséales relevant du secteur public est largement floue et
dramatique, celle des musées dont l'origine est privée est pire
- au moins - sur le plan théorique, vu la limitation du budget d'un
musée, par les responsables, à un montant ne dépassant pas
les cinq milles dinars, et ce d'après les dispositions du cahier des
charges relatif à la création et l'organisation des dites
institutions. Or, est-il suffisant et possible de reprendre à toutes les
conditions tenant à l'établissement avec un tel budget?
Il est également nécessaire d'opter
pour la révision du dit texte qui, malgré l'organisation de
plusieurs questions concernant l'institution, demeure encore plus critiquable
vis à vis de la question financière. Selon Paulus Odile
, « la gestion privée des musées
permettre au financeur d'avoir plus de pouvoir alors que la gestion publique en
confère davantage au conservateur expert ,l'inconvénient
principal de la gestion privée apparaît être la menace sur
l'activité de
conservation »\u9312@.
1-PAULUS Odile, musées publics
et musées privés, Op.Cit.p.56.
SECTION 2 :
LES DROITS D'ENTREES : PRIX
DENTREE
OÙ MESURE DE DEMOCRATISATION
CULTURELLE ?
La question des « Droits
d'entrée » reste l'une des plus délicates et
importantes pour les gestionnaires de musée, car `elle touche trois
points fondamentaux de la gestion de l'institution muséale à
savoir, la fréquentation, le financement mais également le
problème éthique de la mission du musée en matière
de démocratisation culturelle \u9312@
De
ce fait, on souligne que « le prix d'entrée » a fait
depuis toujours, l'objet de plusieurs contestations, parce que certains
gestionnaires pensent que la notion de « prix » oblige
l'institution muséale à être plus attentive aux besoins
,appréciations et attentes de ses visiteurs ,qui n'hésitent pas
à évaluer et à se multiplier en fonction du temps et
des circonstances .
Toutefois, certains autres muséologues et
amateurs d'arts trouvent que le « prix d'entrée »
dresse une barrière et une limite à l'accessibilité et
fait par la même un échec à la volonté suprême
de la démocratisation culturelle.
Pour
l'expérience tunisienne, la notion de « prix »
d'entrée s'est établie avec le décret beylical du12
Avril1907 \u9313A relatif à l'établissement d'un droit
d'entrée au musée de Bardo .Aux termes du premier article du dit
décret « il est établit un droit d'entrée au
musée Alaouit du Bardo...et le produit de ce droit sera perçu au
profit du musée, établissement doté de la
personnalité civile... »
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