C- LA RESTAURATION ET LA MISE EN VALEUR DES
OEUVRES DU PATRIMOINE CULTUREL :
Restaurer un édifice, ce n'est plus
le conserver, ni le rétablir dans un état complet qui peut
n'avoir jamais existé comme le prévu Viollet-le-Duc mais,
plutôt, restaurer en conservant la diversité,
l'authenticité historique et l'empreinte des styles différents
qui racontent l'histoire de l'oeuvre \u9312@.
L''institution muséale est chargée de la
conservation, la restauration des objets et des spécimens
collectés et d'une manière générale de la mise en
valeur du patrimoine culturel national
\u9313A.
En principe, tout objet culturel
présentant un intérêt artistique, historique
archéologique ou scientifique (même ethnographique), autre que la
conservation dans des réserves adaptées respectant les meilleures
conditions possibles de la protection, il nécessite le recours
régulièrement à la technique de la restauration et de la
mise en valeur.
Actuellement la seule mesure et méthode
de réparation la plus valable pour revaloriser les oeuvres
endommagées, est la technique de restauration. Cette dernière,
est la plus couramment utilisée dans toutes les institutions
muséales.
1-PRIEUR (M), droit de l'environnement, DALLOZ,
5éme éd., 2004, p. 840.
2-On entend par national, celui appartenant à
toute la collectivité (Nation).
Elle comprend l'application
d'actions qui ralentissent , retardent et maîtrisent la
détérioration des oeuvres culturelles par le maintien d'un
environnement approprié , des fumigations , un contrôle de
rayonnement ultraviolet et la protection physique des collections , ainsi que
des réparations qui redonnent presque leur aspect d'origine aux oeuvres
.
D'après l'article 55 du code du
patrimoine, toute acte de réparation, de restauration, consolidation ou
transfert du lieu du dépôt des biens meubles
protégés, est conditionnée par l'acquisition d'une
autorisation préalable de la part des services compétents du
Ministère chargé du Patrimoine .Ce qui peut alourdir la
procédure de restauration et la mise en valeur des biens culturels.
Dans l'intérêt de
traiter et remédier les traces du passé, les musées
nécessitent une diversité au niveau des moyens : humains,
temporels et financiers.
Vu que les oeuvres à restaurer sont de plus en plus
nombreuses ce ci peut alourdir la capacité financière de
plusieurs institutions muséales non seulement dans les pays en voie de
développement mais plutôt de plusieurs autres pays.
Pour pallier a ces
problèmes , autre que les laboratoires internes qui restent modestes
voire inexistantes , les musées tunisiens font le recours à des
laboratoires internationaux, soit en France , en Italie
\u9312@ et récemment en Allemagne pour
l'entretien et la restauration des biens culturels . En mars 1988, l'Institut
National du Patrimoine et le musée régional Reims de Bonn ont
conclut un accord de collaboration pour le traitement d'une partie des oeuvres
grecques constituant le chargement d'une épave qui a repose au fond de
la mer, au large de la ville de Mahdia depuis le premier siècle avant
Jures christ.
Les résultats de la
restauration ainsi que les études entreprises sur cette collection ont
été publiées dans un catalogue en deux volumes
\u9313A En contre partie la collection a fait
l'objet d'une exposition qui a eu lieu dans le musée de Bonn en
Allemagne du 7 septembre 1994 au 19 février 1995.
La Tunisie comme plusieurs
d'autres pays africains souffrent d'un manque au niveau des cadres
spécialisés et des capacités financières que ce
soit au sein de l'institut national du patrimoine ou même à
l'extérieur \u9314B. Pour ce
là, l'Etat se trouve confronté à un seul choix qui est le
recours aux laboratoires internationaux qui nécessitent à la
fois : beaucoup d'argents et beaucoup du temps.
1-L'action du 18-oct. 81
2-dispnible au près du musées National
de Bardo.
3-absence des bureaux privés et
spécialisé dans la matière de restauration des oeuvres
culturelles.
Pour les biens meuble appartenant
à des particuliers et qui peuvent être exposés au sein des
musées privés, en termes de l'article 52 du code de patrimoine
que si ces biens prouvent des signes de fatigues " qu'ils
soient menacés de défigurer ou d'être abandonner,
" le législateur a permet- après expertise -au
Ministère chargé du Patrimoine de prononcer la protection du dit
objet par arrêt. Mais cette protection reste conditionnée par
l'avis de la commission nationale du patrimoine et de l'avis des services
compétents relèvent du Ministère du patrimoine.
Les procédures régissant les
décisions de restauration des oeuvres d'art et des collections des
musées de France se distinguent selon qu'il s'agit de musées dont
les collections appartiennent à l'Etat (les collections publiques) ou
qu'il s'agit d'un musée de France ne lui appartenant pas.
\u9312@ Pour la première
catégorie, les instances scientifiques compétentes sont
fixées par arrête du ministère de la culture, alors que
pour la deuxième la décision de restauration fait l'objet d'une
procédure consultative : elle nécessite l'avis de la
Commission Scientifique National des collections de musées de France
\u9313A. La nouveauté de cette
procédure, réside dans le fait qu'elle permet implicitement un
contrôle de la politique de conservation des musées de France
alors que antérieurement les musées, n'appartenant pas à
l'Etat, Pouvaient librement décider à la fois de
l'opportunité de l'opération de restauration et de leurs
modalités techniques de
réalisation... »...\u9314B
La restauration et la mise en valeur des oeuvres
culturelles favorisent au grand public d'en tirer un profit des objets bien
nettoyés lors de la présentation dans les galeries
d'exposition.
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