Section 2 :
LA CONSERVATION PARA JURIDIQUE :
Seule la règle juridique ne
suffit pas pour conserver ou respecter l'oeuvre culturelle ni la
pérennité de l'institution muséale, de fait la
spécificité des oeuvres du patrimoine culturelles c'est qu'elles
nécessitent d'être traiter comme étant des
"organes vivantes" nécessitant des
remèdes aussi bien techniques (§2) que
scientifiques (§1.)
§1: La conservation scientifique :
Généralement tout
musée qui manque de collections cesse d'être un musée, et
celui dont les collections sont mal conservées n'a que peu, voire pas de
droit à s'appeler musée pour ce la il est indispensable d'occuper
de ces collections qui sont en besoin d'être documentées
inventoriées (A) entretenues, conservées
(B) et misent en valeur (C) de manière
à ce qu'elles soient utiles et utilisables (D).
A -L'INVENTAIRE :
"La division du développement
muséographique est chargée de l'inventaire et le classement des
objets et collections exposées dans les réserves des
musées dépendant de l'Institut National ou soumis à son
contrôle " \u9312@
1-article 16 -C du décret N°93 -1609 du
26 - 07 - 93 fixent l'organisation de l'I.N.P, JORT N°60, p. 1224. Du
13 août 93.
Généralement pour qu'on puisse
protéger le patrimoine , (et plus précisément les oeuvres
, les biens de ce dernier ) ; il est indispensable de le connaître ,
l'identifier , le recenser et en un mots l'inventorier ce que n'est plus un
affaire aisé \u9312@.
L'inventaire en tant que
"document unique infalsifiable, tiré, daté et
paraphé par le professionnel responsable des collections
répertoriant tous les biens par ordre d'entrée dans les
collections " \u9313A. Il est à ce titre
un élément indispensable à la gestion d'un musée
à la mesure qu'il permet soit pour les personnels soit pour les
chercheurs de découvrir le contenu des collections, en vérifient
leur intégrité et en suivant le parcours des objets qui ont
été acquis par le musée où ils sont
déposés \u9314B. Il est
nécessaire de distinguer l'inventaire de certain d'autre documents,
à savoir le catalogue qui "comprend des monographies
relatives aux objets dont le caractère est plus au moins précis "
\u9315C autrement dit c'est comme étant
une carte d'identité de l'objet intégré dans la collection
.Aussi le registre des dépôts sur le quel se sont inscrit
uniquement les objets et les oeuvres objets de dépôts
\u9316D.
Actuellement , les graves insuffisances de la
gestion administrative des collections des musées nationaux
résultant à la fois de l'absence de directives
générales édictés par les autorités
responsables en plus le manque de rigueur dans la tenue de ce document
\u9317E
L'inventaire ne suffit pas à
lui seul de connaître l'intégrité des collections ce qui
fait qu'il doit être complété par un
"récolement périodique " des objets
à fin de relever l'éventuelle disparition (dues à des
vols, des dégradations).
1-"les listes des biens culturels sont fixées
et mise à jour périodiquement en vu d'établir
L'inventaire général des biens
culturels d'utilité publiques ". Article 3. Loi 88. Relative
Aux biens culturels.
2-l'article 2 du décret de 2 mai 2002 JORF de 3
mai 2002.
3-Galan (P). Les musées de France, Droit et
ville, N° 55, 2002 p. 281 et s.
4-op.cit. p .282. S.
5-Galan (P) op. .cit. , p .282 .
6-ibid.
Conscients de la
nécessité de charger des organismes spécialisés des
opérations d'inventaire , plusieurs pays Africains font recours à
la création pour cet intérêt , des institutions
chargées de la tache tels que "la division de l'inventaire
générale et des
études\u9312@ , à coté
de la division de développement muséographique en Tunisie,
l'institut des musées nationaux du Zaïre et l'agence nationale
Algérienne d'archéologie et de protection des sites et monuments
et ce ci malgré les problèmes qui rendrent un pareil effort
difficile vu le manque dont souffrent plusieurs pays africains tout au niveaux
des sources humaines qu'au niveau des sources financières.
Le patrimoine culturel africain, malgré de
nombreuses opérations spectaculaires et des efforts certains, reste en
grande partie dans une situation dramatique ce qui traduit clairement l'ampleur
du pillage et du trafic illicite des biens et des oeuvres culturelles .Sur le
plan international ce fléau est évalué à plus d'un
milliard de dollars par an. dont les plus importantes disparitions ont
été signalé malheureusement dans des pays africains tel
que le Niger, Nigeria, Ghana ,le Togo, le Bénin , le Zaïre , la
Tunisie ,également et l'Egypte
\u9313A.
La nécessite d'inventorier tous
les biens culturel aussi que naturel des pays Africains s'avère une
priorité par ce que les fiches d'inventaire comportent une série
d'information nécessaires au suivi et au contrôle de l'état
de conservation. Ainsi, on peut déduire que l'inventaires n'est pas,
seulement, un document qui sert à définir juridiquement et
techniquement les objets tenu dans les collections publiques, mais
plutôt une information utiles et nécessaire tant à la
recherche qu'a l'action éducative et culturelle.
\u9314B
Que chaque musée
procède à un inventaire systématique de ses collections et
que ce dernier soit fait suivant les normes internationales prévues par
l'ICOM restent une nécessite, un espoir et une condition vitale pour la
pérennité de l'institution muséale.
\u9315C
1-Crée au sein de l'institut National du
patrimoine et prévu par l'article 14 du décret N° 93-1609 du
26 - 07 - 93 fixant l'organisation de l'I.N.P. et les modalités de son
fonctionnement JORT N°60 du 13 août 1993, p. 1224.
La dite division comprend 4 département a
s'avoir ; le département de l'inventaire et de l'étude des
civilisation anciennes le département de l'inventaire et de
l'étude des biens ethnographiques et des arts contemporaines et le
département des études d'archéologie sous-marine.
2-Baghli Sid Ahmed, protection du patrimoine : le
problème des inventaires in ouv. Coll.
Quels musées pour l'Afrique ?
Patrimoine en devenir, atelier de Ghana Novembre
1991 L'.ICOM, Dijon Quetigny, Juin19 92 ,
p.185 et S.
3-ibid.
4-ibidem
C'est vrai que l'affaire de
procéder a un inventaire exhaustif des biens cultuels nécessite,
outre que les moyens financiers et humains , un troisième acteur vient
s'ajouter à cette dualité, à savoir
l'élément du temps ,ce qui rend l'opération beaucoup plus
difficile non seulement dans les pays Africains, mais aussi dans les pays
Européens tel que la France là ou l'inventaire
général des monuments et des richesses artistiques
institué sous l'autorité du Ministère chargé des
affaires culturelles, fonctionne il y a trente ans sans que le recensement
exhaustif soit encore terminé \u9312@
Actuellement, les pays
développés visent à développer leur mesures de
protection et de conservations du patrimoine culturel et des collections de
leurs musées à travers le recours à l'informatisation
d'une grande partie de leur patrimoine et des collections
déposées et conservées dans leur institution
muséale .Aussi, plusieurs d'entre eux ont optés pour la
création d'une banque de données commune tel est le cas par
exemple des musées canadiens
\u9313A.
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