WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les musées en droit tunisien

( Télécharger le fichier original )
par Salwa Ghazouani
faculté des sciences juridiques, politiques et sociales (TunisII) - mastère en droit de l'environnement 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B- LA PROTECTION DES OEUVRES DU PATRIMOINE CULTUREL PAR LE PATRIMOINE CULTUREL DE L'HUMANITE :

"le patrimoine commun de l'humanité " \u9312‡@ est conçu comme "la nécessaire conservation au profit de tous , et en particulier de ceux qui n'y ont pas directement accès, de richesses indispensables pour l'avenir de l'humanité , solidarité internationale, intégration des besoins et équité sont les idées de bases " \u9313‡A L'organisation des Nations Unies pour l'éducation et la culture (UNESCO)dont l'une de ses missions est de veiller à la conservation et la protection du patrimoine universel de livres , d'oeuvres d'art et de monuments d'intérêt Historique ou scientifique et de recommander aux peuples intéressées des conventions internationales à cet effet ;" s'est dotée de plusieurs instruments ayant pour objectif la protection du patrimoine culturel de l'humanité.

La protection du patrimoine commun de l'humanité est assurée par un texte mondial adopté à Paris en 1972 concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel \u9314‡B C'était le premier texte mondial qui s'est associé à la fois le patrimoine culturel et le patrimoine naturel dans l'intérêt de viser une protection adéquate pour tous biens ayant une " valeur universelle du point de vue de l'histoire de l'art on de la science " \u9315‡C qu'il soit naturel ou culturel. La convention adopté une définition assez large et beaucoup plus flexible pour permettre d'englober la quasi totalité de ce qui mérite d'être préservé pour les générations futures dans la mesure ou elle incombe a chaque Etat partie d'identifier et de délimiter les différents biens situés sur son territoire (article 3)En adhérant à la dite convention , les parties sont tenues d'assurer une conservation adéquate assistée par la mise en valeur des richesses patrimoniales qu' elles sont chargées de transmettre aux générations futures ( article4).

Malgré l'importance de cet instrument, il n'a pas été adressé en aucun cas Aux biens meubles qui nécessitent de plus en plus d'être protéger.

1-Kiss,(A .C) la notion de patrimoine commun de l'humanité , R.C.A.D.I,

Tom, II, P.114.

2-Anrerie (o).Op. Cit. , p.122.

3-ratifiée par la Tunisie par la loi N°74-89 du 11 décem.1974.JORT, N°77 du 13-17.Dec. 1974, p.2784. 2784.

4- article11 \u1672 de la convention.

En effet, seuls les meubles et les biens existant dans un site archéologique dont "l'intérêt" "universel" et " exceptionnel " a été connu, sont protégés par cette convention.

Pour que la protection et la conservation du patrimoine mondial soient l'affaire de tous, et dans l'intérêt de renforcer l'idée de la solidarité, un fond a été crée dont l'objectif est " la protection du patrimoine mondial culturel et naturel...dénommé le fond du patrimoine - mondial " (art15) Ainsi il est alimenté par les contributions obligatoires et volontaires des Etats et par d'autres versements de différentes sources définies par la convention.

Outre que la liste du patrimoine mondial, L'UNESCO a fixée pour la période 1996-2001 , plusieurs autre objectifs parmi les quels on cite l'objectif d'améliorer la représentativité de la liste du patrimoine mondial , et d'approfondir particulièrement la réflexion sur le concept même du patrimoine mondial. A fin d'y intégrer au delà dés catégories traditionnelles d'autres témoignages significatifs de la diversité des cultures du monde. \u9312‡@

Le comité du patrimoine mondial est engagé, entre autre .de l'établissement, la mise à jour et la diffusion des listes du patrimoine mondial en péril (article8) sur laquelle ne peuvent figurer que les biens qui sont menacés de danger graves et précis, tel que la menace par la disparition due à une dégradation accélérée, comme les confits armes imminents ou en cours dans un cas pareil le comité procède à une nouvelle inscription et a une diffusion immédiate.

Une telle procédure reste malgré son importance insuffisante pour qu'on puisse transmettre voire même protéger ce patrimoine qui nécessite beaucoup plus que les simples recommandations surtout si le danger, le risque et les ennemis sont multiples.

1-Audrerie (D), Souchier (R), Vilar (L), op.cit, P.15.

C- PROTECTION CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DES OEUVRES

DU PATRIMOINE CULTUREL.

"La disparition de certains biens culturels , leur sortie du territoire étatique constituant souvent une atteinte irrémédiable au patrimoine culturel " \u9312‡@ Dans a mesure où "le génie d'un peuple trouve une de ses incarnations les plus nobles dans son patrimoine culture... or de cet héritage où s'inscrit leur identité immémoriale... "\u9313‡A

D'après la convention de la HAIE les Etats parties sont tenus d'interdire et de faire face à tout acte de vol, de pillage ou de détournement de biens culturels, quelque soit les formes de ces actes. Aussi au terme de le dite convention , il est strictement interdit de réquisitionner les biens culturels meubles situés sur le territoire d'une autre haute partie contractante Le trafic illicite des oeuvres du patrimoine culturel à l'extérieur du territoire n'était pas bien réglementé de la part de la convention .Le protocole est plus explicite en ce qui concerne le trafic de fait qu'il porte à la charge de Chaque Etat contractant d'empêcher l'exportation de biens culturels d'un territoire par cet Etat lors d'un conflit armé En plus les parties sont tenues également de mettre sous séquestre les biens culturels importées sur leur territoire et provenant directement ou indirectement d'une territoire occupé. Aussi les pays parties s'engagent à remettre à la fin des hostilités aux autorités compétentes du territoire précédemment occupé, les biens culturels qui se trouve chez eux, si ces biens ont été exportés contrairement aux dispositions de la convention de fait que ces biens ne pourront jamais être retenus au titre de dommage de Guerre.\u9314‡B

Le protocole vise selon M.J.F poli surtout à mettre en place des engagements concernant les mouvements des biens d'un Etat à un autre qui peuvent résulter de l'occupation d'un Etat par une puissance étrangère . "Il est importante d'affirmer le caractère illicite de tel types d'actes, car il n'est pas certain que les Etats aient pris même aujourd'hui pleine conscience de leur caractère condamnable".\u9315‡C

1-le figaro 17-04-2003.

2-Aço Samuel, Op.Cit.p.172.

3-Poli (J- F), Op.Cit.p.372.

4-Poli (J .E) Op. Cit. P.375

Une protection un peu plus spéciale pour les biens et les oeuvres du patrimoine culturel, surtout ceux déposés ou réservés auprès des musées et des institutions assimilées est prévue par une convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation , l'exportation et le transfert illicites des biens culturels adoptée le 14 Novembre 1970 .

La convention de 1970 a pour objectif la répression du trafic illicite des oeuvres de patrimoine culturel autrement dit, elle n'interdise pas les échanges et le transfert licitement faits dans l'intérêt d'enrichir les collections et les trésors nationaux .

Le texte international vise à protéger les produits des fouilles archéologiques qu'ils soient réguliers ou clandestines , les découvertes archéologiques , les éléments provenant du démembrement du mouvement artistique , historique et des sites archéologiques à coté des objets d'antiquités ayant plus de cent ans d'âge .

La dite convention malgré son appréciation, elle demeure largement critiquable et c'est pour cette raison -peut être - que plusieurs états n'ont pas adhérés à la dite convention.

Dans l'intérêt de fournir une protection convenable pour les objets et les collections exposées et réservées dans les musées, les archives, les bibliothèques nationales et toutes autres institutions assimilées, plusieurs recommandations ont été faites par l'UNESCO. Dont le rôle est d'aider et de guider l'action des Etats en leur facilitant l'application des textes mondiaux concernant les oeuvres du patrimoine culturel. Parmi ces mesures, qui sont très nombreuses, on peut cité celle de finissant les principes internationaux applicables en matière de fouilles archéologiques, adoptée à New Delhi le 5 décembre 1956 \u9312‡@ Aussi les recommandations concernant les mesures à prendre pour empêcher et interdire l'exportation, l'importation et le transfert de propriété illicite des biens culturels adoptée à Paris le 19 novembre 1964.

En outre celle concernant l'échange international de biens culturels adoptée à Nairobi le 26 novembre 1976 \u9313‡A et enfin celle pour la protection des biens culturels signée à Paris le 28 novembre 1978 \u9314‡B.

1-Poli (J .F) Op. Cit.p.376 et s.

2-Op.cit, P.382 et s.

3- ibid.

En tant qu'institution spécialisée, l'UNESCO a réalisé des résultats beaucoup plus remarquables en ce qui concerne la conservation et la protection des oeuvres du patrimoine culturel. Mais ces efforts ont été complétés par l'intervention de certaines autres institutions internationales dont les plus importantes pour le domaine des musées, le conseil international des musées

(I COM).

· ROLE DE l'ICOM :

Le conseil international des musées est l'organisation internationale non gouvernementale des musées, sans but lucratif, crée en 1946, jouit d'un statut consultatif auprès du conseil économique et social des Nations Unies. Grâce à ses 18000 membres dans 143 pays \u9312‡@, l'ICOM constitue un réseau international de professionnel de musée de toutes disciplines et toutes spécialités.

Le promouvoir d'une déontologie professionnelle claire, est la raison d'être de l'action de l'ICOM.

En tant qu'organe scientifique de coopération internationale , l'ICOM fonctionne dans l'intérêt de protéger les collections muséologiques et pour réaliser cet intérêt, il est doté de certains comités universels , à savoir le comité international pour les musées et collections d'archéologie et de histoire (I C H A H) qui "s'attache à l'archéologie ... sa mission principale est d'étudier les moyens permettant aux musées archéologiques de communiquer et de conserver le passé en offrant grâce à leurs collections et à leurs actions culturelles une information réelle et complète" \u9313‡A .

Afin d'alerter le grand public comme les professionnels, l'ICOM considère la lutte contre le vol et le trafic illicite des oeuvres culturelles l'un des objectifs essentiels de son programme d'activités.

La lutte que mène le conseil est soutenue par une collaboration étroite avec la police et les douanes c'est dans ce cadre le mardi 25 janvier 2000 à Bruxelles le secrétariat général de l'ICOM a signé un protocole d'accord avec l'organisation mondiale des douanes (OMD) sur la lutte contre le trafic illicite des biens culturels. \u9314‡B Quatre mois plus tard un autre accord officiel de coopération a été signé avec l'INTRPOL le 11 avril 200 \u9315‡C

1-Document Internet site web. ICOM, consultation le 20-6-2004.

2- op. Cit., p. 382 et s

3- op. Cit. , p. 385 et s .

4- Document Internet .op.cit

L'I COM procède à la publication d'une série d'ouvrages dans l'intérêt de sensibiliser les professionnels et le public à la protection du patrimoine dont la plus importante : la série de liste rouge de l'ICOM qui s'est commencée depuis Avril 2000, et sur la base du même concept l'ICOM procède en septembre 2003 à la publication de la liste rouge d'urgence des Antiquités Irakiennes en péril dans l'intérêt de prévenir du recel d'oeuvres d'art sur le marché international .\u9312‡@ A coté de la série cent objets disparus , et le code de déontologie professionnelle qui fixe les règles déontologiques régissant les musées et la profession muséale.

L'ICOM en tant qu'organisation spécialisée vise à travers une multiplicité d'activités à la protection des oeuvres du patrimoine culturel, parce qu'elle est l'affaire de tous. Il veille encore à la protection des oeuvres et des objets marquant l'identité collective de l'humanité, autres partenaire participant à la matière tel que l'Institut International pour l'Unification du Droit Privé (UNIDROIT)

· ROLE DE L'UNI DROIT :

L'institut International pour l'unification du droit privé, est un partenaire privilégié de l'UNESCO a élaboré un texte mondial relatif aux biens culturels volés ou illicitement reportés .La convention UNIDROIT est signée le 24Juin 1995 2 et elle est venue compléter celle de 1970 à travers des dispositions empruntées du droit privé ? A la conséquence des actes de vol et de trafic illicite des oeuvres du patrimoine culturel dont souffrent plusieurs pays.

La convention vise « la restitution des biens culturels volés et le retour des biens culturels déplacés du territoire d'un Etat contractant en violation de son droit réglementant l'exportation des biens culturelles en vue de protéger son patrimoine culturel ». ?

En tant qu' ` Arme ' dans la lutte contre tout acte de vol et de trafic illicite des richesses culturelles, le texte pose le principe de restitution de tout biens volés ou acquis illicitement ? Ce qui peut menacer les particuliers possédant des oeuvres culturelles provenant d'un trafic illicite ou même d'un parcours inconnu ce qui fait de la convention pour certains auteurs tel que A-Jollet une « convention hostile à la culture ».

Une fois volé, l'Etat est tenu « d'admettre une action de revendication de biens culturels perdus ou volés exercée par la propriétaire légitime ou en son nom. »?

1- ratifiée par la Tunisie

2-Daudrerie (R), Souchier (L), Vilar, Op. Cit.p.84.

3-article1 de la convention de 1995.

4-article 3-1 de la convention de 1995.

5-article 13.

Ce qui limite beaucoup l'intérêt du patrimoine culturel qui n'appartient plus à personne même s'il est le détenteur de l'objet c'est dans ce cadre que plusieurs amateurs  du patrimoine exigent « d'élargir...la capacité d'agir en justice en dépassant le lien étroit entre capacité et situation de propriétaire »\u9312‡@

D'une manière générale, en matière de restitution des oeuvres du patrimoine culturel, l'objectif ne se limite plus à sanctionner les voleurs et les criminels de l'esthétique, mais il vise à mieux protéger, conserver et sauvegarder tout ce qui on n'arrive plus à reproduire et qu'on est responsable de le transmettre aux générations futures. Pour cela, les vraies armes de protection émanent beaucoup plus de l'intérieur de chaque individu conscient de ce qu'il a et de ce qu'il doit à l'égard de ce patrimoine.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon