III.2. Face à la faiblesse institutionnelle
S'il faut être délicat dans
l'appréhension du domaine de l'emploi, on ne peut cependant se passer
des critiques acerbes avancées contre les institutions étatiques
de contrôle professionnel de la part des travailleurs. Globalement, il
leur a été reproché une certaine complicité dans le
mauvais traitement dont sont victimes les travailleurs à savoir l'abus
des licenciements massifs et recrutement accru des temporaires dans les
entreprises privées.
Elles endossent ainsi l'impartialité,
l'inconscience, la corruption, la mendicité, le clochardisme, le manque
d'esprit patriotique et du bon sens du bien être commun.
Néanmoins, l'impaiement dont sont victimes des
fonctionnaires de l'Etat donne une autre matière de réflexion et
met tout analyste en confusion. Averti de cela, et `'paraphrasant''
« A l'impossible nul n'est tenu » on ne saurait pas
être exigeant dans la prestation sans qu'on ait mis ces fonctionnaires
dans leur droit, sans qu'on ait libéré les salaires conformes au
coût d'achat et donc sans qu'on ait fait une étude sérieuse
du marché et un contrôle économique contenu...Si le code du
travail s'applique également aux travailleurs des services publics de
l'Etat ( Art 1§1 du NCT ), on ne saurai pas le faire appliquer si
déjà l'Etat, le premier employeur et qui doit être de
référence, ne le respecte pas. (Lucien WAND'ARHASIMA Rapport de
stage 2004 PP 8-9 ) §1il ne faut donc pas garder les agents de l'Etat, et
donc des institutions de contrôle professionnel dans cette tentation de
corruption et de mendicité, et prétendre travailler pour le bien
être social et pour le progrès général. C'est la
première stratégie ou mesure de renforcement à adresser
à l'Etat.
Par ailleurs, le disfonctionnement reproché aux
services de l'Etat viendrait aussi de mauvais placement des agents. Ce qui
ouvre à l'incompétence et l'incohérence, le
népotisme et le clientélisme y jouant. Pour redynamiser ces
services, il faut donc passer à un assainissement des agents de l'Etat
(particulièrement ici dans les institutions de contrôle
professionnel). Du même coup il faudra remercier les vieux que regorgent
ces services et qui sont disposés à la retraite. Cela permet un
placement des jeunes cadres. Mais il faudra chaque fois veiller à ne pas
enlever le jeune plan avec la mauvaise herbe. D'où il est
impérieux de voir s'il n'y a pas possibilité de formation, de
recyclage avant de penser au remplacement. On n'est toujours pas sûr de
nouveaux.
L'impunité restant démise, il faut, par
nécessité, des sanctions exemplaires pour les
récalcitrants montrant ainsi que l'âge de largesse demeurée
est révolu, qu'il faut prendre les choses au sérieux. En effet,
pour avoir longtemps travaillé dans le laisser aller, on finit par
perdre le sens de la conscience professionnelle qu'il faut alors
réveiller par la chicotte.
S'il faille aussi penser à la collaboration inter -
institutionnelle pour que
chacune d'elle ait une même vision globale de la
situation des entreprises de sont ressort territoriale pour bien mener le
contrôle et suivi voulu et éviter d'être dupé. On ne
saurait clore ce point sans remuer l'esprit sur les différents contacts
que l'Etat conclue avec les investisseurs étrangers ou nationaux,
surtout en matière du progrès socio-économique de la
population où ils implantent leurs entreprises, dans le cadre du
développement général du milieu. Il est aberrant qu'on
libère les avantages et subventions, selon le code d'investissements, et
qu'on néglige le suivi pour ce qu'en compensation, la population et dans
le pays devrait gagner. Or nos recherches nous ont révélé
que la PK a été bénéficiaire de ces avantages do
code d'investissements en 1993 ( arrêté interministériel
N° CAB/PLAN et RN/021/93 du 30 Août 1993 ), qu'il lui a
été interdit, après la diminution abusive de son personnel
en 1995, de le licencier encore en 1996, que le ministre lui a même
proposé de déclarer la fermeture partielle d'établissement
( justement pour les plantations attaquées par le phytophtora ) au lieu
des licenciement et que donc c'est, profitant du régime des rebelles en
1999, qu'elle se défera de son personnel abusivement sous couvert du
soi-disant séparation à l'amiable. Pourtant selon le code des
investissements on doit s'attendre à l'ouverture de nouveaux emplois et
à la formation des cadres nationaux une fois qu'on est
bénéficiaire de ses avantages (Art 10-18 et 31-36)
On parle même de restructuration alors que
l'Employeur, le nom de l'entreprise et les produits sont restés les
mêmes. Quant bien même cela se vérifier, « tout
les contrats de travail en cour au cours de la substitution demeurent entre le
nouvel employeur et le personnel (Nguyen 1973 p.395, Art.80 NCT sauf en cas de
force majeur. Alors ici on parle de la suspension payé ou pas
jusqu'à la normalisation de la situation ( Art.57 NCT). On est
déliés de toute obligation (Art 59) pendant toute la durée
de suspension.
Comme recommandation, il faut placer des agents d'une
certaine subtilité et ténacité en ce qui concerne le
contrôle et suivi professionnel pour qu'à l'avenir cela ne se
produise plus. Rien n'empêcherait que cette question de la PK soit revue
pour servir de leçon, montrant réellement que l'âge de
l'impunité est révolu.
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