Source : Conception personnelle
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- Si en 1999 on pourrait penser à une annonce de la
faillite l'écart en pourcentage est loin de le confirmer. Les
années suivantes s'éloigne encore plus. L'écart moyen pour
ces 4 ans est de 84 %, les salaires ne représentant que 16 % en moyenne.
Et pour les 6 ans, l'écart moyen est de 75,4 % contre 24,6 % moyenne des
salaires.
H.DUPRIEZ faisant une analyse socio-économique sur la
PK est arrivé au fait tel que le résultat brut d'exploitation
était de 70 % en 1986 - 1987 (les dépenses de production
était de 29,4 %). Pour lui ce ne seraient ni les taxes ni la production,
ni l'erreur éventuelle d'estimation des amortissements qui changeraient
grand chose au coefficient de rentabilité très importante de la
culture de quinquina « En plus ajoute-t-il, les
sociétés sont en position de force pour cacher la
réalité de leur comptes d'exploitations aux contrôleurs
éventuels et la fraude fiscale, sport préféré de
l'ancien colonisateur, est largement pratiquée ». Et il
conclue : le gouvernement a été toujours complice dans le
détournement des conventions professionnelles . (H DUPRIEZ op.cit,
p.72)
18 ans après, nous ne nous sommes pas
éloigné d'un pas de cette dérivation qu'a relevé
cet auteur. Quand bien même les dépenses de production auraient
estimées à 30 % de chiffre d'affaires, l'année la moins
productive (1998) aurait 25 % de marge bénéficiaire ; la
faillite ne serait donc pas justifiable.
* Finalité de la PK
Cellule de l'économie, l'Entreprise a le but de
satisfaire aux besoins d'une communauté donnée.
(régionale, nationale, mondiale)
Ainsi la PK vise les objectifs suivants :
- la maîtrise de la culture de quinquina ;
- la production, le traitement et le transport de tout produit
pharmaceutique et chimique pour compte propre ou celui des tiers
collaborateurs ;
- avec la branche d'Herbakina, cultiver les plantes
médicinales.
La PK produit 3.200 T d'écorces/an en moyenne soit 125
T de QAA de teneur de 6,5 %. A partir de son secteur de raffinage, elle
fabrique les totaquina, produit qui fait sa grandeur en apport des devises.
Avec la quinine, la PK mène une lutte contre le paludisme dans toutes
les régions du Grand Lacs. La totaquina est exportée dans
différents pays de la CEE, USA et en Afrique du Sud, dont un
l'importance fait état d'une demande forte non seulement pour un besoins
pharma mais aussi pour les besoins de leurs centres nucléaires. Son prix
est déterminé par le marché mondial. (BAHIZIRE, op.cit ,
p.10)
* Projet
- Produire davantage de la quinine en diversifiant sa
présentation sur le
marche ;
- Lutter contre le phytophtora Cinnamone ;
- Promouvoir l'élevage et la pisciculture pour la
sécurité alimente (Alimenkina) ;
- Valoriser les déchets de l'usine par le
compostage ;
- Diversifier les produits pharma en faisant la culture et le
traitement d'autres
plantes médicinales (Herbakina) ;
- Encadrer les anciens travailleurs par les microprojets de
développement.
* CONCLUSION PARTIELLE
Ce premier chapitre a traité des
généralités, mais pour éviter de naviguer à
vue, le fil conducteur est resté le binôme Licenciement -
Recrutement à la PK. Ainsi, après avoir fixé nos lecteurs
éventuels sur les mots clés et connexes du sujet, il a fallu
montrer dans quel contexte la PK est née : En effet,
émanation du régime colonial avec ses corollaires, on ne peut
s'étonner qu'elle soit tributaire de l'esprit capitaliste, la
maximisation du capital étant le premier but de toute entreprise de
production qui se veut progressiste et prospère.
L'indépendance est venue, les régimes se sont
succédés, le messianisme « Mobutiste », la
zaïrianisation, l'avènement Kabila sommes toutes, l'homme colonial
a en fait réussi son coup de n'avoir pas préparé son
successeur local si bien que le Néocolonialisme des indépendances
sera encore plus dur qu'on ne l'aurait cru. L'après indépendance
= Avant indépendance, si pas même pire qu'avant
indépendance en matière d'exploitation des anciennes colonies et
cela par le truchement des dirigeants locaux, leur complicité
satellitaire.
La PK a donc fait son histoire, elle a certes
réalisé beaucoup de gains, notre observation s'est limitée
cependant sur la production des dix dernières années qui ont
connues des perturbations suite aux guerres successives et à la
restructuration des Entreprises en 1999. Ces perturbations justifient-elles le
licenciement massif du personnel et le recrutement des temporaires dans la
PK ? Voyons dans le second chapitre ce qu'on peut dire à propos.
Chap. II. L'ETUDE DU LICENCIEMENT MASSIF & DU
RECRUTEMENT ACCRU
DES TEMPORAIRES A LA PHARMAKINA -
BUKAVU.
C'est en fait un droit inaliénable reconnu à
tout Employeur, celui d'organiser son entreprise à son gré ;
Et entre autres stratégies d'organisation, il lui est permis,
quoiqu'à une certaine limite, de résilier le contrat avec son
personnel par licenciement collectif (NCT...Art 78).
Les raisons peuvent être soit économiques, telle
la diminution des activités de l'Entreprise ; soit de
fonctionnement technique où l'on trouve qu'une catégorie d'agent
n'est plus à même de rendre service dans l'Entreprise
modernisée (c'est le plan technologique) et alors d'opérer de
recrutements ad hoc. On peut aussi accroître l'effectif de son personnel
selon le rythme d'évolution de son Entreprise dans le même cadre
organisationnel.
Voyons comment cela se passe à la PK-BUKAVU.
II.1. LE LICENCIEMENT MASSIF DU PERSONNEL A LA PK.
II : 1.1. Causes de ce licenciement
Stratégie entrepreneuriale en vigueur depuis un
certain temps (les années 90) dans les Entreprises privées de la
RDC en général et du Sud-Kivu en particulier, ce licenciement
paraît être lié à la crise sociopolitique et
institutionnelle que traverse notre pays depuis 1990. Il est à la fois
une réalité structurelle et conjoncturelle : pour
l'Employeur, la guerre, le phytophtora et le retrait des anciens Grands
actionnaires étrangers de la PK justifieraient cette diminution du
personnel, les activités de l'Entreprise ayant elles mêmes
diminuées. Ce qui prêtait, prétend-il, l'Entreprise
à la faillite. 20,20 % soit 22 enquêtés ont soutenu cette
thèse. 61,9 % soit 65 enquêtés cependant ne sont pas
d'accord. Selon eux les raisons avancées n'ont pas sensiblement
affecté la production ; qu'on voulait seulement diminuer la charge
pour capitaliser au maximum possible. Sinon on ne le remplacerait pas si vite
par de temporaires, ajoutent-ils, qui sont en surnombre dans l'Entreprise on
dirait même que c'est eux qui supportent les charges de tous les
services. Ils sont partout. 1701 % soit 18 enquêtés croit que
l'Employeur licencie pour trouver de la place à ses amis, aux
attachés du pouvoir étatique, c'est le népotisme. Ce qui
pourrait se justifier du fait que des autorités administratives, peu
soucieuse de la crise des travailleurs, cupides, impayés, non
trouvé d'autres issus que dans la vente de leur conscience. Si nous
partons des statistiques officielles, il y a plus de 70 % des pertes. Or, on ne
peut pas dire que la production n'a pas baissé. Mais une telle baisse
n'encouragerait pas l'Employeur direct, qui vit la réalité du
terrain, de racheté les actions aux retraits des titulaires c'est qu'il
connaît l'enjeu. Car tout s'est passé sans transition, le nom et
le produit n'ont pas changé. Il serait leurrant de ne s'en tenir qu'aux
statistiques officielles. L'officieux pourrait être déterminant
surtout avec la double comptabilité qui caractérise les
sociétés oeuvrant dans des pays moins organisés comme le
notre. 3,8 % ont ajouté qu'il avait été trompé
qu'on moderniserait les installations, idée qui est loin d'être
réaliste. Les quelques réparations ici et là ne leur sont
pas convaincantes par rapport à ce qui était attendu, ce qui est
défendable.
II.1.2. Procédure de licenciement massif à la
PK
Selon les dispositions du Code sur le respect de la
durée de préavis, après avoir informé et
après l'accord de l'Inspection du Travail, sur le paiement des
indemnisations des licenciements, ont été respecté 68,6 %
des enquêtés l'on reconnu. Toutefois l'ordre ou critère de
licenciement qui tient compte de qualification professionnelle, de
l'ancienneté et des charges familiales n'a pas été
respecté. Et l'inexistence de la délégation syndicale ou
la confusion qu'il y a autour de cette délégation fait qu'il n'y
a pas eu de concertation syndicale mixte pour cette fin. 16,2 % des
enquêtés disent que le licenciement les ont surpris. 15,2 %
ajoutent que l'Inspection du Travail a toujours été complice pour
couvrir ces licenciements.
Quant à l'année 1999 de la restructuration, 85
%reconnaissent qu'il y a eu dol pour arraché aux travailleurs la
séparation à l'amiable car disent-ils de ce qui été
avancé comme raison ne s'est vérifié : l'Employeur
est resté le même le produit, le nom de l'Entreprise, son statut
juridique,... il n'y a même pas eu de modernisation sensible des
installations, équipements, mobiliers... »Nous avons tout
simplement étaient dupés, trompés disent certains.
Même les représentants des travailleurs (collège) les
raisons syndicaux et l'Inspection du Travail, voire d'autres institutions
étatiques de contrôle professionnel ne se sont pas manifester
jusqu'aujourd'hui comme si cela était normal
En effet, à la question de savoir comment
appréciaient-ils les rapports que l'Entreprise entretenait avec
certaines institutions de l'Etat 91,4 % ont affirmer que pour le recouvrement,
elles rendraient le bon service à l'Etat. Et sont cependant de
très mauvais fonctionnaires quand il s'agit de la cause des
travailleurs : si elles ne se laissent pas corrompre, et laissent
passé comme si de rien n'était. 8,6 % ont reconnu chaque
institution à sa juste valeur. Il faut remarquer que c'étaient
des agents de maîtrises et des cadres et donc très proche de la
Direction, chez qui on ne peut que s'attendre à des propos de
bienfaisance à l'égard de l'Employeur, étant en fait bien
encadrés au détriment de la masse laborieuse de la classification
générale.
II.1.3. Conséquences du licenciement
massif
* Sur le plan financier et
économique
On sait avec l'enquête que le coût moyen
était de 7.500 $ pour ce qui est des indemnisations de licenciement.
Ainsi si l'on considère l'année 1995 où la diminution du
personnel était de l'ordre de 603 (encore que tous n'étaient pas
des licenciés collectifs), le Chiffre d'Affaire (12921781 $)
après la soustraction de la masse salariale pouvait encore couvrir le
coût des indemnités de licenciement (7500 x 603 = 4522500 $) et
garantir la plus value de 8399281 $ soit 49,2 ù par rapport à la
vente annuelle. En 1988, après la couverture du coût de ces
indemnités la plus value est de l'ordre de 12,4 % soit 455324,99 $. En
1999 la plus value était de l'ordre de -203,22 % soit -5001716,85 $. En
2000, 2001, 2003 elle était de l'ordre respectivement de 86,3 % ;
78,2 % et 85,6 %. Nous estimons que la perte de 1999 a été
couverte ainsi que les amortissements qu'il fallait prélever et les
dépenses de production annuelles. Sans oublier l'apport des
encaissements cumulés prévisionnels, des réserves et
épargnes.
Il reste étonnant la rapidité de couverture
d'aussi grandes dépenses que sont celles que la PK a couvertes pendant
que notre pays souffrait de crise d'agression - Rébellion . Il faut en
outre ajouter la réaction de 58,1 % soit 62 interviewés qui ont
reconnu l'avantage de réduction des charges par l'Employeur (salaires et
avantages sociaux..). 41,9 % pensant à une complicité de
l'Employeur avec l'Inspection.
* Sur le plan social et professionnel
Le travail détermine pour une large part les
conditions de l'existence de la population d'une société
donnée ; le salaire aidant à s'organiser dans tous les
détails de la vie quotidienne. Ainsi, le licenciement a des
retombées sur le plan individuel, familial et perturbe les rapports
sociaux de toute la communauté. La perte de travail marginalise, fait
perdre des amis, déstabilise psychologiquement le travail anoblit,
valorise ; et quand on n'en a plus on est déconsidéré
écouté chez soi, on perd de personnalité et la force
d'éducation de ses enfants. 92 % des assainis soit 23sur 25
licenciés contactés ont affirmé cela. 88,6 % de ceux qui
sont encore au travail ont dit que le licenciement démotive, crée
de la peur, chacun se préparant à son tour prochain. On est
stressé par le travail accru. On regrette ses amis, la vie sociale est
perturbée. 11,4 % ont pensé à la diminution de
l'activité de l'Entreprise et partant de la productivité comme
désavantage du licenciement massif. 20 % des enquêtés ont
renchérit en pointant à la paix, la sécurité et
l'harmonie nationale qui seraient aussi touchées. Ces rejetés au
chômage peuvent constituer, disent-ils, un marché de recrutement
des inciviques, milices, bandits, voleurs mains armées...Bref n'importe
qui peut les récupérer pour des fins ignobles.
* Sur le plan administratif
Partout au monde, le problème de la situation
ouvrière est un problème de la notion, d'où sa loi
particulière : le cadre du travail. Il faut s'en convaincre,
« sa solution, qui commande tout l'avenir politique d'une nation,
dépend pour une bonne part du progrès de droit du travail. Ce
sont d'ailleurs la préoccupation sociales et le souci d'harmoniser la
condition ouvrière, qui ont été à l'origine du
développement du droit de travail » (J.RIVERO & J
SAVATIER, op.cit, 23). Il y a beaucoup des références sociales
que les législateur tirerait de l'exercice ou de l'application du droit
de travail, la politique distributive, le bon sens de la démocratie
naîtraient de là. Il serait à redouter toute tendance
où la seule finalité économique serait envisagée,
au détriment des finalités sociales et humaines.
Par ailleurs, la politique de licenciement massif met
à nu la faiblesse même de la classe politique et administrative.
Comment peut-on faire croire qu'on est voué à la cause nationale
si, autorité compétente mais déjà corrompue on ne
peut plus lever son doigt et dénoncer les abus du traitement de ses
congénères et de ses concitoyens ? Autant en gagnerait par
corruption et détournement autant on aura perdu pour le Trésor
Public qui tient bon des taxes sur les revenus, les impôts, la
contribution,... et on ne peut plus s'étonner que, pour plus de 60
millions d'habitants ou mieux sur 30 millions d'actifs dans d'innombrables
Entreprises, la caisse de l'Etat ne soit à même de payer ses
agents ou ses fonctionnaires. 70,4 % des enquêtés ont
qualifié les autorités administratives de clochardes, de
mendiants, des corrompues, de dupées, des cupides... 21 % ont
insisté qu'elles ne sont bonne que pour les recouvrements, qui sont
aussi entache de tricherie et de détournement.
II.2. DU RECRUTEMENT ACCRU DES TEMPORAIRE A LA PK BUKAVU
II.2.1 Causes de ce Recrutement
81,9 % soit 86 enquêtés avancent des raisons
comme :
- stabiliser la production, la maintenir face à la
prétendue faillite ou annonce de faillite présumée ou
observée ;
- viser l'augmentation de la production ;
- utiliser une main-d'oeuvre bon marché et non ou moins
exigeante ;
- profiter de la docilité de cette main-d'oeuvre dont
on peut se débarrasser en fin contrat sans gènes, ni
réclamations.
12,4 % ont marié l'idée de
l'Employeur de vouloir pallier à certaines baisses de production tout en
diminuant les dépenses, les temporaires ne bénéficiant pas
de certains avantages sociaux comme la gratification, les primes sur le
rendement,...6 % ont renvoyé les raisons au secret de polichinelle, au
silence du patron, à la politique de l'Autriche.
Ce recrutement est en effet venu mettre en nu le visé
de l'Employeur : on licencie pour résoudre un problème de
paiement du à la réduction de l'activité et donc à
la baisse de la production. Qu'on puisse réengager, comme en
remplacement des licenciés immédiatement après et donc
sans une durée record de transition et de reconstitution du capital,
cela le vise de procédure et la pointe de la question. Ceux qui prouve
l'abus de ce licenciement, camouflé en 1999 par la prétendue
séparation à l'amiable que 85 % des enquêtés ont
dénoncée et appelée dol qui, en fait, encoure des
pénalités juridiques. A propos Jacques CLESSE (op.cit, p.203)
renchérit en ces termes : « on peut faire allusion aux
licenciements jugés abusifs, quoique leur finalité soit de
réduire les charges de l'Entreprise, le licenciement pour éviter
l'augmentation salariale, le licenciement pour se soustraire au paiement d'une
prime ou d'une indemnité, le licenciement pour embaucher un travailleur
à un coût plus réduit. Ces décisions s'inscrivent
dans la droite ligne de l'intérêt de l'Entreprise dont la
rentabilité est augmentée par une réduction des
coûts de fonctionnement. Néanmoins, il est clair que de telles
décisions ont pour objet d'éviter les situations auxquelles
s'appliquent les dispositions du droit social redoutées par les
Employeurs. Ces applications illustrent l'analogie très grande entre le
détournement de pouvoir et la fraude à la loi ». Il y a
abus de procédure des raisons économiques et techniques du
licenciement ajoute-t-il « lorsque le salarié licencié
est rapidement remplacer, lorsque les offres sont diffusés, lorsque
l'Entreprise à reçu des nouvelles commandes ou encore lorsqu'il
existe l'indice d'une volonté de représailles » (idem,
p. 181).
II.2.2. Procédure et vitesse de recrutement des
temporaires à la PK
De l'entretien libre passé avec le service du
personnel de la PK et avec l'Inspection du Travail lors de notre stage à
la Division Provinciale du Travail et de la Prévoyance Sociale, la
mobilité de recrutement des temporaires respecte les dispositions du
code du travail en matière d'information des autorités
compétentes (administrative), et de visa des contrats ayant
préalablement respecté les éléments qui facilitent
le contrôle administratif.
Cependant, la sélection est sentimental, subjective,
raison pour laquelle 17,1 % des enquêtés ont dénoncé
ce vice de licenciement voulant caser les amis, frères et connaissances
de l'Employeur et ou des autorités administratives. Nous avons en outre
remarqué une entorse sur le nombre de fois de renouvellement de ce genre
de contrat : la vitesse de l'occupation du poste est ininterrompue
jusqu'à la fin de l'année, ce qui veut dire que le service est
permanent, il y a en a, en outre, ceux qui contractent pour 3 à 6 mois
renouvelables et qui reviennent un, deux, trois mois après ces deux
contrats pour
la même durée déterminée. Ce qui
signifie qu'on peut, dans l'espace de deux ans, contacter plus de deux fois
à durée déterminée ou du moins il arrive qu'on ait
fait plus de deux contrats à durée déterminée avec
la PK. Ce que le code n'admet pas (NCT....Art 39-42).
Article 41 : Aucun travailleur ne peut conclure avec la
même
Entreprise plus de deux contrats à
durée indéterminée, ni renouveler
plus d'une fois un contrat à
durée déterminée
Lorsque le travailleur est engagé pour occuper un
emploi
permanent dans l'Entreprise ou le service
public, le contrat doit être
conclu pour une durée
indéterminée.
L'exécution de ce contrat conclu en violation des
dispositions de
ces deux articles, est
réputé conclu pour une durée
indéterminée.
S'il faille encore ajouter le calcul des salaires de ces
temporaires et même leur nombre au sein de l'Entreprise ; le SMIG
est à peine respecté pourtant ce sont eux qui supportent la bonne
partie des activités de l'Entreprise comme on le verra par la suite.
II.2.3. Catégories des temporaires
Nous en avons de trois ordres :
- Les journaliers dont l'engagement au jour le jour, de
1 mois renouvelable un fois et qui peuvent encore revenir après la
première prestation quant bien même elle aurait été
renouvelé, sans inquiété l'employeur d'une
réclamation d'engagement éventuellement irrégulier. Selon
le bureau du personnel, leur nombre est de 220 en moyenne par mois.
- Les tâcherons sont des temporaires dont
l'engagement est lié à un service temporaire ; exemple d'un
ouvrage à ériger. Une fois l'ouvrage établi, le contrat
est résilié, peu importera la durée qu'il aura prise pour
son établissement ; leur nombre est fonction de besoin de Mr DARIO
et Mr Patrick qui les utilisent dans leurs contrats de sous-traitance.
- Les temporaires irréguliers qui se
renouvellent à tour de rôle de façon ininterrompue pour un
service permanent. Bien que les occupant du poste pourraient nominalement
changer ou pas par renouvellement continue ou discontinue, la permanence du
service prouve l'irrégularité et donc l'abus de cette
catégorie des temporaires.
C'est cette dernière catégorie qui nous a le
plus intéressé dans ce travail. C'est elle qui s'établit
en remplacement des agents licenciés abusivement. Leur nombre est
croissant depuis 1999 (voir tableau n° 4 Graphique n° 1)
II.2.4. Conséquence du recrutement accru des
temporaires.
* Sur le plan économique et financier
Nos enquêtes ont révélé que le
coût moyen mensuel d'un temporaire nouvellement engagés à
la PK est de 75 $ (journalier) et 102,5 $ pour les autres catégories. La
moyenne annuelle s'élève à 1065 $ par unité. Si
nous nous arrêtons à l'année 2003 où cette
catégorie avait l'effectif le plus élevé (448
unités), leur masse salariale annuelle était de 477120 $,
montant qui n'inquièterait en rien l'employeur, vu le chiffre
d'affaires cette année après la soustraction de la masse
salariale des engagés ordinaires qui s'élevait à 7751296.2
$. Le coût des temporaires n'a été que de 6 % ou mieux
de 5% du chiffre d'affaire total. Or ces temporaires représentent 64,2
% des engagés ordinaires. Quel est cet employeur qui ne mettrait pas
d'intérêt à une main d'oeuvre ne coûtant que 5 % du
chiffre d'affaire ? Il suffirait d'avoir de bons surveillants (Capita de
cette main-d'oeuvre bon marché) compétents pour gagner au
centuple. 70,4 % l'on reconnu.
Quant au travailleur, ne lui reste que des miettes. L'argent
qu'il gagne (88,75/moyenne) ne saurait couvrir ses besoins primordiaux. 29,5 %
l'on dit.
En effet, si nous y allons par le panier de la
ménagère, en 1996, ce dernier a été calculé
à 1059 $US pour 3 mois (à la PK). Ce qui a donné le taux
de satisfaction des besoins primordiaux à 5,78 % pour un manoeuvre
ordinaire avec la formule :
P.A. Salaire mensuel x 100 P.A. = 88,75
x 100 8,38 %
Dépense mensuelle 1059
(Source : SAMUELSON, 1968, p.677, cité par
BAHIZIRE, op.cit, p.37).
Même s'il est reconnu une indexation des salaires sur
la monnaie forte avouons avec BAHIZIRE que « la PHARMAKINA
malgré son immensité, comme entreprise privée et filiale
d'une grande multinationale, est loin d'atteindre le salaire réel ;
et ne fait pas état du panier de la ménagère. L'usage de
ce terme n'est qu'une simple distraction » (Op.cit, p. 37)
* Sur le plan social et professionnel
Il faut remarquer que ce genre d'engagement place les gens
dans une exploitation capitaliste. Le travail passe pour une faveur et non un
droit ; 51,4 % des enquêtés ont montré qu'ils sont
obligés d'accepter n'importe quelle humiliation et de fois de monnayer
pour non seulement l'octroi d'une place, non seulement sa maintenance
(renouvellement), mais aussi garder le contact en vue d'être repris le
plus vite possible et ainsi de suite. Quelle dégradation de la
dignité humaine !
Comment réclamer son droit dans cet état
d'âme ? Dans cette réduction de la personne humaine ? Le
manque d'occupation dont ils sont horreur les plonge dans le chômage
déguisé si pas le sous-emploi parce que vous y rencontrez des
gens d'une certaine compétence, d'un niveau élevé
d'instruction même au niveau de la performance personnelle et de la
formation professionnelle, cette mobilité des temporaires ne leur
permette pas de maîtriser le travail, ils changent des services sans
tenir compte de leur acquisition antérieur ; rare sont
ceux-là qui ne reviennent que pour un service déterminé,
des proches des chefs, préparés à un éventuel
engagement. Ce n'est pas avec cette allure qu'on peut tisser des bonnes
relations professionnelles durables, 31,4 % ajoutés aux
précédents l'ont affirmé : on doit chaque fois se
rechercher, retrouver la cohésion perdue et 3,8 % (chefs de service) de
renchérir : dans le premier contrat, les temporaires travaillent
avec beaucoup de zèle parce que visant le renouvellement du contrat.
Mais vers la fin du 2ème contrat, sachant qu'il n'y a plus à
sauvegarder dans l'immédiat, ils relâchent. Et cela, ont-ils
ajouté, a de répercussion sur la stabilité de la
production, celle-ci ne présentant pas d'évolution statistique
homogène. Il arrive que l'on perd dans quelques jours ce qu'on a
gagné dans 2, 3, 5 mois. Ce qui limite le degré de confiance
qu'on leur accorde.
12,3 % diront que les temporaires sont des
inexpérimentés pour les tâches spécifiques et
qu'ils sont accidentés facilement. On ne pense même pas à
leur formation, ni leur mobilité, ce qui stresse les chefs de service et
autres engagés ordinaires.
* Sur le plan administratif
De même que le licenciement massif abusif met à
nu l'incapacité et la désaffectation criante de notre
administration, de même le recrutement non suivi des temporaires affaibli
tous les domaines de l'emploi, tous les services de contrôle
professionnel. On pourrait même de demander s'ils comprennent ce qu'ils
doivent faire, ce qui fait douter de leur compétence. Que des propos
malveillants d'administration n'a-t-elle pas reçus de 70,4 % des
enquêtés !
20 % ont cependant reconnu que l'Etat se trouve ainsi
délié des tracasseries des chômeurs ayant trouvé
d'emploi même si c'est momentané. 61,9 % ont, en effet, fait
remarquer qu'en attendant leur réengagement à la PK, les
temporaires font le tour des entreprises dans un circuit fermé :
c'est comme organisé que ceux qui quittent PK et BRALIMA
s'inter-changent des places comme par rotation dans l'intervalle d'attente de
réengagement.
Cela se vérifie aussi pour la SNEL, et la REGIDESO.
Cela confirme l'idée selon laquelle le servie ou la tâche est
permanent(e) bien que les occupants changent de temps en temps. Seul l'Etat,
l'administration de l'emploi pourrait donner solution durable à cela. Et
ce qui étonne encore plus, est que les chefs de service savent à
l'avance le groupe des temporaires qui allait revenir. C'est de l'offre
d'emploi camouflée qu'il faille remettre à l'ordre.
CONCLUSION PARTIELLE
Comme il est compris, le licenciement met fin
définitivement et unilatéralement au contrat de travail. Et quand
il est collectif (massif), même légitime, il est vécu comme
une catastrophe pour les salariés concernés comme une peine
capitale (L. SEKIOU et Ali, 1993, p.831), il est abusif quoique de
finalité de réduire les charges de l'entreprise.
En effet, s'il faut d'une part laisser à l'employeur
une liberté suffisante pour assurer la bonne marche de l'entreprise,
condition de sa prospérité et de sa survie, d'autre part, on ne
peut sauvegarder la paix sociale qu'en protégeant le salarié
contre l'arbitraire du patron. (J. CLESSE, 1992, p.188).
Le motif valable du licenciement collectif devant être
objectif et neutre lié sur un événement passé et
présent, clair et distinctif, économique (faillite) ou de
fonctionnement (technique). On doit pour ce faire, respecter certains
critères de choix des agents à licencier selon la
compétence, l'ancienneté et les charges familiales. Ainsi
préserve-t-on les plus anciens quand il y a conflit de compétence
et les plus chargés quand compétence et ancienneté
s'égalent.
Quant au recrutement accru des temporaires, il faut noter
que, si le licenciement est un coup brusque et dur que doit supporter le
salarié ordinaire non fautif, le recrutement au mode temporaire reste un
plâtrage, une distraction, la règle étant de trouver un
emploi durable, stabilisant, digne. Ni l'un ni l'autre ne donnent pas
satisfaction financière et sociale à la personne humaine, mais le
perturbent à différents niveaux de son existence :
individuel et collectif. Ce recrutement est d'ailleurs un leurre pour le
domaine de l'emploi, une entorse pour laquelle on doit trouver de solution.
Il faut s'en convaincre, les deux réalités
étudiées en binôme trahissent et mettent à nu
l'incapacité de l'Etat et la désaffectation criante qui
sévissent dans l'administration professionnelle. Le recrutement de
temporaire ne devrait se faire que pour un service passager, dont
l'échéance est liée à un événement
présent (journalier) et futur clair. Si non, l'offre devrait être
considérée comme à durée permanente et donc
indéterminée.
CHAPITRE III. LES MESURES DE
RENFORCEMENT
Par delà l'ampleur de ces deux questions sensibles du
domaine de l'Emploi, à savoir le Licenciement collectif et le
Recrutement accru des temporaires dans les Entreprises privées du
Sud-Kivu, on doit reconnaître la délicatesse que doit
caractériser tout celui qui veut travailler sur ce domaine au risque de
tout casser en voulant sauver un verre.
En effet, si la législation sociale doit être
observée dans sa globalité, il faut encore bien lire les signes
de temps conjoncturels pour éviter trop de rigueur
socio-législationnelle qui ferait perdre l'esprit d'initiative aux
investisseurs en cours ou potentiels (éventuels) et partant diminuerait
le Revenu national.
« Les juges du fond ne doivent pas se substituer en
chef d'Entreprise dans l'appréciation des fautes du salarié,
devant l'organisation des services et dans l'application des règlements
intérieurs » (J. RIVERO & J. SAVATIER, op.cit, p.519).
Au demeurant, saisissons la PK dans sa crise
organisationnelle.
III.1. FACE A LA FAIBLESSE ORGANISATIONNELLE DE LA
PK
Il a été remarqué tout au long de ce
travail que le PK porte encore les tares ou vestiges organisationnelles de la
colonisation, même en ce qui concerne la gestion des ressources humaines.
D'ailleurs, pour rejoindre la conception moderne des termes, il ne s'agit pas
de la gestion des ressources humaines à la Direction ad hoc à la
PK mais plutôt de l'administration du personnel. Celle-ci prend l'homme
comme un simple outil de travail qu'on doit entretenir pour qu'il rende au
mieux les services lui demandés, quand la première
considère l'homme dans sa valeur et dignité humaine, dont on ne
doit se passer sans scrupule tel on le ferait pour des ressources
matérielles.
Voyons la situation de la PK par rapport au schéma
synthétique de la politique générale de gestion des
ressources humaines que nous avons à la page suivante :
L'effort de compréhension de ce tableau montre que,
quand bien même l'un ou l'autre aspect des 4 grands axes de l'orientation
de la politique générale de gestion des ressources humaines
serait reconnu, faudra-t-il encore voir comment il l'est, la PK ne fonctionne
que sur l'Axe de l'Administration du personnel dans sa politique de gestion des
ressources humaines. Qu'à la PK on dit une Direction des ressources
humaines (DRH) c'est qu'on y retrouve des cadres (compétence) avertis en
la matière qui n'ont retenu que la forme de cette gestion sans en
retenir le fond si bien qu'on puisse dire que soit ces cadres connaissent les
exigences de tous les 4 axes de la gestion des ressources humaines, veulent en
réduire le coût cachant la réalité sous ce grand
nom ; soit qu'ils en ont que l'idée non encore
expérimentée. Mais la première hypothèse est
vraisemblable car la PK a connu de période où ces agents
étaient parmi ceux qu'on enviait, avec une forte
délégation syndicale (le 1er quinquennal des années 90),
de structure organisationnelle bien connue, avec un Règlement
concerté, d'où les conventions collectives concertées et
acceptées, de système de communication, formation bien
établie, de système de recrutement, analyse de poste,
sélection et cotation qu'on savait contrôler... sont là les
éléments des autres axes : Relations sociales,
info-communication et de gestion de l'emploi et de développement que la
PK bafoue aujourd'hui.
En effet, 71,4 % des enquêtés ont rejeté
qu'il y ait d'outils utilisés pour les licenciements massifs et
recrutement accru des temporaires. Les conventions collectives et
Règlements d'Entreprises ne sont que de souvenir et pas d'application.
Si non, on respectait les critères de licenciement concernant la
compétence, l'ancienneté et les charges familiales ; et pour
le recrutement, les (représentants des) travailleurs seraient
consultés, 20 %, du côté de l'employeur, ont affirmé
que ce binôme se réalisait selon le droit.
Quant à la représentation des travailleurs, 95 %
ont regretté qu'il n'y ait pas à la PK de
délégation syndicale. Celle-ci a été
remplacée depuis 1999 par un Collège des Travailleurs
contesté parce que nommé (constitué) par l'Employeur et
donc travaillant à son compte.
5 % ont reconnu l'UNTC, CSC... qui à l'instar de
l'Inspection ne sont bons que pour le recouvrement. Concernant la structure
organisationnelle (organigramme) qui orienterait sur les relations entre postes
et sur leur responsabilité (job description) entendons ici le
fonctionnement de l'organisation, et les chefs de services consultés et
le bureau du personnel et de paie n'ont pas su satisfaire à notre
préoccupation. Ils estimaient que depuis la restructuration, s'il y en a
eu une, il y a un flou entretenu par la hiérarchie qui seule
connaît où il mène son entreprise, raison pour laquelle
nous nous sommes contenté de l'organigramme de la DRH. C'est le
même flou qui a géré la séparation à
l'amiable de 1999 où l'effectif s'est vidé de 66,3 % (892 sur
1346). Seul le ministère devait se prononcer pour une telle remise des
gens au chômage et faire appliquer le Code (la loi).
Par ailleurs, la PK reste une grande société
(filière d'une multinationale) qui peut-on le dire, doit entrer dans sa
phase de maturité.
Situons-là par rapport aux crises qu'elle a
déjà dépassés et aux stratégies qu'elle soit
désormais adoptées.
Trois crises du cycle de vie des organisations et
leurs issues fondamentales
PHASE I
|
PHASE II
|
PHASE III
|
Crise d'enfance
|
Crise d'adolescence
|
Crise de maturité
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L E S P R O B L E M E S M
A J E U R S
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· Inexpérience administrative
· Insuffisance /liquidité
|
· Gestion informelle
· Style de leadership non approprié
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· Complaisance
· Bureaucratie
|
Lancement
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Pleine croissance
|
Stabilisation
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L E S I S S U E S F O N
D A M E N T A L E S
|
· Seconder le propriétaire administratif
· Prévoir les besoins en capitaux
· Instaurer un système comptable
|
· Consolider l'organisation
· Départementaliser
· Embaucher des cadres
· Modifier le mode de direction
· Déléguer l'autorité
· Rationaliser la gestion
|
· Revitaliser l'organisation
· Intéresser le personnel
· Personnaliser les relations
· Stimuler la confiance et la collaboration
· Assouplir les procédures
· Décentraliser
· Assurer la relève.
|
Source : M. LAFLAMME, 1977 p.31-33)
= Période d'accalmie
= Période de crise d'adaptation ou
d'évaluation
- A l'enfance, il y a absence de formation, les gens se
recherchent, d'où tout est au dos du promoteur qui n'a que peu de
moyens. La crise d'autorité ou des commandements centralisés va
obliger un partage de pouvoir et une transparence de gestion. Ce qui va ouvrir
les fonds et le train du bon démarrage.
- A l'adolescence, on a fait un partage de pouvoir avec des
proches mais la technologie nouvelle impose des compétences
appropriées ; ajouté à l'accroissement du travail, la
modification du mode de direction et la spécialisation
(départementalisation) s'imposent aussi.
- A la maturité, ayant maîtriser son
environnement, s'ayant déjà familiarisé avec les
autorités, connaissant déjà la faiblesse de ses agents et
comment les mater et tout le travail déjà standardisé, on
tombe dans la routine et la bureaucratie. L'amortissement du coût
d'investissement ayant déjà été fait, ébloui
pur le profit. On peut se passer de ceux qui en empêchent la
maximisation, les anciens (qualifiés déjà par
expérience) pour rester avec les moins exigeants si pas seulement un
petit recyclage. Il faut donc donner un souffle nouveau, stimuler la confiance
et la collaboration, décentraliser le travail.
Il faut remarquer en effet, qu'il y a une
crise d'adaptation au début de chaque phase avant de reprendre la
croissance normale due à l'application des issues fondamentales comme
pistes de solution. C'est là qu'on peut situer la PK. Elle a
déjà maîtrisé son secteur d'activités et
l'environnement le lui reconnaît. Elle est à l'optimum des
réalisations de ses objectifs sur un terrain conquit. La routine n'est
installée, une petite surveillance suffit pour faire marcher la machine.
D'où il faut motiver les initiatives et imaginations pour éviter
le déclin ou la présumée faillite. Remonter la conscience
de participation active. Ainsi avons-nous proposé 4 stratégies
que l'on peut même retracer en deux :
· Bien faire la sélection : - Rétablir
les licenciés dans leur droits
- Recruter pour des postes stratégiques des cadres
(Jeunes) avec perspective de carrière (pour
éviter les
temporaires de trop)
· Bien orienter l'encadrement : - Informer et
former sur le tas avec possibilité de
mobilité (rotation formative) interne
- Organiser le sous-traitance au contrat incomplet.
III.1.1. De la sélection du
personnel
A. Pour les licenciés
Nous basant sur les statistiques de chiffres d'affaires on a
constaté que même s'il faut considérer qu'il y a eu baisse
de production de 47 % (1995 = 17074308,67 et 2003 = 9055795,91), il reste
invraisemblable insoutenable même que la marge bénéficiaire
ait été négative durant ces années et donc,
avons-nous conclu que la faillite n'était pas avérée.
Pour ce fait, on ne pourrait pas comprendre que la diminution
des effectifs soit de 67,4 % (1995 = 2142 et 2003 = 698), l'écart entre
ces deux baisses est très grand ; encore qu'il ne fallait pas
seulement accuser l'effectif du personnel pour la baisse de production.
Celle-ci proviendrait aussi de a vétusté des installations et
équipements utilisés à laquelle BAHIZIRE a fait allusion
en 1996 (Op.cit, p.64), après la première grande vague de
603 départs de 1995.
Comme mesure de renforcement, nous proposons la
réduction de cet écart en récupérant si pas tous,
au moins un grand nombre des licenciés considérés comme
ayant été suspendus pour congé technique selon leur
capacité et exigence du poste à pourvoir (art.78 NCT).
Des bonnes séances d'information, de mise au point, de
conscientisation sur ce qui s'est passé dans l'entreprise permettront
à ceux qui reviennent de se sentir intégrés et d'avoir
encore confiance à leur employeur, à ceux qui sont
rencontrés de s'apaiser, et donc à tout le circuit de
socialisation, de collaboration et de communication rompu, de renaître.
Nous estimons que cet envol intégratif ferait même monter le
rendement.
B. Recruter pour des postes stratégiques
Bien que l'effort de modernisation de la technique, des
installations et équipements n'ait rencontré l'approbation de la
majorité pour justifier les licenciements, cet effort petit soit-il
exige tout de même des jeunes cadres spécialisés selon les
exigences du poste si et seulement si il s'avérait impossible d'en
organiser une formation ad hoc pour ceux qui sont ou étaient
déjà dans la boîte, et cela pour une durée
stabilisante sur le plan professionnel.
III.1.2. De l'encadrement du
personnel
A. Former et informer pour une bonne concertation
Selon le Dictionnaire, le terme encadrement vient du verbe
Encadrer qui, entre autre définition, prend le sens d'Assurer
auprès de personnes un rôle de direction spécifique,
supposant donc des subordonnées. Ce qui nus amène à la
structuration organisationnel qui pose problème à la PK :
pas d'organigramme clair et ouvert à tous. Premier outil du bon
gestionnaire des ressources humaines, l'organigramme schématise les
rapports horizontaux entre les organes (personnes) de même niveau
hiérarchique et ceux verticaux, de la subordination. Il définit
en outre, les tâches de chacun, orientant le job
description. « Il est évident que la manière de
grouper (organiser) et d'agencer (coordonner) les ressources humaines est
capitale pour le succès de l'entreprise » (MUMBU, 2003,
inédit), il ajoute : l'organisation revêt une importance
croissante au fur et à mesure que l'entreprise se développe et
que les activités deviennent complexes.
Que la PK clarifie cette question : c'est une chose que
de licencier et recruter. Mieux serait que cela soit organisé,
ordonné de manière à permettre aux contrôleurs
éventuels d'apprécier son application. Cela éviterait
à l'employeur de naviguer à vue.
Les conventions collectives et règlements
d'entreprises (statut) joueraient quel
rôle en l'absence de la structure
organisationnelle ? Ces outils sont à usage étroitement uni.
On comprend que là aussi, il y ait eu problème à la PK.
Outils qui, en renforçant l'organigramme, restent nécessaires
pour orienter les diverses concertations (dialogues) entre
employeur-employés ; par delà, l'idée de l'employeur
de penser que ce n'est pas encore le moment de restructurer ces outils qui,
établis, feraient penser aux organes de concertation dont les syndicats,
aspect qui est aussi lacunaire à la PK.
Sommes toutes ces éléments de gestion du
personnel sont d'urgence pour donner un cadre à la formation et
faciliter la circulation de l'information. Ce qui diminuerait les malentendus
et les faux pas, la base, le substrat du dialogue étant le même,
ainsi que les critères d'évaluation.
La formation préconisée ici sera
organisée sur le tas. On peut même y aller par rotation
d'adaptation dans le cadre de la direction par objectifs, où l'on
cherche à concilier les aspirations du travailleur et les objectifs de
l'entreprise, selon le secteur d'activités, pour qu'il soit plus
motivé et accroisse sa prestation.
Beaucoup de licenciements et recrutements massifs et abusifs
seraient évités si ces éléments étaient pris
en compte.
Au lieu du licenciement on fait des mutations internes, des
chômages partiels (diminution des heures du travail par exemple) ;
formation interne, prépension conventionnel et des contrats incomplet
ou à temps partiel (à comprendre comme détacherons et non
des temporaires). On n'engage pas de nouveau mais c'est le régime de
travail qui change pour les actifs en cours ; on bloque ou interrompt des
embauchages le travail s'effectue de façon
régulière et volontaire( concertée) pendant une
durée plus courte que la durée normale » Jean VERLY,
1984 p.187.
Cela améliore l'Emploi et répond aux veux d'un
nombre élevé des travailleurs sans aggraver les charges des
entreprises, remarque le Fédération des Employeurs Belge (S'il
y'a un chômeur complet de moins il n'y a un emploi complet en plus.
(Ibidem).
B. La sous-traitance comme stratégie
d'encadrement des temporaires et
d'élargissement du marché de
l'emploi
La sous-traitance que le code de travail (nouveau) appelle
sous-entreprise (Art 82-85) à l'avantage d'accorder un prix forfaitaire
à certains services rendus pour une personne physique ou morale
sous-traitante. C'est un mode de contrat entrain de prendre de l'espace dans la
gestion des entreprises privées parce que revoyant à la baisse
les charges de production, du fait d'être au prix forfaitaire et
négociable à chaque exercice (service demandé).
La forme de sous-traitance qu'on trouve à la PK est
celle de service Monsieur Patrick et Mr DARIO s'en chargent : Tous deux
travaillent comme des sous-entrepreneurs s'occupant, le premier des travaux de
construction et le second rend disponible les charrois pour le transport des
bois et des immondices 15 % des enquêtés seulement reconnaissent
cette forme qui est tellement permanente que son application se confond
à la prestation ordinaire du travail pour ce qui est de la durée
des heures de service.
Celle qui retient notre attention puise du partenariat,
où la collaboration marchande est fonction de la garantie donnée
par la petite entreprise sous-traitante de fournir telle quantité de
sous-produits (ou sous services) pour telle échéance de temps et
cela continuellement.
Comme elle peut encore ne pas respecter
l'échéance de temps mais la convention s'établie telle que
toute la quantité de l'article que la petite entreprise produira devra
être achetée par la grande, restant très délicate la
question du prix. C'est alors que, travail individuel à domicile, le
travailleur passe du statut de salarié à celui
d'indépendant, autonome. Et quand il s'agit d'un groupe, on observe une
forme de filiation qui ne porte plus un individu mais sur un collectif des
travailleurs. La société mère conserve le contrôle
financier et technique de ces fidèles mais délégué
à celles-ci la responsabilité de gestion. En Belgique on parle
d'extériorisation de l'emploi (J. VERLY, 1984, P.188
)
Notre approche se démarque de l'extériorisation
par le fait que dans cette dernière le travailleur sous-traitant ne
reçoit aucun avantage social de l'entreprise mère, celle-ci
étant en distance, tandis que celle-là reconnaît certains
avantages sociaux comme les soins de santé, la formation,...
Cette stratégie va s'appliquer le plus sur
l'encadrement des Herboristes qui ont profité de l'état minable
du coût d'achat de la population pour établir en concurrents
informels de la PK s'ils étaient rassemblés, encadrés,
formés, ... pour le compte de la PK, ils peuvent être d'un grand
apport pour la branche de l'Herbakina, branche qui s'est dotée de
l'objectif de faire la culture et le traitement d'autres plantes
médicales en vue de diversifier les recettes pharma-commerciales de la
PK. Les fournisseurs particuliers du quinquina de la PK seraient
envisagés dans ce même groupe.
Elle s'appliquera aussi sur les grands concurrents qui font
pulluler des pharmacies de production et vente des produits pharmaceutiques ici
et là dont les produits sont diversifiés et plus efficaces ( pour
ce qui est de combat contre le paludisme ) ici, soit la PK serait
sous-traitante de taille pour la firme multinationale pharmaceutique de ces (
ses ) concurrents dans la logique de leur ravir le marché et garder le
monopole se chargeant alors du conditionnement et / ou de production sous
licence des différents produits pharma tropicaux, et de leur
commercialisation, ses installations déjà modernisées lui
facilitant la tâche ;
Soit alors la PK sous-traitant (en partenariat) avec ces
petites maisons de production et vente BDM, SODIPHAR, BIOSADEC, BIOPAHARMA,...)
des produits pharma, en se partageant les tâches. Certaines produisent
jusqu'à une étape tels articles pharma et la PK finit la
production, d'autres reçoivent de la PK des quantités pour la
commercialisation. La PK devient ainsi une véritable unité de
développement intégré
Il importe de reconnaître que les temporaires qui ont
déjà une certaine fréquence à la PK sont
détenteurs d'une certaine formation professionnelle (discipline,
ponctualité, tacles, prudence,..) ils peuvent facilement être
affectés (injectés) dans la culture d'une plante précise
médicinale et en produire en quantité industrielle et se
spécialiser en cela, ou alors être engagé dans l'une ou
l'autre pharmacie ou maison de production et de vente des produits pharma.
Ça sera un chômeur complet (ou partiel) de moins pour un travail
complet ?à temps plein) de plus. C'est du gagner et pour le domaine
de l'emploi, et pour le travailleur et pour les employeurs (entreprise
mère)
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