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Influence de la dispersion aléatoire faible sur la transmission par solitons et du mélange à  quatre ondes dans les fibres optiques

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par Lucien Mandeng Mandeng
Université de Yaounde I, Faculté des sciences, Département de physique, Laboratoire de Mécanique - Diplôme d'Etudes Approfondies 2006
  

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1.2 Téléco mmunications op tiques haut débit [7] 1.2.1 Historique

Les réseaux d e téléco mmunication dans les années 70 rep osent sur deux types d e systè mes : le cable coaxial et les faisceaux hertziens.

Le réseau hertzien est b asé sur une infrastructure de relais (distant d 'environ 50 km les uns des autres) et utilise diverses b andes de fréquences essentielle ment autour de 6/7 G Hz et 11 GHz. D e 1975 a 1985' la recherche se concentre sur les prob lè mes que pose l'augmentation de la b and e p assante liée au passage d e l'analogique au numérique' et des d évelopp e ments imp ortants voient le jour. Ainsi' des faisceaux hertziens p ermettant la transmission de 8 canaux (7 plus un canal de secours) a 140 Mb it/s' soit environ 1 Gb it/s sur un lien sont disp onibles dès la fin des années 80. Le rend e ment sp ectral' qui rep résente l'efficacité dans l'utilisation du sp ectre' atteint alors environ 4 b it/s/H z' grace a des sché mas d e modulation p erformants.

Les lignes d e transmission utilisant le cable coaxial p ossèdent' quant a elles' une longueur du pas d e régénération b eaucoup plus faib le du fait de la très forte atténuation du milieu. Le systè me de base de ces réseaux a une cap acité de 140 Mb it/s avec un esp ace ment entre chaque rép éteur de l'ordre de 2 km. Les d erniers d évelop p e ments sur ces lignes d e transmission ont p ermis d 'ob tenir une cap acité d e 560 Mb it/s avec le mème esp ace ment entre rép éteurs. C o mme a l'ép oque les cables interurb ains disp osaient typique ment de 8 a 12 p aires' la cap acité d'une ligne atteignait 2 ou 3 Gb it/s.

C 'est vers la fin des années 80 que vont apparaitre les premiers systè mes d e transmission optique : une p ériod e d e coexistence commence avec les autres réseaux. C e d évelopp e ment commercial est l'ab outisse ment de plus de deux d écennies de recherche de base pour ob tenir des co mp osants et disp ositifs (en p articulier des sources)' mais aussi des fibres dont l'atténuation est compatible avec les exigences d'un réseau d e téléco mmunication.

Les premières années d e l'op tique sont marquées par des évolutions imp ortantes :

· Le passage de la fibre multi mode7' utilisée dans les premières exp érimentations' a la fibre mono mod e qui propose des d éb its sans rapport avec la première.

· Le passage successif de la première fenétre d e transmission autour d e 850 nm (fibre multi mode) a la d euxiè me autour de 1310 nm (minimum d 'atténuation d'environ 0'3 a 0'4 dB/km)' puis a celle autour de 1550 nm (minimum d 'atténuation de 0'2 dB/km)' qui est la norme aujourd 'hui en matière d e réseau. C es change ments de fenétre d e transmission ont été rendus p ossib les par l'amélioration des techniques de fabrication des préformes et au développ e ment des sources op tiques.

S i' dans les premières années' le réseau optique a un déb it qui ne surp asse pas encore celui des lignes d e transmission utilisant le cable coaxial' il p résente quand méme un avantage indéniab le face a ce dernier : l'esp ace ment entre chaque rép éteur est plus imp ortant' d e l'ordre

d e quelques dizaines d e kilo mètres (par exe mple environ 70 km pour un systè me a 560 Mb it/s a 1550 nm).

Les réseaux d e téléco mmunications rep osent donc toujours sur deux systè mes' la radio et le cable qui d e coaxial est devenu op tique. L'avantage de la fibre op tique par rapport au cable coaxial (augmentation du pas de régénération et d onc diminution des rép éteurs et des cofits d e fabrication des lignes de transmission) va trouver un champ d 'ap plication dans le

d o maine des téléco mmunications très longues distances (en p articulier dans les lignes de transmission sous-marines) : des cables optiques furent envisagés dès lors que la fiab ilité des co mp osants optiques permit d e les immerger. Le premier cable sous- marin transatlantique8 TAT 8 utilisant des fibres optiques fut p osé en 1988 et offre une cap acité d e 280 Mb it/s par p aire de fibres a 1310 nm. TAT 9 qui suivit en 1991' travaille quant a lui a 1550 nm' avec une cap acité de 560 Mb it/s par p aire de fibres.

La notion d e ligne d e transmission otout-optique» faisant app el exclusive ment a la fibre op tique apparait au déb ut des années 1990.

D e 1992 a 1996' vont se b -tir les réseaux 0 tout-op tique » d e grande cap acité utilisant la fibre mono mode standard ap p elée G-6529' chaque fibre étant capable de transporter un d éb it

d e 2'5 Gb it/s avec un pas moyen d e régénération de 90 km. C ette évolution technologique

7 La fibre multimod e conserve cep end ant sa pertinence dans d 'autres d o maines tels que l'aéronautique par exe mp le.

8 TAT : Câble sous - marin transatlantique

9 Norme ITU - T.

des réseaux 0 tout-optique » a été rendue possible par la mise au point d 'amp lificateurs op tiques des la fin des années 80. En général' l'amplificateur utilise une fibre ED FA10; ainsi cela p ermet d e contrô ler sans conversion électro-optique la puissance des signaux trans mis et co mp ense les p ertes sub ies lors de la propagation.

En 1995 le premier réseau sous-marin utilisant la technologie d e l'amp lification op tique a fibre d op ée a l'erb ium (ED FA) est mis en service. C ette liaison longue d e 6300 km (TAT 12' TAT 13) co mp orte 133 rép éteurs en ligne et propose un d éb it total de 10 Gb it/s trans mis sur deux fib res' équip ées chacune d 'une longueur d'onde modulée a 5 Gb it/s.

Enfin la véritab le révolution technologique va se produire avec l'app arition du multiplexage en longueur d'onde ou WD M qui amene donc une multiplication par un facteur consid érab le de la cap acité du réseau. Lintérét principal de cette technique' qui a fait sa p opularité' est d e p ouvoir réutiliser la fibre déjà installée' ce qui n'entraine pas de surcout pour d e nouvelles infrastructures. Le p aragraphe suivant va nous exp liquer son fonctionne ment

1 .2.2 Multiplexage, modulation WDM

Un avantage des amplificateurs op tique a fibres dop ées a l'Erb ium (ED FA) est le fait qu'ils présentent une b ande sp ectrale d 'amplification de 30 a 40 nm. 1l est donc possible d 'amplifier simultané ment p lusieurs canaux d e longueurs d 'ond e voisines dans cette plage sur une méme fibre. C ette technique app elée multiplexage en longueur d 'ond e ou WD M p ermet d e multiplier le d éb it des réseaux d e téléco mmunications par le no mb re de canaux.

Dans toute trans mission' il est d onc intéressant d e faire passer au méme moment dans le méme conducteur (ici une méme fibre) un maximum d e communications concurrentes' sans que l'une ne vienne b rouiller l'autre. O n les ache mine d onc chacune sur une longueur d'onde différente : c'est le multiplexage.

Le multip lexage et sa fonction inverse sont assurés par des M ux/D e mux. Les différentes longueurs d 'ond e sont générale ment asse mb lées et sép arées par des p rocédés optiques' co mme les filtres en couches minces (les plus co mmuné ment rép andus). Plusieurs trains d e signaux numériques a la méme vitesse de modulation sont associés' mais chacun a une longueur d 'ond e distincte.

10 Dans laquelle se p roduit un mécanisme d e transfert d e puissance entre une p o mp e op tique et le signal a transporter.

Fibre

MULTIPLEXEUR

DEMULTIPLEXEUR

Récepteur 2

Emetteur A2

1, 2, ..., N

Récepteur AN

Emetteur X1

Récepteur X1

Emetteur AN

Compensateur de dispersion

Amplificateur optique

Figure 1.1. Principe dXune liaison WD M11

C ette figure 1.1 montre le fonctionne ment la technique WD M : p lusieurs signaux sont multiplexés1A' ensuite drainés dans la méme fibre dans laquelle ils sont amplifiés a chaque fois par des amp lificateurs optiques. Arrivés a la réception les signaux sont d é multip lexés et trans mis chacun vers le récep teur corresp ondant.

11 Toutes les figures apparaissant dans ce chapitre sont inspirées de la référence [7], sauf les figures 1.3, 1.4, 1.5

12 Technique analogue à celle de modulation/démodulation de fréquences usuelle.

Figure 1. 2. Opportunité d 'utilisation du multiplexage couplée a l'amp lification optique

C ette figure 1.2 montre le principal profit de la technique du multiplexage en longueur

d 'onde (WD M )' a savoir le fait qu'elle rend inutile l'utilisation des rép éteurs/régénérateurs intermédiaires1B .

Il est a noter que la technologie du multiplexage en longueur d 'onde (WDM) et en p articulier le multiplexage en longueur d 'onde dense (DWD M)1C' du fait des fortes p uissances op tiques guidées va introduire des effets non linéaires qui en dégradent les performances dont les plus imp ortants sont :

· L'auto modulation de phase ou S PM 1D.

· La modulation de phase croisée ou diaphonie entre canaux' app elée XPM 1E.

13 Qui eux obligent l'utilisation de plusieurs fibres optiques, ce qui n'est pas le cas de la WDM, celle - ci est donc non seulement plus économique mais plus performante et réalise la même opération.

14 DWDM : Dense Wave - length Multiplexing

15 SPM : Self Phase Modulation

· Le mélange a quatre ondes noté FWM 17 qui créerait de lXinter-modulation op tique entre les différents canaux.

· La diffusion RAMAN stimulée ou S RS 18 qui augmente les écarts de puissance revue entre canaux et par conséquent produit une trop grande dispersion du rapport signal/b ruit' il y a égale ment la diffusion RAMAN auto - induite dans laquelle on assiste a un transfert d 'énergie des courtes aux grand es longueurs d 'ondes par vibrations moléculaires (phonons op tiques) dans la silice [18].

· La diffusion BRILLO U IN stimulée ou S BS 1H' il y a p erte de puissance du signal a l'ap proche du seuil par transfert de puissance a l'ond e STO KES ' cet effet est similaire a la diffusion RAMAN stimulée [18].

Pour ce qui est de notre travail on s'intéresse unique ment a l'effet non linéaire du élange a quatre ondes.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams