· Le passage de la fibre multi
mode7' utilisée dans les premières exp
érimentations' a la fibre mono mod e qui propose des d
éb its sans rapport avec la première.
· Le passage successif de la première
fenétre d e transmission autour d e 850 nm (fibre multi mode) a la d
euxiè me autour de 1310 nm (minimum d 'atténuation d'environ
0'3 a 0'4 dB/km)' puis a celle autour de 1550
nm (minimum d 'atténuation de 0'2 dB/km)' qui est
la norme aujourd 'hui en matière d e réseau. C es change ments de
fenétre d e transmission ont été rendus p ossib les par
l'amélioration des techniques de fabrication des préformes et au
développ e ment des sources op tiques.
S i' dans les premières
années' le réseau optique a un déb it qui ne
surp asse pas encore celui des lignes d e transmission utilisant le cable
coaxial' il p résente quand méme un avantage
indéniab le face a ce dernier : l'esp ace ment entre chaque rép
éteur est plus imp ortant' d e l'ordre
d e quelques dizaines d e kilo mètres (par exe
mple environ 70 km pour un systè me a 560 Mb it/s a 1550
nm).
Les réseaux d e téléco
mmunications rep osent donc toujours sur deux systè mes' la
radio et le cable qui d e coaxial est devenu op tique. L'avantage de la fibre
op tique par rapport au cable coaxial (augmentation du pas de
régénération et d onc diminution des rép
éteurs et des cofits d e fabrication des lignes de transmission) va
trouver un champ d 'ap plication dans le
d o maine des téléco mmunications
très longues distances (en p articulier dans les lignes de transmission
sous-marines) : des cables optiques furent envisagés dès lors que
la fiab ilité des co mp osants optiques permit d e les immerger. Le
premier cable sous- marin transatlantique8 TAT 8 utilisant des
fibres optiques fut p osé en 1988 et offre une cap acité d e 280
Mb it/s par p aire de fibres a 1310 nm. TAT 9 qui suivit en 1991'
travaille quant a lui a 1550 nm' avec une cap acité de 560 Mb
it/s par p aire de fibres.
La notion d e ligne d e transmission otout-optique»
faisant app el exclusive ment a la fibre op tique apparait au déb ut des
années 1990.
D e 1992 a 1996' vont se b -tir les
réseaux 0 tout-op tique » d e grande cap acité utilisant la
fibre mono mode standard ap p elée G-6529' chaque
fibre étant capable de transporter un d éb it
d e 2'5 Gb it/s avec un pas moyen d e
régénération de 90 km. C ette évolution
technologique
7 La fibre multimod e conserve cep end ant sa
pertinence dans d 'autres d o maines tels que l'aéronautique par exe mp
le.
8 TAT : Câble sous - marin transatlantique
9 Norme ITU - T.
des réseaux 0 tout-optique » a
été rendue possible par la mise au point d 'amp lificateurs op
tiques des la fin des années 80. En général'
l'amplificateur utilise une fibre ED FA10; ainsi cela p ermet d e
contrô ler sans conversion électro-optique la puissance des
signaux trans mis et co mp ense les p ertes sub ies lors de la
propagation.
En 1995 le premier réseau sous-marin utilisant
la technologie d e l'amp lification op tique a fibre d op ée a l'erb ium
(ED FA) est mis en service. C ette liaison longue d e 6300 km (TAT
12' TAT 13) co mp orte 133 rép éteurs en ligne et
propose un d éb it total de 10 Gb it/s trans mis sur deux fib
res' équip ées chacune d 'une longueur d'onde
modulée a 5 Gb it/s.
Enfin la véritab le révolution
technologique va se produire avec l'app arition du multiplexage en longueur
d'onde ou WD M qui amene donc une multiplication par un facteur consid
érab le de la cap acité du réseau. Lintérét
principal de cette technique' qui a fait sa p
opularité' est d e p ouvoir réutiliser la fibre
déjà installée' ce qui n'entraine pas de
surcout pour d e nouvelles infrastructures. Le p aragraphe suivant va nous exp
liquer son fonctionne ment
1 .2.2 Multiplexage, modulation WDM
Un avantage des amplificateurs op tique a fibres dop
ées a l'Erb ium (ED FA) est le fait qu'ils présentent une b ande
sp ectrale d 'amplification de 30 a 40 nm. 1l est donc possible d 'amplifier
simultané ment p lusieurs canaux d e longueurs d 'ond e voisines dans
cette plage sur une méme fibre. C ette technique app elée
multiplexage en longueur d 'ond e ou WD M p ermet d e multiplier le d éb
it des réseaux d e téléco mmunications par le no mb re de
canaux.
Dans toute trans mission' il est d onc
intéressant d e faire passer au méme moment dans le méme
conducteur (ici une méme fibre) un maximum d e communications
concurrentes' sans que l'une ne vienne b rouiller l'autre. O n les
ache mine d onc chacune sur une longueur d'onde différente : c'est le
multiplexage.
Le multip lexage et sa fonction inverse sont
assurés par des M ux/D e mux. Les différentes longueurs d 'ond e
sont générale ment asse mb lées et sép arées
par des p rocédés optiques' co mme les filtres en
couches minces (les plus co mmuné ment rép andus). Plusieurs
trains d e signaux numériques a la méme vitesse de modulation
sont associés' mais chacun a une longueur d 'ond e
distincte.
10 Dans laquelle se p roduit un
mécanisme d e transfert d e puissance entre une p o mp e op tique et le
signal a transporter.
Fibre
MULTIPLEXEUR
DEMULTIPLEXEUR
Récepteur 2
Emetteur A2
1, 2, ..., N
Récepteur AN
Emetteur X1
Récepteur X1
Emetteur AN
Compensateur de dispersion
Amplificateur optique
Figure 1.1. Principe dXune liaison WD M11
C ette figure 1.1 montre le fonctionne ment la
technique WD M : p lusieurs signaux sont
multiplexés1A' ensuite drainés dans la
méme fibre dans laquelle ils sont amplifiés a chaque fois par des
amp lificateurs optiques. Arrivés a la réception les signaux sont
d é multip lexés et trans mis chacun vers le récep teur
corresp ondant.
11 Toutes les figures apparaissant dans ce chapitre
sont inspirées de la référence [7], sauf les figures 1.3,
1.4, 1.5
12 Technique analogue à celle de
modulation/démodulation de fréquences usuelle.
Figure 1. 2. Opportunité d 'utilisation du
multiplexage couplée a l'amp lification optique
C ette figure 1.2 montre le principal profit de la
technique du multiplexage en longueur
d 'onde (WD M )' a savoir le fait qu'elle rend inutile
l'utilisation des rép éteurs/régénérateurs
intermédiaires1B .
Il est a noter que la technologie du multiplexage en
longueur d 'onde (WDM) et en p articulier le multiplexage en longueur d 'onde
dense (DWD M)1C' du fait des fortes p uissances op tiques
guidées va introduire des effets non linéaires qui en
dégradent les performances dont les plus imp ortants sont :
· L'auto modulation de phase ou S PM
1D.
· La modulation de phase croisée ou
diaphonie entre canaux' app elée XPM
1E.
13 Qui eux obligent l'utilisation de plusieurs fibres
optiques, ce qui n'est pas le cas de la WDM, celle - ci est donc non seulement
plus économique mais plus performante et réalise la même
opération.
14 DWDM : Dense Wave - length Multiplexing
15 SPM : Self Phase Modulation
· Le mélange a quatre ondes noté FWM
17 qui créerait de lXinter-modulation op tique entre les
différents canaux.
· La diffusion RAMAN stimulée ou S RS
18 qui augmente les écarts de puissance revue entre canaux et
par conséquent produit une trop grande dispersion du rapport signal/b
ruit' il y a égale ment la diffusion RAMAN auto - induite
dans laquelle on assiste a un transfert d 'énergie des courtes aux grand
es longueurs d 'ondes par vibrations moléculaires (phonons op tiques)
dans la silice [18].
· La diffusion BRILLO U IN stimulée ou S
BS 1H' il y a p erte de puissance du signal a l'ap proche
du seuil par transfert de puissance a l'ond e STO KES ' cet effet est similaire
a la diffusion RAMAN stimulée [18].
Pour ce qui est de notre travail on s'intéresse
unique ment a l'effet non linéaire du élange a quatre
ondes.