2. Analyse des données 2007
2.1) Les charges de fonctionnement
D'un montant total de 953 213 euros, les charges de
fonctionnement de l'année 2007 ont progressé de 14% par rapport
à 2006. Elles se décomposent en trois grandes
catégories :
2.1.1) Les salaires et les charges
La masse salariale représente 77,5% des charges de
fonctionnement. Elle est en progression de 7,5% par rapport à 2006.
Globalement, les charges sociales ont progressé de 14% tandis que les
salaires n'ont progressé que de 7,8%. Nous constatons que la masse
salariale des personnes en parcours a augmenté de 11% tandis que celle
des postes permanents n'a augmenté que de 5%. 5%, cela correspond
également au taux moyen d'augmentation de salaires des permanents en
2007 suite à la revalorisation appliquée fin 2006. Une analyse
plus approfondie du nombre d'heures travaillées nous indique qu'il est
en augmentation pour les personnes en parcours. Cela s'explique par des
renouvellements systématiques et rapides des départs grâce
à un fonctionnement optimal des orientations de candidats par les
services sociaux. Conformément à son souhait de recruter
davantage de personnes issues des zones rurales, le renforcement des liens avec
les organismes sociaux situés en milieu rural a également
contribué à dynamiser le mode de recrutement de la MIFEN au
bénéfice de cette population (4 candidatures de plus qu'en
2006).
Pour ce qui est des permanents, nous observons au contraire
une stagnation des heures travaillées. Or, selon les prévisions
de la MIFEN, ce dernier aurait dû augmenter par le simple jeu de la
pérennisation d'un poste d'encadrant supplémentaire.
L'explication réside dans des mouvements imprévus de personnel
(le départ d'un permanent à temps partiel ainsi qu'une absence de
5 mois pour un autre salarié victime d'un accident du travail) que la
MIFEN a tardé à remplacer. Nous touchons là l'une des
difficultés récurrentes de la MIFEN depuis 2 ans.
Confrontée au départ de plusieurs permanents, elle n'a pas
été en capacité de les remplacer rapidement. À cela
s'ajoutent des difficultés d'intégration des nouvelles recrues
qui découvrent à la fois un territoire, une structure et des
pratiques qu'ils ne maîtrisent pas.
Les résultats nets des deux dernières
années démontrent que cette situation n'a pas d'impact
négatif sur l'équilibre financier de la structure. Au contraire,
une partie des excédents de 2007 (55 000 euros) et de 2008 (31 000
euros) provient des économies réalisées sur la masse
salariale des permanents (15000 euros en 2007) inscrite au budget
prévisionnel. Ces résultats ont valu à la MIFEN quelques
remarques de la part du conseil général et de la DRTEFP.
Pourtant, les raisons de cet excédent sont facilement identifiables. La
MIFEN est victime d'une part, de sa politique de développement
d'activité et d'autre part, de sa trop prudente politique de gestion des
ressources humaines qui se traduit indirectement par des économies sur
les postes des permanents. Elle tente ni plus ni moins d'optimiser
l'utilisation de ses ressources hybrides pour acquérir une autonomie
partielle à l'égard des services de l'Etat et du Conseil
Général ayant en charge l'insertion. Il serait souhaitable que
cette orientation soit encouragée plutôt que critiquée.
Paradoxe de cette politique de gestion prudente, alors que la
structure est hésitante dans la pérennisation des postes de ses
encadrants, elle n'a pas hésité, fin 2007 à
pérenniser un poste d'agent d'entretien des espaces naturels parmi ses
40 salariés en insertion. Nous reviendrons sur cette situation car elle
illustre un exemple indirect de soutien aux collectivités en
matière de développement durable.
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