Produits Ancienneté du compte phase
d'épargne Crédit
Expresso (SGBS) 3 mois
- 3 fois le sala
Optimo (SGBS) 1 an
- 3000000 f
Avenir L(CBAO) -
2 à 4 ans 3 fois l'épar
Les plans épargne logement (PEL) qui permettent
d'accorder un crédit à long terme comportent des phases
d'épargne de 3 à 4 ans et ont la particularité d'indiquer
d'emblée le montant du prêt auquel peut prétendre le
client. Ces dispositifs ne peuvent que faciliter l'adhésion de la
clientèle à ces produits qui sont en fait de véritables
contrats d'objectifs. Pierre GAY disait d'ailleurs à ce
sujet que «la grande distribution vend des produits de consommation
à durée de vie généralement courte alors que les
services bancaires sont basés sur la durabilité de la relation.
Il existe une planification financière des besoins ». Les
banques sénégalaises en précisant leur engagement dans ces
types de produits essaient de sceller un contrat de fidélité avec
les clients. La BST a lancé récemment un produit d'épargne
dénommé « xewël » et le slogan est
« l'épargne récompensée ». Il est
prévu d'accorder à la fin de l'année des prix aux comptes
qui auront entretenu les soldes moyens les plus stables et les plus
élevés tout au long de l'année. En cela elle suit les
autres secteurs où aujourd'hui de tels programmes de fidélisation
font partie de la vie quotidienne : dans les supermarchés, les
stations services, les compagnies aériennes etc.
En ce qui concerne les entreprises, les banques mettent en
place une organisation (département entreprises) ou une équipe
capables d'assurer leur suivi à partir d'une bonne connaissance de
l'entreprise et de ses besoins. La multiplicité des contacts permet une
bonne réactivité et pérennise la relation.
1-2-2 les stratégies commerciales :
-Banques universelles et banques monoguichets
Nous avons déjà dressé le panorama des
établissements de crédit au Sénégal. En dehors de
la BHS et du Crédit Agricole qui sont des banques
spécialisées qui commercialisent des types de produits
destinés aux besoins de certains secteurs, toutes les autres banques
sont généralistes ; c'est-à-dire qu'elles ont
vocation à servir tous les secteurs de l'économie. Un examen de
la répartition des crédits pourrait donner des indications sur la
nature des besoins du marché.
· La distribution des crédits.
Les plus gros utilisateurs des crédits
déclarés à la centrale des risques sont les secteurs du
commerce. En 2000 ce secteur absorbe 34 %, les industries
manufacturières 25 % et les services 14 % du total des financements. Les
crédits à court terme qui représentent 70 % de l'ensemble
des concours distribués sont absorbés à hauteur de 77 %
par les trois secteurs dont près de 41 % par le commerce. Les industries
manufacturières consomment 28 % des crédits à moyen terme,
contre 20 % pour les services divers et plus de 18 % pour le commerce. La
distribution des financements à long terme reste très marginale
avec 2 % des concours. L'activité bancaire reste centrée sur le
négoce et les unités de transformation, et le profil des
crédits recoupe parfaitement les cycles de ces secteurs qui
réalisent des opérations à court et moyen terme. En outre
ce sont des secteurs qui ne dégagent pas de fortes valeurs
ajoutées particulièrement le commerce, ce qui ne favorise pas
l'accumulation des richesses.
Evolution de l'utilisation de crédit
déclarée à la centrale des risques
En Milliards
Branches
|
Court terme
|
Moyen terme
|
Long terme
|
Années
|
98
|
99
|
00
|
98
|
99
|
00
|
98
|
99
|
00
|
Agriculture sylviculture et pêche
|
15
|
13
|
14
|
8
|
9
|
9
|
27
|
27
|
27
|
Industries manufacturières
|
67
|
84
|
107
|
38
|
55
|
58
|
4
|
1,5
|
2,5
|
Commerce gros et détail
|
184
|
151
|
200
|
27
|
31
|
24
|
1,3
|
0,9
|
2,5
|
Particuliers
|
14
|
12
|
13,8
|
15,8
|
17
|
18,6
|
4,8
|
4,9
|
5,5
|
La clientèle des particuliers absorbe une part
très faible des crédits (4 % environ) même si elle est
l'objet de beaucoup de sollicitations aujourd'hui dans la collecte des
ressources.
· La prédominance des anciennes filiales
de groupes français.
Ces banques couvrent l'essentiel de l'activité bancaire
au sein de l'UMOA :
Etablissements affiliés à un groupe
Source : rapport CB 2000
Groupes
|
Nombre d'établissements
|
Part
de
marché
|
Nombre
de guichets
|
Effectifs
|
|
Benin
|
Bissau
|
Burk
|
C-I
|
Mali
|
Niger
|
SN
|
Togo
|
|
BNP & PARIBAS.
|
-
|
-
|
1
|
4
|
1
|
-
|
1
|
1
|
15,6 %
|
72
|
1 729
|
Société Générale
|
-
|
-
|
1
|
3
|
-
|
-
|
1
|
-
|
15,3 %
|
75
|
1 559
|
Cofipa & Belgolaise
|
-
|
-
|
1
|
3
|
-
|
1
|
-
|
1
|
9,9 %
|
68
|
1 337
|
Ecobank
|
1
|
-
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
8,3 %
|
20
|
626
|
Crédit Lyonnais
|
-
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
1
|
-
|
6,9 %
|
15
|
585
|
Bank of Africa
|
2
|
-
|
1
|
1
|
2
|
1
|
1
|
-
|
6,8 %
|
22
|
540
|
Citigroup
|
-
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
1
|
-
|
5,4 %
|
2
|
167
|
Sept (7) principaux groupes contrôlent environ 40 %
des établissements de crédit en activité. Ils
contrôlent 68,2 % du marché du système bancaire de l'union.
Avec près du tiers des parts de marché, les groupes
Société Générale, BNP, Paribas sont
prépondérants. Ils exploitent 24,4 % des guichets et emploient
31,1 % des effectifs. Ce sont des banques universelles avec des réseaux
d'agences importants qui prennent en charge principalement tous les besoins de
financement et des services bancaires des structures formelles de nos
économies. D'abord les filiales des grands groupes français dans
des secteurs comme les importations d'hydrocarbures, de biens
d'équipements, de l'eau etc..., ensuite toutes les autres
sociétés dont l'activité est orientée vers les pays
européens à cause de leur réseau de correspondants mais
aussi de la préférence marquée des importateurs ou
exportateurs européens. L'appartenance à un groupe constitue
assurément un avantage concurrentiel déterminant du fait de la
structure de nos économies. La stratégie des grandes banques
consiste donc à réaliser un maillage serré des secteurs
économiques intéressants et de se partager les bonnes affaires,
c'est ce que nous pourrions appeler «une stratégie de
présence ».
· Les banques monoguichets.
Les secteurs économiques étant bien
répertoriés, ces établissements ont choisi de focaliser
leurs activités dans Dakar où se trouvent les grandes
sociétés et la clientèle privée la plus nombreuse.
La Citibank a été agréée en 1975 et elle fait
partie d'un groupe mondial puissant mais très peu présent en
Afrique de l'ouest avec seulement deux établissements. Les
opérations portent sur le financement du négoce international
(importation de riz, d'hydrocarbures etc.) et l'ingénierie
financière pour de grandes sociétés. Cette filiale
bénéficie des accords entre groupes noués depuis son
siège central. Par exemple un groupe comme Mobil discute au début
de chaque année avec les responsables de Citigroup de ses besoins de
financements dans le monde entier et les conventions sont signalées
à tous leurs démembrements respectifs. Ainsi Citibank Dakar
trouvera une oreille attentive auprès de Mobil Sénégal et
si celle-ci demande un financement il lui sera accordé avec une
procédure accélérée. Ecobank s'est engagée
fortement dans les services bancaires portant sur le négoce inter
Africain en s'appuyant sur son réseau de filiales implantées
dans tous les pays de l'UMOA. Par exemple les transferts des soldes des
opérations de réassurance entre sociétés
d'assurances africaines sont effectués avec une grande rapidité
par Ecobank. Les autres banques s'adressent à elle pour boucler des
opérations dans des pays où elles ne sont pas présentes,
des accords dans ce sens ont été conclus.
Les activités hors bilan qui portent principalement sur
des opérations de crédit documentaire demandées par la
clientèle de sociétés sont très
développées dans ces banques malgré la taille de leur
bilan.
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