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La fonction commerciale dans les entreprises financières: Analyse des composantes des inter relations avec les autres fonctions (banque)

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par Issakha DIAKHATE
ISG Dakar -  2007
  

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PREMIERE  PARTIE :

L'EMERGENCE DE LA FONCTION COMMERCIALE DANS L'ENTREPRISE FINANCIERE.

CHAPITRE I : LE FONCTIONNEMENT DE L'ENTREPRISE FINANCIÈRE.

SECTION 1 : LA FONCTION APPROVISIONNEMENT/COLLECTE DE RESSOURCES.

Les points principaux à connaître en matière d'étude de ressources approvisionnement sont au départ communs quel que soit le domaine d'activités concerné. On peut retenir comme liste indicative : les principaux types de biens ou services achetés et leur localisation géographique et enfin le fait que chaque catégorie d'achat analysée représente dans les approvisionnements totaux. L'activité bancaire se trouvant au carrefour de l'offre et de la demande de capitaux des différents agents économiques la fonction se réalise selon deux processus dans lesquels les banques jouent un rôle différent :

1-1 L'intermédiation bancaire

Il s'agit du métier de base du banquier, à servir collecter pour son propre compte des fonds auprès des offreurs de capitaux et prendre le risque de prêter aux demandeurs. Dans ce schéma, la banque est économiquement et juridiquement la seule contre partie de ses clients (offreurs ou demandeurs), ce qui justifie la définition suivante de l'intermédiation bancaire : c'est l'activité par laquelle une banque met en rapport offreurs et demandeurs de capitaux en intercalant son bilan entre eux. Ainsi, les banques collectent des ressources auprès des offreurs de capitaux et financent les demandeurs par l'intermédiaire notamment des prêts. Les établissements de crédit obtiennent leurs ressources sous trois grandes formes :

1-1-1 Indication et coûts des principales ressources de la banque :

- Les dépôts à vue

Ils représentent les fonds déposés par les clients dans l'objectif d'une utilisation passible à tous moments, par le biais de retraits de caisse, de versements, de chèques ou de paiements par monétique (cartes). Leurs utilisations régulières par des franges de plus en plus importantes de la population (commerçants, salariés...) démontrent leur rôle prépondérant, non seulement pour les banques, mais aussi pour l'économie dans son ensemble. Actuellement leur non- rémunération en fait une ressource de faible coût pour les banques. Néanmoins les frais de gestion et de financement de ces comptes (coût des agences, frais relevés de comptes) sont importants.

- Les comptes d'épargne

L'épargne représente des dépôts de fonds soumis à des conditions particulières (notamment en matière de liquidité et de disponibilité) en échange d'une rémunération spécifique ou d'avantages particuliers (droit à des prêts, réduction de la fiscalité...). Les ressources d'épargne coûtent généralement plus chers aux établissements de crédit que les dépôts à vue, mais en contrepartie, la durée de conservation des fonds est plus longue. En effet, si les fonds épargnés ne sont jamais réellement «bloqués », leur liquidité est souvent soumise à des conditions contractuelles (pénalité sur la rémunération en cas de retrait avant l'échéance du compte par exemple) qui limitent, dans la pratique, l'importance des remboursements. Aujourd'hui,, en matière de produits d'épargne bancaire la classification en fonction de la durée reste la plus pertinente (un compte à terme normal requiert un blocage de 3 mois au minimum alors qu'un plan d'épargne logement est approvisionné au minimum durant 3 ans sans possibilité de retrait), mais une différenciation importante doit être réalisée entre les produits à aux libres (fixées par l'établissement) et ceux à taux réglementés ((fixées par les pouvoirs publics) comme livrets d'épargne par exemple. Généralement, les produits à taux libre évoluent corrélativement à `évolution des taux (taux d'escompte de la BCEAO ? l'UEMOA) alors que e taux de rémunération des livrets connaît une inertie élevée.

- Les fonds propres et quasi- fonds propres

Ils constituent certes des ressources, pour un établissement de crédit, mais leurs caractéristiques économiques et juridiques les distinguent clairement des autres types de ressources. L'apport de capitaux prend en effet un risque d'associé et n'est plus simplement, comme en matière de dépôt ou d'épargne, un créancier de la banque. Les fonds propres sont constitués, à l'instar des entreprises traditionnelles de parts de capital, auxquelles s'ajoutent les bénéfices conservés (sous forme de réserves, de report à nouveau...)

Les quasi- fonds propres représentent divers types de valeurs mobilières assimilables dans certains cas aux fonds propres (titres participatifs, certificats d'investissement...)

1-1-2 Les sources d'approvisionnement

Les banques traditionnelles françaises qui sont les premières établies au Sénégal ont ouvert des agences dans tous les centres économiques du pays, à Dakar mais également dans les villes de l'intérieur qui avaient des potentialités économiques dans l'agriculture ou la pêche. Ce maillage géographique leur permettait de capte le maximum de ressources disponibles d'autant que les secteurs économiques étaient contrôlés par de grands groupes français, Lesieur, Sonacos, Agriculture, Saupiquet -SNCDS pour la pêche, CFAO pour le commerce, etc.

Les orientations des filiales de ces grands groupes bancaires qui sont resté au Sénégal n'ont pas beaucoup changé. La BICIS et la SGBS ont les réseaux d'agences les plus importants ce qui leur procure de loin des ressources le plus importantes du marché comme nous le verrons plus loin.

Par contre, les banques de création récente ont fait une analyse sectorielle différente, il est vrai que les principaux secteurs économiques (huilerie, pêche, tourisme, phosphates) n'ont pas connu les développements escomptés du fait d'un crise persistante. Elles ont aussi ainsi de se focaliser sur les comptes de grandes entreprises installées dans la capitale et les opérations à l'international. Les services bancaires (crédit documentaire, BOT, transferts...) constituent la dominante de leurs activités. Citibank et Ecobank sont donc des établissements monoguichets qui ne font pas recours au public pour la collecte de ressources, elles se limitent aux opérations rentables qu'elle réalise avec certaines entreprises.

1-2 Le marché financier

Il est fondé sur un échange de patrimoine entre l'offreur de capitaux (qui offre de l'argent et le demandeur de capitaux qui donne un titre). Le marché permet le rapprochement direct de l'offre et de la demande de capitaux. Il est fait une différenciation entre le marché financier (marché des capitaux à moyen et long terme) et le marché monétaire (marché à court terme) mais cette différenciation est purement pédagogique car le fonctionnement est identique et les deux instruments fondamentaux utilisés sont les mêmes :

- Les actions

Les actions sont des valeurs mobilières, représentatives de parts de capital, émises par des entreprises et qui confèrent, à leurs possesseurs, des droits et des devoirs) d'associé. Quatre droits fondamentaux caractérisent une action : la perception des dividendes, un éventuel  boni de liquidation, le droit de vote et le droit préférentiel de souscription.

- Les obligations

Les obligations sont des valeurs mobilières qui confèrent à leurs possesseurs un droit de créance vis à vis de l'entreprise émettrice. Cette différence fondamentale, par rapport aux caractéristiques des actions, implique deux droits fondamentaux ; le remboursement de l'obligation à sa valeurs facile et le paiement régulier d'un intérêt sous forme de coupon.

- Les rôles de la banque dans les marchés

Les banques sont surtout très actives comme émettrices d'obligation ou en tant qu'intermédiaires. Les émissions obligataires sont devenues courantes au Sénégal, les banques visitées en ont réalisées chacune plusieurs durant l'année 2001 pour leur propre compte ou pour le compte de grandes sociétés (SONACOS, SONATEL...) n'est pas encore qu'à ses prémisses qui sur le marché boursier est peu développé. La bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) qui a démarré ses opérations qu'en septembre 1998. c'est une institution financière. La cotation est le résultat e la combinaison entre la valeur économique intrinsèque spécialisée crées sous la forme du titre et la rencontre entre l'offre et la demande sur le marché) de société anonyme au capital de 2,9 milliards F Cfa. Elle a quatre fonctions : la location des valeurs, la publicité des transactions, la vente d'informations boursières et la mise en action du fonds de garantie. Une seule société sénégalaise en l'occurrence la SONATEL est présentement cotée à la BRVM d'Abidjan, les grandes banques sénégalaises ont néanmoins toutes crée des sociétés de gestion et d'intermédiation (SGI) qui sont leurs intervenants commerciaux. Ils sont soumis au contrôle du Conseil Régional de l'Epargne Publique et des marchés financiers auprès duquel elles doivent obtenir l'habilitation d'exercer. Au démarrage du marché, les SGE jouissent du monopole de négociation et de conservation. Il existe également ce qui est appelé le «marché interbancaire » qui permet aux établissements de crédit de se prêter ou de s'emprunter des capitaux à court terme, mais au Sénégal les banques empruntent principalement à la BCAO la liquidité qui leur ferait défaut. Sous ce registre la BCAO a la particularité d'être la seule banque sénégalaise à disposer d'une filiale à Paris, la CBIC. Cette filiale permet aux émigrés d'ouvrir localement des comptes en devises et à la BCAO de capter ainsi ses des fonds importants qui sont très utiles pour les opérations de transfert. La CBAO n'ayant pas de maison mère comme recours aux lignes de crédit des banques extérieures et de la BCEAO pour ses opérations de l'international.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault