La politique maritime algerienne apres la liberalisation du commerce exterieur( Télécharger le fichier original )par mohamed kheyar et nourdine zerouklane université de bejaia - licence en sciences economiques 2008 |
Section 2 : Construction et réparation navaleLa facture de répartition des navires algériens a atteint, en 2006, les 80 millions d'euros1. Une facture de réparation de navires en constante augmentation. En 2004, les dépenses avoisinaient les 50 millions d'euros. Seulement 20% des réparations sont effectuées en Algérie. Une grande majorité des navires algériens (80%) se dirige vers les ports internationaux pour les besoins de répartition. Pour remédier à ces frais, l'Algérie a lancé un appel d'offre international pour le lancement d'une société de répartition navale. Le président de la SGP Sogeports a estimé, qu'après le lancement de cette société, l'Algérie pourrait, à moyen terme, se placer dans « la construction navale ». « C'est ainsi qu'ont commencé de nombreux constructeurs », s'est enthousiasmé M.Faycel Khelil le président de la SGP Sogeports. En créant sa propre société de réparation navale - en partenariat avec des groupes nationaux ou étrangers - notre pays passera ainsi du statut de client à celui de prestataire pour des bateaux étrangers. Le marché est d'autant plus grand que chaque année, plus de 7000 navires font escale dans les ports algériens. «Des milliers de navires étrangers nous passent pour 48(*)ainsi dire sous le nez. Nous n'avons pas les moyens de les remorquer ou de les réparer. Nous avons intérêt à ouvrir le marché de la répartition navale», a encore expliqué M.Khelil. L'appel d'offres pour la création de cette société de répartition navale basée à Oran a été lancé par le groupement d'intérêts communs (composé de 10 entreprises portuaires nationales) le 10 octobre dernier(2007).Déjà, souligne-t-on, douze entreprises (dont 8 étrangères) ont retiré le cahier des charges. Le choix de port d'Oran pour la création de la société de répartition est lié, souligne-t-il, au fait qu'il soit situé près de détroit du Gibraltar qui compte un grand nombre de bateaux qui y font escale et ont, de ce fait, besoin de répartition ou de remorquage. La société de répartition navale d'Oran est, par ailleurs, une idée qui date de dix ans mais qui n'a pu être concrétisé jusque là. Section 3 : voies d'une réussite d'un armement :La réussite d'un armement repose sur la compétence de son dirigeant, mais lorsque ce dernier est l'Etat, les contradictions et les erreurs d'investissements ne manque pas. A. Vialard se pose la question « parmi les problèmes particuliers que posent les armateurs d'Etats, celui de savoir, qui de l'Etat lui même ou de la société national créée pour gérer la flotte d'Etat, est l'armateur réel ». Nous retrouvons cette confusion dans le cas algérien. Apparemment, les problèmes de l'armement algérien ne viennent pas que de la mer, ils ne sont pas seulement d'ordre financier mais ils sont liés aux incohérences des décisions de l'Etat en matière de gestion48(*). Le premier défit à relever par les pouvoirs publics est de valoriser le métier de l'armateur. Il faut aussi prendre en compte l'ensemble de la chaîne de transport. Un pays qui ne dispose pas d'une infrastructure importante d'auxiliaires, son transport risque de s'effectuer dans des conditions défavorables pour lui . L'ouverture des activités de TM à l'initiative privée (nationale et étrangère) aura un grand impact sur ce secteur. Ces réformes ne visent en auqu'un cas le désengagement de l'Etat, mais l'augmentation de l'efficacité de mode de transport pour le rendre plus compétitif. Dans cette optique, il s'agit d'instaurer la transparence dans les contributions allouées par l'Etat en séparant les domaines d'interventions de ce dernier de ceux des sociétés exploitantes. En revanche, l'Etat doit encourager les initiatives des acteurs privés. * 1 El watan économie du 5 au 11/11 2007 p2 * 48 MOHAMED-CHERIF Fatima Zohar, l'activité portuaire et maritime de l'Algérie, problèmes et perspectives, OPU 2004, p 151. |
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