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La politique maritime algerienne apres la liberalisation du commerce exterieur

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par mohamed kheyar et nourdine zerouklane
université de bejaia - licence en sciences economiques 2008
  

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ChapitreV : perspectives et voies de développement :

Il n'existe pas un modèle uniforme pour la réussite d'un projet maritime. Chaque pays constitue un cas particulier. Néanmoins, il existe des critères de bases pour assurer la réussite de son projet.

Dans le cas algérien, le développement du secteur maritime est conditionné par la mise en oeuvre d'un cadre juridique fiable, de projets d'investissements cohérents et intégrés, portant sur tous les éléments de la chaine de transport. Ceci ne peut se faire que de façon graduelle en tenant compte de la conjoncture internationale. Le caractère d'universalité du transport maritime constitue un de ses aspects fondamentaux, donc il est difficile de le concevoir d'une façon autarcique.

Section 1 : les ambitions portuaires de l'Algérie :

Le ministre des travaux publics47(*) a élaboré un schéma directeur portuaire à l'horizon 2025 : c'est un ensemble d'axes, de grandes orientations dans le cadre d'une vision d'avenir concernant les ports. En plus de cette projection à l'horizon 2025, le schéma est conçu de telle sorte à permettre sa révision chaque quinquennat.

Il est prévu d'ores et déjà l'adaptation du cadre législatif et réglementaire, c'est à dire revoir les textes régissant les ports et les activités portuaires avec séparation entre les différents intervenants : autorité, gestion,...comme il préconise la modernisation, la mise à niveau du complexe portuaire national et un management. D'où découle la nécessité de modernisation de la gestion des ports de commerce, du développement de la «containérisation », du développement de la pèche industrielle et semi industrielle, de l'augmentation des capacités des ports pétroliers, du développement de la plaisance et, enfin, de répondre aux besoins nationaux croissants avec la prise en compte de l'évolution du contexte international et euro méditerranéen.

En 2006, l'activité de containerisation en méditerranée a réalisé 7,5 millions EVP. A l'horizon 2015 le besoin sera de 21 millions EVP, mais les capacités actuelles ne dépassent pas les 12 millions d'unités (EVP). La part algérienne de cette activité est infinie, pour ne pas dire négligeable. Ce que le schéma préconise de dynamiser. « Les ports algériens doivent jouer un rôle méditerranéen pour la containerisation (transit) », a affirmé le ministre. Les ports d'Oran et de Jijel, appuyés par ceux de Bejaia et d'Alger, sont prévus pour cela en plus de transbordement.

En Algérie, le mouvement global (entrées et sorties) a été, en 2005, d'environ 734000 EVP. Alors que 96% des échanges extérieurs se font par voie maritime et 90% des échanges internes par voie terrestre (route). Le constat est que les infrastructures portuaires sont insuffisantes et avec des capacités très limitées, d'où la saturation.

Le schéma directeur annonce des prévisions optimistes. D'ici à 2010, le trafic atteindra à 1, 3 millions EVP, 2,3 en 2015, 2,8 en 2020 et 3,3 en 2025. Le trafic marchandise à l'exportation pourrait atteindre 100 millions de tonnes et augmentera jusqu'à 155 millions de tonnes à l'horizon 2020. À l'import, le volume passera de 264000 tonnes en 2005 à 680000 tonnes en 2025. Le flux passagers qui était de 85000 en 2005, devrait passer à 1170000 en 2025. Quant au flux véhicules, qui a connu un boom ces dernières années et qui a enregistré à la même période 282000 unités (véhicules), il est attendu qu'il passe à 390000 véhicules en 2025.

Le coût global de l'investissement est de 665 milliards de DA répartis sur deux périodes. 2005-2015, avec un investissement de 384 milliards de DA et 281 milliards de DA pour la période 2015-2025. Le schéma prévoit, dans le détail, le lancement de l'activité cabotage, carferry et marchandise, la construction de 7 gares maritimes pour un montant de 5 milliards de DA, de 4 terminaux à conteneurs pour 115 milliards de DA, de 6 ports et terminaux de marchandises pour le même mentant et l'entretien des infrastructures pour une enveloppe de 53 milliards.

Evidemment, la réussite de ces projections nécessite la révision du mode de gestion des ports avec l'introduction de nouveaux partenaires, notamment le privé, la modernisation des structures, leur mise à niveau pour optimiser leur exportation et, comme le souligne le ministre, « capter une part de ce marché méditerranéen ».

* 47 Quotidien liberté du jeudi 8/O1/2007, p02.

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