La politique maritime algerienne apres la liberalisation du commerce exterieur( Télécharger le fichier original )par mohamed kheyar et nourdine zerouklane université de bejaia - licence en sciences economiques 2008 |
2.3. L'état et l'âge de la flotteLa majorité des navires en possession des armateurs nationaux date de la fin des années 70 et début des années 80. Ce qui donne une moyenne d'âge à la fin de 2002, de 21 ans, loin de la moyenne mondiale qui est de 13,9 ans en 2001(tableau 05). Les cargos, les ro/ro, et les méthaniers sont les plus frappés par le vieillissement et la vétusté. Ce sont des navires très liés à la structure du commerce extérieur, ce qui appelle à la nécessité de leur renouvellement. Suivis des transporteurs de passagers, qui malgré l'acquisition en 1995 du nouveau bateau (Tarek ibn ziyad), la moyenne d'âge reste très élevée. On note aussi, pour les pinardiers qui ont enregistré une moyenne de 16,5 ans, où cette dernière est due aux nouvelles acquisitions par NOLIS et SOTIC de deux navires en 2001. A cette vétusté de la flotte nationale s'ajoute l'absence des porte-conteneurs dans sa structure, navires plus modernes et plus rentables. « En effet, le pavillon algérien ne possède pas de porte-conteneurs, il convient de rappeler que la productivité d'un porte-conteneurs équivaut à celle de 3 ou 4 navires conventionnels »36(*) . Pour cela, la flotte nationale reçoit une concurrence ardue sur les lignes régulières, où intervient un trafic conteneurisé à valeur ajoutée élevée. Le vieillissement de la flotte nationale multiplie les pannes techniques, dont les durées d'immobilisations sont souvent très longues. Provoquant ainsi, des coûts importants. En outre, la demande de réparation navale dépasse les moyens et les compétences des chantiers. « l'absence d'un outil de réparation navale véritable pour faire face à la demande de plus en plus grande des armateurs eu égard à l'état de la flotte et qui compromet la mise en place d'une industrie maritime »37(*) . Tableau n°05 : L'âge moyen de la flotte nationale au 31/12/2002.
Source : Etabli à partir de l'annuaire statistique des ports de commerce de 2002 du ministère des transports. Dans cette situation la flotte nationale est menacée d'interdiction d'entrer aux ports étrangers, notamment européens avec lesquels les lignes sont fréquentes. Le contrôle exigé par la commission européenne aux pays membres, en matière de contrôle par l'Etat du port des navires entrants dans ses ports, a classé les navires algériens comme étant dangereux et à risque pour la navigation maritime. Ces contrôles entrent dans le cadre des mesures préventives préconisées par les pays européens dans le mémorandum de Paris, pour la lutte contre la pollution et la sécurité de leurs ports. A la lumière de ce qui a précédé, il importe de souligner la nécessite et l'urgence pour l'Etat Algérien de prendre des mesures nécessaires pour faire face aux menaces que subit le pavillon algérien et de sauvegarder la mission pour laquelle il a été créé. * 36 MOHAMED-CHERIF Fatima Zohra, l'activité portuaire et maritime de l'Algérie, problèmes et perspectives, OPU 2004, p 125. * 37 Document interne au ministère des transports, les transports maritimes, Alger 2002. |
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