5.2.2.- Les outils d'analyse
Comme nous l'avons précisé
précédemment, le cadre logique est un outil dynamique et
que le chef de projet peut réévaluer et réviser à
chaque phase de son projet, en fonction de l'évolution de la situation.
Il doit demeurer modifiable durant toutes les phases dans la vie du projet.
L'approche cadre logique est donc une technique efficace de gestion du cycle de
vie d'un projet. Celle-ci repose sur quatre types d'analyse : analyse des
parties prenantes, des problèmes, des objectifs et des
stratégies.
5.2.2.1.- L'analyse des parties prenantes
En général, l'analyse des parties prenantes est
effectuée durant la phase préparatoire du projet. Pour reprendre
la définition de Freeman (1984), les parties prenantes du projet sont
donc « des individus, groupes ou personnes ou des organisations qui ont un
intérêt par rapport au projet et qui peuvent avoir ainsi une
influence positive ou négative, ou alors une contribution ». Afin
d'accroître les chances de réussite d'un projet, il est important
de faire
16 Etude GCP 2003-2007 - COTA asbl- NW -HHC - Fiche Gestion
axée sur les Résultats-
www.cota.be
17 « Atelier de formation. Initiation à la gestion
axée sur les résultats », janvier 2000 ;
http://www.acdicida.gc.ca;
/INET:IMAGES.NSF/vLUImages/performancereview6/$file/FOR
une analyse approfondie des parties prenantes portant
notamment sur l'intérêt qu'ils manifestent vis-à-vis du
projet. Pour rendre optimal les bénéfices sociaux et
institutionnels du projet et de limiter ces impacts négatifs, une telle
analyse permet d'identifier toute partie susceptible d'être
affectée, de façon positive ou négative, par le projet et
la manière dont elle est affectée. Il est important que cette
analyse soit effectuée tôt, dès les phases d'identification
et d'instruction du projet (Commission européenne, 2001).
Plusieurs analystes reconnaissent les différences
importantes qui existent entre les parties prenantes quant aux rôles et
responsabilités, à la culture, surtout dans leur accès et
emprise sur les ressources, et de leur participation à la prise de
décision. En s'écartant systématiquement de
l'environnement sociopolitique d'un projet, l'efficacité, l'efficience
et la viabilité des projets et programmes peuvent être
compromises. Les inégalités peuvent même être
involontairement excitées. Il est donc vital de minimiser ces
différences et inégalités et de les prendre en compte dans
l'intervention, dans les objectifs et stratégies et l'allocation des
ressources. Ainsi donc, l'analyse des parties prenantes doit
systématiquement identifier toutes ces différences, tant que les
intérêts, problèmes et potentiels spécifiques qui
existent dans la communauté. Cette réflexion peut
également s'appliquer pour les questions environnementales à
l'intérieur du processus de développement des projets.
La participation des parties prenantes dans chacune des
phases du cycle de vie du projet favoriserait les chances de succès des
projets/programmes. Idéalement, le projet devrait être
conçu lors d'un atelier participatif de planification réunissant
les représentants des parties prenantes principales, avec une
représentation équilibrée des intérêts
économiques, sociaux et écologiques. Si l'on effectue une
révision du cadre logique au cours des phases du projet, alors l'analyse
initiale des parties prenantes devrait être revue en conséquence.
Sinon, les points de vue des différentes parties prenantes sur un
problème ; ni la nature du problème ; ni les besoins de ces
parties prenantes ; ni les solutions possibles
n'émergeront18.
18 Rapporté dans le manuel de Gestion de Cycle de projet.
Document de gestion produit par la Commission européenne, mars 2001.
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