Paragraphe II : Approche méthodologique
Pour conduire les travaux de cette étude, les
procédés de recherche documentaire (A) ont été
combinés avec les méthodes de l'approche empirique (B).
A- La recherche documentaire
L'approche documentaire a consisté en l'exploitation
des connaissances préalables acquises grâce aux cours de droit
public et de fonction publique internationale, ainsi qu'en l'étude des
ouvrages (généraux et spécialisés)
nécessaires pour asseoir le fondement théorique de
l'étude. Les détails pratiques se trouvent en bibliographie.
B- L'approche empirique L'autre approche, celle
empirique, nous a conduit notamment à :
ouvrir une large concertation autour du thème. Cette
concertation a couvert la période de juillet à novembre 2006,
correspondant approximativement à la durée de notre stage de fin
de formation effectué au Ministère des Affaires
Etrangères. Elle a été l'occasion de découvrir les
différentes structures du Ministère en charge de la promotion des
cadres : (Secrétariat général, Cellule d'Analyse
Stratégique (CAS), Direction des Organisations Internationales (DOI),
Direction de l'Intégration Africaine (DIA), Direction de
l'Administration (DA), etc.), de saisir l'opportunité des rencontres
entretiens avec les autorités à différents niveaux de
responsabilité : Secrétaire général adjoint,
Secrétaire permanent, Directeurs, Directeurs adjoints, Chefs service,
etc. La richesse des informations collectées lors des entretiens avec
ces différentes autorités a été d'un apport
inestimable à la compréhension des problèmes, au ciblage
de l'objet de l'étude, à l'identification et à la
formulation des propositions d'action ;
recueillir et exploiter les archives disponibles au niveau des
autres acteurs institutionnels (Ministère du Développement, de
l'Economie et des Finances; Ministère du Travail et de la Fonction
Publique, etc.) qui ont été déterminantes à toutes
les étapes de la recherche et
essayer, dans la mesure du possible, de recourir à
l'expérience de certains cadres qui ont fait carrière dans la
fonction publique internationale.
Enfin, les opportunités offertes par les nouvelles
technologies de l'information et de la communication ont été
exploitées en vue de recueillir, d'abord, les données sur les
politiques du personnel de certaines OI, ensuite, celles relatives à la
proportion des Béninois dans les institutions concernées, enfin
les informations sur les stratégies de promotion des cadres dans
certains Etats.
La présentation et l'analyse des données ainsi
recueillies feront l'objet du chapitre suivant.
EVALUATION DE LA REPRESENTATIVITE DU BENIN AU SEIN
DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES DES INDEPENDANCES A NOS
JOURS
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Durant les premières années de
l'indépendance, le Bénin (Dahomey d'alors) s'est forgé une
réputation régionale voire internationale sur la richesse de ses
ressources humaines, tant et si bien qu'il était devenu pourvoyeur de
cadres compétents aux organisations régionales et sous-
régionales.
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Cependant, comme le note Edgar-Yves Monnou lors du forum de
réflexion géostratégique tenu à Cotonou en
février 2003, le Bénin n'est parvenu, ces dernières
années, à positionner que peu de cadres au sein des instances
dirigeantes des OI. « L'échec du Bénin au poste de
Secrétaire exécutif de la Communauté Economique des Etats
de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en est une illustration patente, à
peine édulcorée par la (...) promotion de M. Abdoulaye Bio TCHANE
(...) au poste de Directeur Afrique du Fonds monétaire international
(FMI)»*.
Face à ce constat, il importe de mener la
réflexion sur les difficultés qui entravent la promotion des
cadres béninois dans les OI (Section II). Mais, pour appréhender
avec précision les causes sous jacentes de l'état actuel de la
situation, une recherche historique s'impose (section I).
* Edgard-Yves Monnou, «Atouts politiques et diplomatiques
du Bénin : conditions de la multiplication de leurs effets»
Communication présentée lors du forum de réflexion
géostratégique», Cotonou, Ministère de la
Défense Nationale, Imp. CACI, PP : 275-276.
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