III.A.4/ Variation de l'énergie à deux corps
:
A la fin du Tableau I, nous avons donné les
énergies à deux corps HF et CCSD(T), les énergies des
paires, HF et CCSD(T), convergent aussi voir graphe I b). Les contributions
à trois corps CCSD (T) représentent moins de 4.5% de la somme des
énergies des paires CCSD(T). La somme des interactions à deux
corps est attractive pour chacune des configurations et diminue en fonction de
l'anglekl croissant sauf
pour le système X2. De même que pour les effets
à trois corps, des calculs des énergies des paires faits avec les
clusters X2a et X2b donnent des énergies qui convergent vers la valeur
de la configuration R110.
L'énergie total de ces configurations à trois
corps, qui est la somme des énergies des paires et l'effet à
trois corps non additif, est attractive.
III.B/ Résultats obtenus avec les configurations
OH-(H2O)2 du système OHïH2O)4 (Fig. 2,
Tableau II, Graphe II) :
Les quatre molécules d'eau de la structure
OH-(H2O)4 appartiennent à la première couche de
solvatation de l'ion hydroxyde. Nous avons représenté les effets
à trois corps et à deux corps de toutes les configurations
OH-(H2O)2 appartenant à la structure OH-(H2O)4.
Fig.2 Structure OH-(H2O)4 (T4)
III.B.1/ Variation de l'énergie à trois corps en
fonction de l'angle kl:
Dans la série T les paramètres
géométriques des molécules d'eau ont été
fixés à leurs valeurs expérimentales (paragraphe II.A.3),
l'angle kl varie de 81.6 à 144.2°. Nous avons les énergies
à trois corps E(3corps): HF, MP2, MP3, MP4SQD, CCSD(T) et SAPT, qui sont
répulsives. La variation de ces contributions à l'interaction
intermoléculaire en fonction de l'angle kl croissant est la suivante
:
kl = 81.6 à 85.1°, elles diminuent.
kl = 85.1 à 122.6°, elles augmentent. Pour la
CCSD(T), l'énergie augmente jusqu'à kl = 90.0° et à
partir de cette valeur, elle a de nouveau la même variation en fonction
de l'angle que les résultats obtenus avec les autres méthodes.
kl = 122.6 à 134.5°, elles diminuent.
kl = 134.5 à 144.2°, elles augmentent.
est répulsive comme précédemment et varie de
la même façon que .
On ne peut pas comparer cette variation à celle de la
série R où l'angle d'une configuration à une autre
augmente de 30° alors que dans cette série l'angle varie de 5
à 15°. Cependant, nous pouvons noter, que si nous prenons le
même intervalle de kl,
nous avons la même variation de l'effet à trois
corps dans les deux séries :
Si nous passons de kl = 80.9 à 140.4° dans la
série R et de kl = 81.6 à 144.2° dans la série T, les
valeurs des énergies baissent dans les deux séries.
Pour des valeurs d'angles kl très proches, nous avons
les énergies à trois corps répulsives des configurations
OH-(H2O)2 de la série R, qui sont moins importantes que
celles des sous systèmes OH-(H2O)2 de la série T,
appartenant au cluster OH-(H2O)4 :
Pour kl = 80.9° dans la R80 et kl = 81.6° dans la T4ab,
E(3corps) de R80 est inferieur a E(3corps) de T4ab.
Pour kl = 140.4° dans la R140 et kl = 144.2° dans la
T4bd, E(3corps) de R140 est inferieur a E(3corps) de T4bd.
Les différences entre les configurations
OH-(H2O)2 des séries R et T sont, l'orientation des deux
molécules d'eau dans l'espace, le fait que la configuration de la
série R est un système OH-(H2O)2 et celle de la
série T est un sous-système de la structure OH(H2O)4 et les
distances dik (k désigne l'une des deux molécules
d'eau, dans chaque sous système), elles valent dans la série R :
dia = 2.642 et dib = 2.614. Dans la série T : pour T4ab, dia = 2.546
Å et dib = 2.503 Å. et pour T4bd, dib = 2.503 Å et did =
2.559 Å (voir figures 1et 2). Les distances dik sont
différentes car les procédés d'optimisation sont
différents.
En conséquence, E(3corps) a augmenté, quand
dik a diminuée en passant de la série R à la
série T.
Pour vérifier que ce résultat est bien l'effet de
la distance dik et non le fait que le nombre de molécules
d'eau augmente dans la première couche quand on passe de la
série R à la série T, nous avons
comparé trois autres configurations dont les
paramètres géométriques des molécules d'eau sont
les mêmes et l'angle kl est à peu près égal.
Soient les configurations R1 10 (kl = 1 10.5°), X2b (kl =
1 15.6°) et T4bc (kl =
122.6°), les distances dik, sont
respectivement en Å : dia = 2.642, dib = 2.614 ; dia = 2.591, dib = 2.580
et dib = 2.503, dic = 2.505 Å. De la première à la
troisième configuration dik diminue et E(3corps) augmente, et
ce, malgré que la R110 et X2b soient toutes les deux des systèmes
OH-(H2O)2 , c'est-à-dire avec le même nombre de
molécules dans la première couche, la conclusion
précédente est donc à vérifier en faisant d'autres
calculs sur un plus grand nombre de configurations.
Les énergies trouvées attractives dans les
systèmes OH-(H2O)2 le sont dans les sous systèmes
OH-(H2O)2 de la structure OH-(H2O)4 et même chose
pour celles qui sont positives.
III.B.2/ Variation des composantes de l'effet à trois
corps en fonction de l'angle kl:
Nous avons observé la variation des composantes de
l'effet à trois corps obtenues avec la théorie SAPT pour les
configurations OH-(H2O)2 du système OH(H2O)4 en fonction de
l'angle kl, nous avons les résultats suivants :
: Elle est répulsive, diminue de kl = 81.6 à
85.1°, ensuite augmente jusqu'à
)
kl = 122.6°, baisse à kl = 134.5° et augmente
fortement pour kl = 144.2°. La différence entre ces
résultats et les valeurs de la série R, pour des angles kl
à peu près
égaux, est que les énergies d'induction au
second ordre, de ces configurations sont plus importantes malgré que les
géométries des molécules d'eau sont les mêmes. Ceci
est dû aux méthodes d'optimisation différentes dans les
deux séries, qui donnent certains paramètres
géométriques inégaux.
: Elle est attractive, en valeur absolue, elle varie en fonction
de l'angle kl
P2 )
comme la contribution à l'effet à trois corps , par
rapport aux résultats des
)
configurations de la série R, même constatation que
précédemment.
|
: Elle est répulsive, varie comme en fonction de l'angle
kl et mêmes
)
|
remarques vis-à-vis de la série R.
: Elle est attractive et varie en valeur absolue comme
|
|
et même conclusion
|
par rapport aux valeurs des configurations de la série
R.
: Elle est attractive, en valeur absolue diminue de kl = 81.6
à 90.0°, augmente à
kl = 122.6°, diminue à kl = 134.5° et
augmente à 144.2°. En valeur absolue les contributions
énergétiques de ces configurations sont aussi plus importantes
que ceux de la série R.
Tableau II: Energies d'interaction des
sous-systèmes OH-(H2O)2
de la structure OH-(H2O)4
a/ Energies à trois corps en Kcal/mol
Conf.
|
T4ab
|
T4ad
|
T4cd
|
T4bc
|
T4ac
|
T4bd
|
N° couches
|
1-1
|
1-1
|
1-1
|
1-1
|
1-1
|
1-1
|
kl(°)
|
81.6
|
85.1
|
90.0
|
122.6
|
134.5
|
144.2
|
=1
|
-0.62
|
-0.55
|
-0.34
|
-0.89
|
-0.78
|
-1.05
|
|
2.36
|
1.89
|
2.19
|
2.35
|
2.10
|
2.16
|
|
2.98
|
2.44
|
2.53
|
3.25
|
2.88
|
3.21
|
|
1.94
|
1.50
|
1.76
|
1.81
|
1.63
|
1.71
|
P2 ?
|
|
|
|
|
|
|
|
2.66
|
2.15
|
2.48
|
2.53
|
2.23
|
2.32
|
P
|
|
|
|
|
|
|
|
2.09
|
1.63
|
1.88
|
1.90
|
1.70
|
1.76
|
MP4
|
|
|
|
|
|
|
|
2.33
|
1.86
|
2.13
|
2.11
|
1.88
|
1.97
|
CC
|
|
|
|
|
|
|
APT
|
2.07
|
1.61
|
1.88
|
1.94
|
1.75
|
1.91
|
|
|
APT
|
=1+2+3+4+5+6+7
|
|
|
=2
|
3.39
|
2.75
|
3.41
|
4.45
|
3.95
|
5.20
|
=3
|
-0.40
|
-0.31
|
-0.88
|
-1.20
|
-1.07
|
-2.00
|
=4
|
0.27
|
0.26
|
0.21
|
0.08
|
0.01
|
-0.01
|
= 5
|
0.45
|
0.41
|
0.76
|
1.33
|
1.11
|
1.51
|
3
RPA
|
|
|
|
|
|
|
=6
|
-1.21
|
-1.10
|
-1.44
|
-1.88
|
-1.51
|
-1.77
|
P2 )
|
|
|
|
|
|
|
7
)
|
0.20
|
0.15
|
0.16
|
0.06
|
0.04
|
0.02
|
b/ Energies à deux corps en Kcal/mol
-38.89 -30.33 -30.21 -38.82 -39.44 -30.09
|
-39.81 -31.74 -31.81 -39.36 -39.76 -31.06
|
*kl = <Owk-Oi-Owl *Conf. = Configurations
Graphe II
Structure OH-(H2O)4
-2
a/ Energies à trois corps des sous-systèmes
OH-(H2O)2
125 31
b/ Energies à deux corps
Dans le cas de la série T, les composantes de l'effet
à trois corps et ne
) )
PA
sont pas négligeables, elles sont répulsives et
légèrement supérieures à ceux de la série R
pour des angleskl très proches. Les valeurs de ces énergies
diminuent quand kl augmente.
En général toutes les énergies en valeurs
absolues des configurations OH-(H2O)2 de la structure
OH-(H2O)4 sont plus grandes que celles de la structure
OH-(H2O)2 (série R) pour des angles presque égaux et
des géométries de monomères identiques. Ceci peut
s'expliquer par le fait que les méthodes d'optimisation de ces deux
structures sont différentes et ont donné des distances
dik différentes, nous avons aussi l'ion hydroxyde, dans la
première structure est entouré par deux molécules d'eau
alors que dans la deuxième, il y'a quatre molécules d'eau dans la
première couche de solvatation.
|